le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Zone - Résistance (France) |
- | En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.
En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")
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Dans ce texte : voici mes notes en l'état de Etienne Lorenceau le jeudi 05 février 2015 à 16h45Le très francophile William L. Shirer dans « The collapse of the Third Republic » (la chute de la troisième République) rapporte p 183-187 (désolé mais ma bibliothèque est principalement en langue anglaise):
Citation traduite (aussi fidèlement que possible)
Pour renforcer les défenses du pays, de nouvelles fortifications seraient nécessaires – pas seulement pour compenser la faiblesse numérique de l’armée (dont la campagne de France prouva qu’elle n’était pas factuelle, même si elle ne suffit pas) mais pour compenser la perte du bouclier constitué par la Rhénanie après le départ en 1930 des dernières troupes françaises.
Le Haut Commandement Français soutenu par le parlement, le gouvernement et l’opinion publique étaient convaincus que si les Allemands attaquaient à nouveau, les régions industrielles et minières le long des frontières nord et nord-est devaient être conservées à n’importe quel coût. C’était la perte de ces régions dans les premières semaines de 1914 qui avait presque éjecté la France de la guerre en la privant de la plus grande part de ses ressources en fer, acier et charbon et une grande part de son industrie lourde.
De puissantes fortifications non seulement bloqueraient les Allemands à la frontière mais offriraient à la France le temps et la couverture nécessaire pour pouvoir mobiliser ses réserves et les déployer derrière la frontière…
… Ce sont ces considérations qui entraînèrent la construction au pas de charge de la Ligne Maginot. Etudiée, débattue et planifiée pour près d’une décade par le Conseil de Guerre sous le Marechal Pétain et par un « Comite Pour La Défense des Frontières » militaire spécial sous le commandement du Général Guillaumat, les derniers détails de la nouvelle ligne fortifiée furent enfin approuvé en 1929 par Paul Painlevé, le ministre de la Guerre et la première tranche de crédits d’un demi milliard de dollars [de l’époque] pour sa construction fut votée par le parlement la même année…
…Le problème avec la ligne Maginot est qu’elle se trouvait à la mauvaise place. La route classique d’invasion sur la France que les Allemands avaient utilisée depuis les époques tribales originales – depuis près de deux millénaires- passait par la Belgique… C’était également la route que les Allemands avaient emprunté en 1914…
Le problème de comment défendre la frontière nord face à la Belgique derrière laquelle se trouvaient immédiatement la plupart des mines de charbon et un grand complexe industriel, si les Allemands revenaient un jour par ce chemin titilla les cerveaux du Haut Commandement et du gouvernement pendant toute la période d’entre deux guerres.
Le problème n’était pas facile à résoudre. Etendre la Ligne Maginot à l’Ouest le long de la frontière Belge, du Luxembourg à la mer, couterait plus que le gouvernement français ne pouvait se le permettre. De plus, si l’on trouvait un moyen de le faire, cela offenserait les Belges qui se sentiraient abandonnés aux griffes des Allemands dont ils ne pourraient empêcher les massives armées, comme 1914 l’avait montré, d’envahir leur pays. La Belgique était trop petite en ressources et en population pour pouvoir y faire face.
…
Tout au long de la fin des années 20 et le début des années 30, le Conseil de Guerre Français débattit les alternatives. Il y en avait deux. Soit fortifier quelques points stratégiques le long de la frontière nord entre l’extrémité ouest de la Ligne Maginot et la mer afin de verrouiller les passages principaux du nord de la France, ou réussir à précipiter l’armée française en Belgique pour aider l’armée belge à affronter l’ennemi le plus en amont possible. En 1932 Weygand et Gamelin demandèrent la première solution et obtinrent effectivement des crédits préliminaires du parlement pour commencer les travaux. Pétain, de façon étonnante compte tenu de ses enseignements précédents, insistait pour la seconde solution : la seule façon de défendre la frontière nord, arguait il, était d’avancer en Belgique et comme cela avait été fait précédemment en 1914.
Mais supposons que les Belges n’aient pas le temps ou déclinent la possibilité de demander l’aide de la France et lui refuse le droit de pénétrer sur son territoire ? Le Premier Ministre Poincaré souleva la question à une réunion du Conseil de Guerre en 1927. En 1914 rappela-t-il à Foch et Pétain les Belges avaient refusé pendant plusieurs jours aux armées françaises d’y entrer et ceci avait eu de très néfastes et couteuses conséquences. S’ils venaient à refuser à nouveau ? Les Français contrairement aux Allemands n’entreraient jamais en Belgique sans permission. Pétain objecta, malgré sa réputation d’être fondamentalement défensif, que les français devraient se passer de la permission.
La conclusion sur quoi faire vint le 7 mars 1934 lorsque le Marechal Pétain, alors ministre de la Guerre, se présenta devant la Commission des Armées au Sénat pour répondre a ces questions. Weygand et Gamelin en tant que chefs des armées, avaient renouvelé leurs demandes de crédits pour construire un nombre de positions fortifiées le long de la frontière belge. Pétain s’opposa à eux « Construire des fortifications sur la frontière », dit-il « ne les [les régions industrielles] protégerait pas parce qu’elles sont trop proches de la frontière. Nous devons entrer en Belgique ! »
La question de la forêt des Ardennes comme route d’invasion éventuelle pour les Allemands fut soulevée à cette réunion et le Marechal Pétain fit une réponse qu’il dut se rappeler six ans plus tard à Sedan vers laquelle débouche cette région de collines boisées. « Elle est impénétrable » répondit-il confiament « si quelqu’un y prend des dispositions spéciales. En conséquence nous considérons qu’il s’agit d’une zone de destruction. Naturellement les flancs du côté ennemi seront protégés. Des Blockhaus seront installés. Comme ce front ne pourrait pas avoir de profondeur, l’ennemi ne saurait s’y enferrer. S’il le faisait nous le pincerions alors qu’il sortirait de la foret. Ce secteur n’est pas dangereux ».
Que manque t il ? *** / *** |