le Glossaire de Francis a trouvé : Moulin (Jean) - Résistance (France) |
- | (Bézier 1899 - en déportation 1943)
Préfet à Chartres, il fut mis en disponibilité en juin 1940 par le gouvernement de Vichy.
À Marseille, il rencontra Henri Frenay et rejoignit Londres. Parachuté en zone sud en 1942, il fut chargé par le général de Gaulle de rassembler la Résistance française et constitua l'Armée secrète. Délégué général au Comité national français de Londres, il créa une administration de la Résistance et organisa les services communs à tous les mouvements et réseaux. Fondateur et premier président du Conseil national de la Résistance, qu'il réunit pour la première fois le 27 mai 1943 à Paris, il fut livré par trahison à Caluire, le 21 juin 1943. Torturé, il mourut au cours de son transfert en Allemagne le 8 juillet 1943.
[Source : Dictionnaire des personnages in La France en guerre, du Front populaire à la victoire 1943 - 1945 (Histoire de France illustrée), (s. dir. Ph. Masson), Paris : Larousse-Sélection du Reader's Digest, 1988] Compagnon de la Libération
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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MUR - Mouvements Unis de la Résistance - Résistance (France) |
- | Créée à l'instigation de Jean Moulin en janvier 1943, l'organisation fusionne les trois grands réseaux de la Zone Sud: "Combat", "Libération-Sud" et "Franc-Tireur".
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Dans ce texte : Au centre de l'affaire de René CLAUDE le vendredi 03 octobre 2003 à 14h06
On sait que Claude Serreulles, qui assura de suite et au pied levé l'interim à la tête des MUR, confia très rapidement au commissaire Porte l'enquête sur les événements de Caluire et la préparation d'une évasion. En ex-bon flic, Porte rendit un rapport pertinent que Daniel Cordier nous présente comme un document exceptionnel. (p. 469-470)
Il ressort de l'enquête de Porte qu'il s'est heurté à de nombreuses difficultés durant ses recherches et qu'"il s'est avéré très difficile de réunir les éléments locaux nécessaires à des tentatives d'évasion : hommes décidés, armes, moyens de transports, contacts difficiles et lents, locaux devant servir d'asiles, interprètes, uniformes. Des promesses ont été obtenues après des contacts difficiles et lents mais n'ont jamais donné de résultats palpables dès qu'il a été exigé des réalités"
Et Daniel Cordier poursuit en écrivant :
"Après plusieurs jours d'essais infructueux, le commissaire Porte revint à Paris bredouille. Il n'avait rien obtenu des mouvements de Résistance. Aussi, quelques jours plus trad, après avoir pris connaissance de son rapport, Serreulles constatait amèrement :
"Bien que depuis des mois le poste "groupes-francs" figure pour plusieurs centaines de milliers de francs au budget des mouvements unis, ceux-ci n'ont été en mesure de nous fournir ni un homme, ni un véhicule, ni une arme." Et le biographe d'ajouter :
"En dépit des initiatives répétées de Serreulles, du soin et de la persévérance qu'il déploya, rien ne fut donc tenté pour délivrer le patron de la Résistance."
On pourrait rajouter que l'argent et les moyens furent trouvés pour des opérations qui concernaient des cadres, mais pas pour le chef...
Un constat brutal qui, si on met de côté la dimension affective du biographe, proche collaborateur de Jean Moulin, renvoie à la dimension centrale essentielle de la trahison de Caluire (loin des rebonds et des scoops) : le fond POLITIQUE de l'affaire, cette dimension au cœur de l'histoire des MUR qui semble tant déranger ceux qui cherchent à nous faire passer pour de gentils amateurs d'énigmes policières.
Bien cordialement,
René Claude *** / *** |