le Glossaire de Francis a trouvé : - | Lors de l'offensive des Ardennes en décembre 1944, deux missions de commandos furent planifiées et reçurent les noms de code "opération Autour" (Stösser) et "opération Griffon" (Greif).
L'opération Autour, confiée au lieutenant-colonel von der Heydte, était destinée à faire sauter des parachutistes sur les Hautes-Fagnes avec l'objectif de prendre le contrôle des ponts et carrefours sur les routes des Ardennes.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Hans Hausamann par Jean-Jacques Langendorf de René CLAUDE le jeudi 16 octobre 2003 à 23h19
Bonsoir,
Hans Hausamann, ainsi que l'a écrit Jean-Pierre Richardot, reste une personnalité qui divise les historiens suisses.
Dans "La Suisse dans les tempêtes du XXe siècle" (Ed. Georg 2001), l'historien militaire et ex-agitateur libertaire devenu brillant polémiste très patriote Jean-Jacques Langendorf écrit :
"Erwin Bucher (note : un professeur d'histoire suisse des XIXe et XXe siécle à l'Université de Zürich) a montré qu'au centre des machinations dirigées contre le conseiller fédéral (note : Pilet-Golaz) se trouvait le major Hausamann qui, dès 1938, avait mis sur pied une officine privée de renseignements (le bureau "Ha") qui recueillait des informations à droite et à gauche, auprès de diplomates, de commerçants, de Suisses de l'étranger, de différents services de renseignements (surtout anglais) auxquels il fournissait du matériel en contrepartie, mais aussi tout simplement en dépouillant les journaux étrangers. D'imagination vive, dénué de scrupules, Hausamann inventait si nécessaire de toutes pièces des informations et les faisait parvenir, moyennant rétribution (environ 150'000 francs (suisses) par an entre 1941 et 1944) aux services de renseignements de l'armé helvétique."
(p. 171-172)
Et J.-J. Langendorff de nous donner un exemple d'un rapport monté de toutes pièces par Hausamann concernant une réunion de dignitaires nazis à Berlin autour de Hitler qui n'aurait jamais eu lieu, les personnages n'étant pas dans la capitale du Reich à la date mentionnée dans le rapport d'Hans Hausamann...
Par souci d'honnêteté, il faut préciser que Jean-Jacques Langendorf est un historien militaire respecté qui enseigne à l'Institut de Stratégie comparée et à l'Ecole pratique des Hautes Etudes à Paris, mais qu'il est aussi un redoutable et brillant polémiste - le très médiatique Jean Ziegler est un de ses punching balls favoris, - très écouté dans certains cercles d'officiers aujourd'hui en Suisse. Je crois qu'il ne se vexe pas si on dit de lui qu'il est (devenu) un homme de droite lucide au passé idéologique tumultueux.
Donc, comme je le proposais dans mon précédent message à propos des années sombres et la Suisse : patience et nuance(s).
Bien cordialement,
René Claude *** / *** |