le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Les effectifs de la Résistance ? de Francis Deleu le mardi 19 août 2014 à 22h05Bonsoir,
Aux 40 millions de pétainistes en 1940 (cité par Amouroux) répondent 40 millions de résistants en 1944 ?
En réalité, aucune statistique ne précise le nombre de résistants. Pour des raisons politiques ou idéologiques, les uns minimisent l’engagement des Français dans l’armée des ombres, d’autres, comme le parti des « 75.000 fusillés », gonflent exagérément les chiffres. Encore faut-il distinguer la « Résistance-organisation » et la « Résistance-mouvement » phénomène social beaucoup plus large. Mais que faut-il entendre par « Résistance mouvement » ? Un acte ponctuel ou un engagement durable ?
Selon Wieviorka, on peut estimer que les formations clandestines rassemblaient quelques milliers d’hommes à la fin de 1940 et quelques « petites dizaines de milliers » à la fin de 1942. Enfin, citant François Marcot, Dictionnaire de la Résistance, 200.000 personnes se seraient plus ou moins directement engagées dans l’armée des ombres au début de l’année 1944.
Par ailleurs, l’administration française aurait attribué, au 31 décembre 1975, 227.531 cartes CVR (Combattant volontaire de la Résistance), un chiffre qui crût légèrement par la suite pour s’établir, fin 2008, à 262.730. Notons encore que, selon Wieviorka, 185.000 demandes avaient été rejetées en 2008.
Ces statistiques ne tiennent pas compte des résistants qui n’ont pas souhaité acquérir la carte de CVR estimant, par exemple, avoir agi selon leur conscience et n’avoir accompli que leur devoir.
Pour terminer, une petite anecdote ! Dans les années 60, un authentique résistant, proche de ma famille, renvoya sa carte et refusa tous les avantages liés à son statut de résistant. Il venait de participer à une commémoration et constata que la majorité des invités étaient de résistants de la 25ème heure dont quelques-uns, au passé trouble pendant l’occupation, s’étaient refait une virginité à la Libération.
Bien cordialement,
Francis. *** / *** |