le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
|
Seconde Guerre Mondiale - SGM |
- | Les anglo-saxons écriront WW2 ou WWII pour World Ware Two. Bon à savoir pour une recherche utile sur le Web.
|
PS - Poste de secours - France |
- | Poste de secours à ne pas confondre avec un parti politique.
|
Dans ce texte : La "noire idole"... de René CLAUDE le jeudi 11 septembre 2003 à 13h16Bonjour,
Voilà un sujet passionnant mais méconnu et que l'histoire officielle laisse dans l'ombre car il reste sulfureux.
Je viens de commencer un essai d'Emmanuelle Retaillaud-Bajac, "La Pipe d'Orphée : Jean Cocteau et l'opium" (Hachette- Littératures, 2003).
Elle écrit :
"En 1906, Marseille était déjà une plaque tournante du commerce international licite et illicite, le port occidental où s'échangent tous les produits de l'Extrême et du Moyen-Orient. C'est à Marseille qu'accostent les paquebots de la Compagnie des Indes ou des Messageries maritimes de retour d'Asie avec, dans les bagages des coloniaux, les boîtes d'opium au label de la Régie indochinoise. "
Il faut dire qu'à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, la consommation du suc de pavot, sans être légale en France, était encore relativement tolérée dans les milieux artistiques, chez les écrivains et dans le corps des officiers de la marine nationale dont certains membres alimentaient en opium indochinois les fumeries privées de riches amateur de la fumée du diable.
Colette, Picasso, Max Jacob, Picabia, Appolinaire fumaient chez eux ou chez leurs amis cette drogue rapportée d'Indochine souvent par des marins eux-mêmes intoxiqués.
Cocteau lui a fumé avec des fusilliers marins en 1916, alors qu'il s'était engagé comme ambulancier. Et Emmanuelle Retaillaud-Bajac de préciser : "L'opiomanie militaire, tout particulièrement chez les officiers coloniaux, n'était pas un mystère, et c'est d'ailleurs à la demande explicite du ministère de la Marine que furent adoptés, en 1908, les premiers décrets sur l'opium, après que la trahison de l'officier opiomane Benjamin Ullmo eut défrayé la chronique." (Note : Ullmo avait cherché à vendre les codes de la marine aux Allemands.)
Si la législation sur les substances vénéneuses fut revue et renforcée lors de la Grande Guerre (loi de 1916), les amateurs de la "noire idole" purent compter sur leurs réseaux d'approvisionement jusqu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
Bien cordialement,
René Claude
PS : Emmanuelle Retaillaud-Bajac est aussi l'auteur de " Les drogues : une passion maudite" chez Gallimard/Découvertes, 2002. *** / *** |