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La Suisse et la guerre 1933 - 1945 - Werner Rings
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Anschluss - Allemagne nazie
-

"Rattachement". Dans la terminologie de l'Allemagne nazie, l'Anschluss signifie le rattachement de l'Autriche à l'Allemagne en mars 1938.


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


NSDAP - Nationalsozialistische Deutsche Arbeitspartei - Allemagne nazie
-

Parti national-socialiste des travailleurs allemands c'est-à-dire le parti nazi.
Le NSDAP voit le jour en 1920 et succède au DAP (Parti ouvrier allemand) fondé en 1919 par Anton Drexler. Le NSDAP peine à s'imposer. La crise économique de 1929 lui attire un nombre considérable d'électeurs séduit par le discours de son chef, Adolf Hitler. Aux élections de 1932, le NSDAP devient le premier parti allemand... avant de devenir le parti unique du IIIe Reich après l'interdiction des autres formations politiques en 1933.
(Voir aussi "Partis politiques en Allemagne").


SD - Sicherheitsdienst - Allemagne nazie
-

Service de sécurité responsable de la surveillance intérieure, du renseignement, de l'espionnage et du contre-espionnage du parti.
Dans l'organigramme du RSHA (Office Central de la Sécurité du Reich) le SD est désigné:
- Amt III Inland SD (service de renseignement intérieur)
- Amt VI Ausland SD (service de renseignement à l'étranger)


SR - Service de Renseignements - France libre
-

Créé et dirigé par le colonel Passy, le SR deviendra le BCRAM (Bureau Central de Renseignements et d'Action Militaire), précurseur du BCRA.


SR - Parti socialiste révolutionnaire - Union soviétique
-

Parti socialiste révolutionnaire. Créé en 1902, le Parti socialiste révolutionnaire se réclame des traditions populistes du mouvement révolutionnaire russe. Plus proche du monde paysan que du monde ouvrier, le SR entrera en conflit avec le parti de Lénine.


SS - Schutzstaffel - Allemagne nazie
-

"Echelon de protection" ou "Section de protection".
Créée en 1923, la SS est d'abord la garde prétorienne de Hitler. Sous l'impulsion de Heinrich Himmler qui en prend la tête le 6 juin 1929, elle devient la police du Reich. A partir de 1937, la SS est chargée de la gestion du système concentrationnaire.
Himmler portera le titre de "Reichsfürher-SS".

A partir de 1935, la SS se subdivise en différentes branches notamment:
- SS Verfügungstruppe (troupes mises à disposition), organisées militairement et qui deviennent, au début de la guerre, les Waffen SS.
- SS Totenkopf (tête de mort) chargées de la garde des camps de concentration.

Dans ce texte :

Quelques unes des précisions demandées de Etienne Lorenceau le lundi 26 janvier 2015 à 19h28

Puisque nous sommes d'accord sur les chiffres des effectifs du SR Suisse tels que corrigés de Braunschweig par Monsieur Rossé à partir de 1939, il est clair que ce service est un petit service qui s'appuye pour une large part sur le Büreau Ha. Puisque Monsieur Rossé, sans citer ses sources (mais je fais confiance à son sérieux et à sa bonne foi), nous indique que le financement du Büro Ha était tout de même de CHF 150'000 par année, je lui rapelle que la source principale du Büreau Ha semble avoir été dès cette époque l'agence de presse de Rudolf Rössler dont le revenu, selon certaines sources qui ne le ménagent pas, se montait à CHF 70'000
On peut se demander dans quelle mesure certains membres du SR Suisse sympathisants nazis (en tout cas au début de la guerre) aurait pu vouloir renseigner le SD allemand sur ce qui sortait comme information de l'Allemagne par le Büreau Ha. Pour tenter de se faire une opinion, il convient, par delà de certaines déclarations officielles grandiloquentes de nature à satisfaire l'opinion négative de la majorité des citoyens de la Confédération Helvétique sur le nazisme, de regarder les actions des parties concernées par les "renseignements" et le contre espionage militaire ou non.

Donc examinons d'abord les opinions de Hans Hausamann. En novembre 1939, Hausamann s'oppose à l'extradition des ressortissants allemands vivant en Suisse, notamment l'ancien membre du NSDAP et rejeté par hitler en raison de ses positions jugées trop à gauche, le tardif anti-nazi Otto Strasser. En juillet 1940, Hausamann fait partie du groupe restreint de fonctionnaires fédéraux dont les membres voulaient inconditionnellement offrir une résistance contre une attaque allemande. La Suisse, par le Général Henri Guisan, a eu connaissance de ces actions et les participants ont été sanctionnés par l'action de la justice militaire disciplinaire. Après une brève période en garde à vue, Hausamann est cofondateur d’une organisation, la Ligue des Officiers, qui relaie l'Action nationale de résistance, lancée, avec le Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Auguste R. Lindt. Dans le même esprit, Hans Hausamann mène une lutte acharnée contre Pilet Golaz, libéral comme lui, mais qu'il n'est pas le seul à critiquer pour sa sympathie pour les nazis (allant jusqu'à proposer une Anschluss volontaire de la Suisse dans le Reich allemand.) Il passera en conseil de discipline, en tant qu'officier de l'armée Suisse, pour ces faits à la demande de Guisan.
Donc on note, même si cela n'est qu'un indice éloquent et ne constitue pas une preuve éclatante, que Hausamann se fait arrêter et réprimander par Guisan pour anti-nazisme affiché et jugé comme une forme d'insubordination.
Donc sur ce sujet, Hausamann se révèle plutot anti-nazi et nationaliste alors que Guisan se montre plutot adversaire de ceux qui s'expriment "trop" contre le nazisme.
La sanction, comme toujours dans tous les services de tous les états est discrètement mais activement relayées sous d'autres motifs "par les services". Il convient à ce sujet de noter que le Lieutenant Général Hans Frick fait alors des menaces à Hausamann... sur ses soit disant "fausses" informations en provenance d'Allemagne (elle même pour une grande part en provenance de l'agence de presse -déjà- de Rudolf Rössler). D'une part on sait maintenant qu'il existait l'étude d'un plan d'invasion allemand concernant la Suisse en 1940 (et aucun en 1943). D'autre part les mouvements de troupes allemandes à la frontière de la Suisse à cette période sont avérées alors que ce sont ces informations dont excipe le LG Frick pour suggérer de réduire Hausamann au silence. L'histoire de l'orchestre rouge démontrera bien au contraire la pertinence des informations du Büreau Ha jusqu'à ce que schellenberg en pervertisse certaines sources (la ligne Viking) et on ne manquera pas de noter que les critiques visent exclusivement à tarir la source d'informations en provenance d'Allemagne.

Vient parallèlement l'affaire des 250 mitrailleuses vendues aux SS. Le fils du Général Guisan négocie ce deal avec le Sturmbannfuhrer-SS Hans Eggen "sous les conseils de Paul Meyer", "à la demande de son père". De fait, les ventes d'armes par la Suisse à quelque service allemand que ce soit (armée comprise) sont controlées, comme c'est sage et normal par le Conseil Fédéral. L'intervention dans la coulisse de Guisan père est donc nécessaire pour obtenir, à l'arraché, l'autorisation de cette vente. La tâche se révélant ardue elle se trouve débloquée par la livraison promise d'essence à la Suisse en compensation. Sauf que cette livraison d'esseence se révèlera n'être qu'un bluff. A la suite de cette affaire, Eggen se voit interdire l'accès en Suisse et interdiction est faite de lui délivrer un visa.
Qu'à cela ne tienne, Paul Meyer le confident du Général Guisan, sous le pseudonyme de Dr Ritzburg obtient de la légation Suisse à Berlin qu'elle émette des visas de courte durée pour le SS eggen sans obtenir le feu vert de Berne (procédure normale). Il semble que pour obtenir cela de la légation, le pseudo Dr Ritzburg se soit prévalu de l'autorité du Brigadier Masson et que celui ci ait confirmé le souhait de ses services à la délivrance de ces visas.
(Toutes les informations ci dessus sont rapportées par de nombreuses sources et documents et notamment quotées dans le livre de Brauschweig. Noter ici chacune des référence sur chacune des informations aurait rompu leurs liens, évidents dans une lecture linéaire)

Comme c'est ce même Paul Meyer qui arrangera avec le même Eggen la visite de schellenberg en Suisse.

Et nous devrions aussi examiner comment Max Waibel, le collaborateur de Masson chargé des relations avec le Büreau Ha, tenta de faire interdire à Hausamann la communication d'information sur l'Allemagne nazie à des réseaux étrangers. (voire les documents rapportés par Braunschweig dans ses notes)
Alors je lis aussi Sandor Rado "Sous le pseudonyme Dora" Julliard 1972 p 256

"En 1943 Le Gouvernement Suisse menaça Masson de sanctions pour l'empêcher de se rendre à Berlin où il avait été invité par les allemands. Mais le colonel ne s'effrayat pas de ces menaces. Ses hommes de confiance Meyer-Schwartenbach et Paul Holzach se rendirent continuellement à Berlin avec des informations. Hausamann mit Masson en garde qu'il se méfie de schellenberg, d'Eggen, de Meyer-Schwartenbach et de Holzach. "Masson promit de rompre ses relations mais ne tint pas sa promesse..." [citant Alphonse Matt voir in fine]"

p 317 :
"un certain Yves Rameau est au service de la police fédérale (Bupo). Rameau est titulaire d'un passeport établi par les autorités françaises (c'est à dire collaborationiste avec les SS). Rameau s'appelle en fait Ewald Zweig ; c'est un ressortissant allemand au service de la Gestapo... Jusqu'à présent le conseiller général von Steiger (ministre de l'intérieur) a contrecarré toute action entreprise contre lui...
Le Bureau F, une filiale de l'Abwehr (contre espionage militaire) fonctionait à Berne. Le chef du bureau était Hans Meisner ...
"

p 259:
"Au bureau F l'enquête était menée par ... le capitaine Hans Pescatore et le caporal Willy Pietr"
...

En ce qui concerne l'inspecteur Charles Knecht je vous renvoie au post de Monsieur Favre qui rapporte l'information de Werner Rings dans La Suisse et la Guerre
"La villa fut cernée avec le concours d'un important contingent de policiers armés (ils étaient au nombre de 90), les uns en uniforme, les autres en civil, sous le commandement de l'inspecteur Charles Knecht. Celui-ci était accompagné du lieutenant Treyer et d'un spécialiste du décryptage, l'éditeur Marc Payot." Comme Monsieur Rossé le souligne à juste titre, l'inspecteur Knecht ne dépend pas de l'armée mais bien de la police fédérale. Or c'est bien sur la requête d'un militaire, le Brigadier Masson (à moins que vous ne le contestiez) que l'arrestation est effectuée. De fait, très logiquement et juridiquement, l'espionage n'est pas interdit en Suisse (ni aucun pays neutre comme la Suède) dans la mesure où il ne porte pas sur la Suisse elle même (voir les réseaux Britanniques, américains, tchécoslovaques -excellents grâce à Hans Steinberg alias Paul Thümmel-, français...). Donc le fait que Masson (militaire), informé par la geolocalisation gonio allemande, fasse intervenir la police fédérale est, selon moi, un signe qu'il souhaite mettre un écran entre lui et ses sources. Et comme nous savons par ailleurs que Roger Masson (qui avait fait ses classes en France sous Giraud) a essayé de faire tomber le général Giraud évadé dans une sourricière allemande avant de négocier, quelques années plus tard, avec schellenberg la libération de la famille du dit général kidnappée par le même schellenberg pour avoir une monnaie d'échange après guerre) et qu'il organisera l'hébergement de schellenberg après guerre chez le docteur Lang et son passage en Italie, tout en jurant sous serment devant un tribunal international qu'il ne l'a jamais revu...

Je peux entrer dans plus de détails mais vous comprendrez au moins pourquoi je forme à l'endroit de Masson des ssuspicions et sa lettre à Guisan, rapportée dans le livre du Dr Lang, menaçant à demi mots de faire savoir comment il a couvert Guisan pendant la guerre, lui a fait une virginité à ses propres dépens et lui demande de lui retourner la pareille... ne m'incite pas à croire à une unité indépendante en Suisse, dans tous les services, contre les nazis...

Mon propos n'est en aucune façon une tentative de sâlir la neutralité Suisse ou le peuple suisse. L'histoire cependant doit être explorée de façon calme, à décharge mais aussi à charge. Ce n'est pas une question de nationalisme (il y a eu, et "chacun le sait" de très graves mésactions en France et la France en tant que nation n'est pas coupable pour autant... Elle a eu, comme la Suisse ses héros mais elle a aussi eu contrairement à la Suisse un gouvernement ouvertement collaborationiste)

Il me semble que la Suisse, lorsqu'elle refuse de se drapper dans une pseudo blancheur parfaite mais souhaite nettoyer les quelques taches de son histoire, s'honore.
Une fois nettoyée l'histoire d'un pays devient propre, mais si les taches ne sont que dissimulées, elle ne l'est pas....

* Alphons Matt : Zwischen allen Fronten. Der Zweite Weltkrieg aus der Sicht des Büro Ha. Frauenfeld/Stuttgart 1969. p 266-267

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