le Glossaire de Francis a trouvé : - | Lors de l'offensive des Ardennes en décembre 1944, deux missions de commandos furent planifiées et reçurent les noms de code "opération Autour" (Stösser) et "opération Griffon" (Greif).
L'opération Autour, confiée au lieutenant-colonel von der Heydte, était destinée à faire sauter des parachutistes sur les Hautes-Fagnes avec l'objectif de prendre le contrôle des ponts et carrefours sur les routes des Ardennes.
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- | La lettre C dans l'alphabet international.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Wehrmacht - Allemagne nazie |
- | L'armée allemande sous le IIIe Reich. Littéralement Wehrmacht signifie "puissance (ou force) défensive". L'armée allemande prend ce nom en 1935 à la place de "Reichswehr" (voir ce terme).
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Dans ce texte : En rire ou en pleurer? de Francis Deleu le vendredi 29 août 2003 à 23h31
Bonsoir,
J'opte pour les deux alternatives... pour mieux conjurer le sort que pourrait nous réserver l'avenir. Statistiquement, en 1930, Bavarois, je me serais sans doute retrouvé sous l'uniforme d'un fier soldat de la Wehrmacht. En 2003 et suivant... je ne sais pas mais ce sera en connaissance de cause!
En rire? Il y a quelques instants, dans "les images qui bougent" (programmes TV), je proposais un documentaire qui me paraît passionnant: "Chaplin-Hitler, le vagabond et le dictateur", juxtaposant les images d'archives montrant Hitler éructant ses discours et Chaplin le pastichant dans "Le Dictateur". Malheureusement, pour la dérision, je n'ai pas le talent de Charlie Chaplin.
Plutôt que de gloser, je propose un texte d'August von Kageneck (1). A méditer peut-être?
*** L'engagement d'un homme au sein d'une aventure collective comme la guerre obéit à un processus complexe. Quelle est sa part de liberté ? Et de grégarisme ? Jusqu'où est-il contraint ? Ces questions sont insolubles et pourtant nécessaires pour commencer à réfléchir.
J'ai répondu à l'appel de mon pays pour servir dans l'armée comme l'avaient fait mes pères. Notre patriotisme, notre attachement à la grandeur de notre pays étaient comparables à celui de nos voisins européens. D'ailleurs, personne autour de moi, ni même à l'extérieur, ne m'a appelé à la désobéissance. Cela ne m'exonère d'aucune responsabilité, etje continue d'en prendre ma part.
J'ai vécu la guerre, non pas de je ne sais quel promontoire d'où j'aurais pu apercevoir les massacres et les camps, mais au niveau de la tourelle de mon char, avec comme horizon une forêt ou un fleuve et comme perspective le risque de recevoir une balle, un éclat d'obus ou une décoration. Il m'a manqué du recul, du temps, pour m'offrir au coeur de la tourmente une réflexion sur la tragédie dont j'étais l'acteur et aussi le complice.
Cette réflexion, je l'ai conduite plus tard, m'interrogeant sur ma conduite et sur ses conséquences. Personnellement, je n'ai jamais commis d'acte contraire aux lois de la guerre. Pourtant, je me sens coresponsable du mal commis par l' Allemagne. Je suis lié à ces crimes par une sorte de solidarité, comme le maillon indissociable d'une chaîne infernale, et j'en porte le poids. *** (2)
Bien cordialement,
Francis.
(1) Engagé dans la Wehrmacht, von Kageneck sert comme lieutenant de panzers sur le front russe.
(2) extrait de "Notre Histoire 1922-1945", entretien entre Hélie de Saint Marc et August von Kageneck, Editions des arènes, 2002) - Bientôt sur LdG. *** / *** |