le Glossaire de Francis a trouvé : - | (1899-1954). Militant communiste depuis 1921, Paul Marion accède en 1926 au comité central du Parti communiste. Chargé des services de propagande, il résida à Moscou de 1927 à 1929. Après avoir rompu avec le PC en 1929, il devint, en 1933, néo-socialiste, porte-parole du Parti Populaire Français de Doriot. Il en démissionne en 1939. Le 24 février 1941, il est nommé secrétaire général adjoint à la vice-présidence du Conseil chargé de l'Information. Quelques mois plus tard, le 11 août 1941, il reçoit le poste de secrétaire général à l'Information et à la Propagande du régime de Pétain. Puis successivement secrétaire d'Etat à l'Information (18 avril 1942), et secrétaire d'Etat auprès du chef du gouvernement (6 janvier 1944).
Condamné aux travaux forcés à perpétuité en décembre 1948, il bénéficiera d'une grâce médicale peu avant sa mort.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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FFI - Forces Françaises de l'Intérieur - Résistance (France) |
- | Créées par ordonnance du CFLN (Comité français de libération nationale) le 1 février 1944, les FFI réunissent, en principe, l'ensemble des mouvements de la Résistance intérieure. Le 28 août, après la Libération, le général de Gaulle décide leur incorporation dans l'armée régulière et la dissolution de leurs état-majors
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FTP - Francs-Tireurs et partisans - Résistance (France) |
- | Francs-tireurs et partisans appelés également "Francs-tireurs et partisans français" (FTPF) : mouvement de Résistance intérieure, d'obédience communiste, dirigé par Charles Tillon. Les FTP prônaient l'action armée (attentats et sabotages) contre l'occupant.
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Dans ce texte : Précisions de Chef Chaudard le mercredi 29 janvier 2014 à 11h18Ce résumé est issu d’une petite étude que j’avais faite à partir des documents mis en ligne par Annie Lacroix-Riz et par Laurent Dingli, époux d’Hélène Dingli-Renault .
Arrêté le 23 septembre, Louis Renault est examiné le même jour par trois médecins sur demande du Juge d’Instruction Martin. Ils jugent son état incompatible avec la détention dans un rapport remis à ce même juge le 27. Les médecins suspectent un début de « démence sénile », comme on dit à l’époque, s’apparentant à une maladie d’Alzheimer , ainsi qu’un un état d’affaiblissement artériopathique. L’industriel est en conséquence transféré le 5 octobre à la Maison de Santé de Ville-Evrard, à Neuilly-sur Marne, encore spécialisée de nos jours dans la psychiatrie. Il a ainsi passé une dizaine de jours à Fresnes, à l’infirmerie.
Son état s’aggrave le 12 octobre, son épouse faisant signaler par son avocat au Juge d’Instruction qu’il a été « l’objet d’une petite hémorragie cérébrale » .
A la demande du Dr Dublineau, en charge de la Maison de Soin, qui a constaté des troubles urinaires, il est examiné le 14 par le Dr Marion, urologue, qui pose une sonde à demeure. Des problèmes prostatiques sont constatés. Il est vrai que Louis Renault est suivi depuis un long moment pour des troubles de cet ordre. Une demande est faite pour son transfert en urgence dans une clinique spécialisée. Le Dr Abely estime néanmoins que l’état du patient ne le motive pas .
Le 16, l’examen montre que l’état du malade s’aggrave. Le Dr Dublineau insiste auprès du Juge d’Instruction Martin pour qu’il soit procédé à une expertise ou un transfert .
L’expertise a lieu le 17 octobre. Les médecins commis par le Juge d’Instruction confirment les diagnostics ainsi que la gravité de l’état du malade, tombé dans le coma. Il y a des signes de déshydratation, d’infection bactérienne des voies urinaires. Les deux docteurs recommandent également le transfert
Louis Renault est amené à la Maison de Santé chirurgicale des Frères de Saint-Jean-de-Dieu, suivi par le docteur Alajouanine. Il y meure le 24 octobre des suites de complications cérébrales d’origine vasculaire .
Différents témoignages, parfois contradictoires, ont été recueillis tendant à prouver que Louis Renault avait été molesté lors de son emprisonnement . Il l’aurait dit lui-même à son épouse, lors d’une visite.
C’est en fait ces témoignages et un document établi par un médecin indiquant une lésion de vertèbre comme cause du décès (aucun autre médecin ayant eu en charge le malade ne signale de traces ou séquelles de violences) qui vont permettre à Christiane Renault de déposer une plainte pour meurtre en 1956, pour laquelle est ordonnée une exhumation du corps. Elle a lieu en présence de Me Isorni, célèbre et brillant défenseur du Mal Pétain lors de son procès, suivie d’une autopsie .
Annie Lacroix-Riz démontre que Louis Renault n’était pas gardé, comme l’indiquent certains témoignages, par des « FFI ». Résistants allègrement devenus par la suite, par une dérive que l’on ne peut qu’imaginer teintée d’arrières pensées politiques, des « FTP », communistes. L’historienne indique au contraire que ses surveillants étaient en fait d’anciens gardiens retraités, rappelés au service en raison des circonstances .
Enfin, le rapport d’autopsie, établi à l’issue de l’exhumation de 1956, indique très clairement qu’aucune trace de violence n’a pu être décelée sur le corps.
Les radios de l’industriel prises « post-mortem », car il y en a en fait plusieurs, données à Christiane Renault, amènent en outre à des conclusions plus nuancées que ce qui en est cité plus haut . Non seulement le Dr Truchot n’a pas pris ces radios lui-même (elles ont en fait été réalisées par le Dr Raulot-Lapointe avec un appareil portatif), mais le « document » signé par le Dr Truchot, où il impliquerait comme cause de la mort une « vertèbre brisée », est invalidé par une note qu’il fournit à la Justice où il est nettement moins affirmatif, puisqu’il y indique « (que la radio ?) semble indiquer une rupture de la vertèbre cervicale ».
La procédure de justice pour homicide volontaire sera suivie d’un non-lieu en 1957.
Rapport médico-légal des Dr Michon et Perard-
Note de Me Ribet au Juge Martin -
Ibid.
Doc. cit. Certificat de situation du Dr Dublineau
Doc. Cit. Rapport du docteur Paul
Voir l’article de Philippe Poisson -
Autopsie du corps de Louis Renault, p.16 -
Cf. Article d’Annie Lacroix-Riz,
Ibid. et
Rapport médico-légal des Dr Michon et Perard-
Note de Me Ribet au Juge Martin -
Ibid.
Doc. cit. Certificat de situation du Dr Dublineau
Doc. Cit. Rapport du docteur Paul
Voir l’article de Philippe Poisson -
Autopsie du corps de Louis Renault, p.16 -
Cf. Article d’Annie Lacroix-Riz,
Ibid. et *** / *** |