le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
|
Dans ce texte : L'agression russo-finlandaise, vue de Suisse de Christian Favre le mercredi 29 mars 2017 à 09h33
Dans le volume IV, le chapitre 15 est consacré aux relations de la Suisse avec l'Union soviétique. Ces relations furent extrêmement mauvaises et Staline considérait la Suisse comme un pays ennemi. Comme les communistes européens obéissaient à Staline,la Suisse devint également un pays ennemi pour les communistes, au même titre que les nazis. Ce qui explique bien des choses concernant l'aide de l'armée suisse à la Résistance française non communiste.
Ce qui est fort intéressant dans le début de ce chapitre c'est de constater une fois de plus que les socialistes se sont clairement opposés aux communistes, renforçant ainsi l'unité du pays en écartant nazis et communistes.
Voici le début du chap. consacré à l'agression de la Finlande
La guerre russo-finlandaise, en hiver 1939-1940, a marqué pour longtemps les sentiments des Suisses à l’égard de l’Union soviétique. Lorsque, le 30 novembre 1939, le colosse communiste attaqua le petit État neutre voisin, sans déclaration de guerre, en bombardant Helsinki et en poussant ses troupes au-delà de la frontière orientale de la Finlande, sur toute sa longueur, l’indignation fut générale. Un journal socialiste écrivait : « L’agresseur Staline est à l’œuvre. Il copie la méthode de son allié Adolf Hitler. » Une œuvre d’aide à la Finlande fut organisée ; des magistrats, en particulier tous les conseillers d’état bâlois, signèrent son appel. En peu de temps, l’œuvre recueillit quatre millions de francs pour soulager la population finlandaise victime de la guerre. Dans de nombreuses manifestations de solidarité organisées dans les villes suisses, on releva la similitude des deux peuples. La sympathie de tout le peuple suisse était acquise aux Finnois : « Enfin de nouveau un David pour combattre Goliath. » La Fédération des Églises protestantes publia un appel de l’archevêque de Finlande, où il était dit que les Finlandais défendaient non seulement leur vie nationale mais aussi la liberté du christianisme. Lors d’un grand débat qui eut lieu au Conseil national, le 13 février 1940, Motta fit part de ses impressions et exprima le vœu que la Suisse sût tirer la leçon de cette « résistance héroïque ». Les députés bourgeois l’approuvèrent, les socialistes également. Ceux-ci voyaient toujours plus clairement et avec plus de chagrin combien leur politique différait radicalement de celle de l’Union soviétique et considéraient que cette dernière trahissait les idéaux socialistes. Staline, disait-on falsifie le sens de la révolution russe, dont il associe le nom à l’effusion du sang pour la conquête de territoires ; il personnifie le mensonge, souille la cause de la révolution mondiale et fait un grave tort au socialisme international. En attaquant la Finlande, la Russie s’est aliéné la sympathie de milieux étendus du monde ouvrier de l’Europe occidentale. Et l’on citait la phrase de Lénine de 1917 : « Un socialiste russe qui conteste la liberté de la Finlande fait du chauvinisme. » Seul le petit groupe des communistes prenait le parti de la Russie. Lorsque leur organe, la Freiheit, fut interdit, un journal bourgeois écrivit que chaque Suisse comprenait, sans beaucoup de paroles, comment l’exemple finlandais pourrait valoir pour la Confédération et que, pour cette raison, le comportement des communistes suisses qui défendaient si allégrement l’agression russe était, à la longue, devenue intolérable. Le dur traité de paix imposé par les Russes, les 12/13 mars 1940, suscita dans tout le peuple suisse un profond sentiment de tristesse. On constatait en même temps, avec regret que l’échec de la solidarité collective avait fait une nouvelle victime parmi les petits pays neutres
*** / *** *** / *** |