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Beau travail de Christian Favre le dimanche 03 juin 2018 à 08h38

D'abord c'est la méthode qui plaît, celle qui cherche à comprendre de façon sociologique et non froidement scientifique. Sheila Fitzpatrick montre les différents comportements au lieu de montrer uniquement les faits politiques. Un exemple: Staline ayant fait le vide autour de lui, y compris ses proches, il se trouva seul et il ne le supportait pas, ainsi il imposa à l'équipe ses soirées dans sa datcha, et là il était obligatoire de boire et la soirée se prolongeait jusqu'à 4 h du matin, certains n'en pouvaient plus, c'était une véritable torture.
Mais ces réunions montraient cependant un fait incontestable, à savoir que Staline ne prenait jamais seul une décision, donc il lui était indispensable de la partager avec l'équipe.

Lorsqu'on montre les crimes pendant cette période, on a l'habitude d'entendre que ce n'était pas cela le communisme. Alors si ce n'était pas le communisme c'était en tout cas la dictature du prolétariat dans le sens que ce fut effectivement le monde industriel qui fut favorisé, ouvriers ou ingénieurs.

Staline et d’autres avaient espéré au début que les futurs leaders sortiraient de l’Institut des professeurs et de l’université communiste Sverdov, qui furent créés au début des années 1920 pour la formation des élites communistes dans le domaine des sciences sociales. Mais les étudiants qui en sortirent déçurent. Hautement politisés ils étaient enclins à passer leur temps à des débats idéologiques et de factionnalisme politique – pis encore de mauvais factionnalisme, puisque le favori des étudiant était un jeune théoricien populaire et accessible : Boukharine. Avec la Révolution culturelle Staline et son équipe optèrent en matière de recrutement des élites, pour une nouvelle politique délibérément « de classe », favorisant les prolétaires et les membres du parti et se montrant violemment hostile aux étudiants issus des anciennes classes supérieures. « Chassez les immédiatement de Moscou, écrivit Staline à Molotov et remplacez-les par de jeunes gars de chez nous, des communistes.»

A mon avis le problème no un du communisme se situe avant tout entre deux mondes trop différents: ouvriers et paysans et c'est ce qui a foiré. La collectivisation fût un désastre complet. Lorsqu'il y eut l'horrible famine en Ukraine, l'entourage de Staline s'apercevait bien du désastre mais Staline persistait à dire que c'était de la faute des paysans quoi voulaient affamer les citadins. Ce fut en fait une guerre civile parmi d'autres, comme celles envers les religieux, les bourgeois et les intellectuels de gauche et de droite. Eh oui parce qu'il y eut des oppositions de gauche et de droite.
J'ai aussi appris qu'à la mort de Staline en 1953 et jusqu'en 1957, ce fut l'équipe qui dirigea le pays, avant Khrouchtchev.
Parole de Staline: Je n'ai confiance en personne mais pas de moi....
C'est en effet compliqué. C'est pourquoi il faut lire ce livre, l'auteur explique beaucoup mieux que moi.

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