le Glossaire de Francis a trouvé : - | Service de renseignement et de contre-espionnage allemand sous la direction de l'amiral Canaris.
De son nom complet : Amtsgruppe Auslandnachrichten und Abwehr.
En abrégé: A.Ausl./Abw.
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Canaris (Amiral) - Allemagne nazie |
- | (1887-1945) Brillant officier de marine pendant la Première guerre mondiale, l'amiral Wilhem Canaris est nommé chef de l'Abwehr, en 1935, en même temps que contre-amiral. Canaris adopte dès 1940 une attitude hostile à l'égard d'Hitler et du nazisme. Fut-il un véritable espion ou un allié secret? Sans pouvoir le préciser avec certitude, on peut toutefois affirmer qu'il joua un rôle politique important pendant la guerre, grâce à ses multiples contacts secrets avec l'étranger. Après l'attentat manqué contre Hitler en juillet 44, il sera arrêté comme comploteur et pendu en avril 1945, peu avant la fin de la guerre.
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- | Nom de code donné à l'opération de déception (ou d'intoxication) montée par les Alliés pour tromper les Allemands sur la date et surtout le lieu du débarquement de Normandie : dans le Pas-de-Calais.
[Source : Histoire Mondiale des Conflits, Thématique n° 3, mai-juin 2004, p. 67]
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Intelligence Service - IS - Grande-Bretagne |
- | Service de renseignements britannique.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Secret Intelligence Service - SIS - Grande-Bretagne |
- | Service secret britannique.
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SD - Sicherheitsdienst - Allemagne nazie |
- | Service de sécurité responsable de la surveillance intérieure, du renseignement, de l'espionnage et du contre-espionnage du parti.
Dans l'organigramme du RSHA (Office Central de la Sécurité du Reich) le SD est désigné:
- Amt III Inland SD (service de renseignement intérieur)
- Amt VI Ausland SD (service de renseignement à l'étranger)
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SOE - Special Operations Executive - Grande-Bretagne |
- | Service secret britannique chargé de l'action en Europe. Les "Réseaux Buckmaster" sont la branche française du SOE.
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SR - Service de Renseignements - France libre |
- | Créé et dirigé par le colonel Passy, le SR deviendra le BCRAM (Bureau Central de Renseignements et d'Action Militaire), précurseur du BCRA.
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SR - Parti socialiste révolutionnaire - Union soviétique |
- | Parti socialiste révolutionnaire. Créé en 1902, le Parti socialiste révolutionnaire se réclame des traditions populistes du mouvement révolutionnaire russe. Plus proche du monde paysan que du monde ouvrier, le SR entrera en conflit avec le parti de Lénine.
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Dans ce texte : repugno de Christian Rossé le vendredi 23 novembre 2012 à 10h42Le fonds KV2 (Personnal Files) contient les documents relatifs à des enquêtes menées par le Security Service (MI5), le service de contre-espionnage, contre des personnalités (le KV3 (Subject Files) vise des organisations comme la Rote Kapelle) soupçonnées d'espionnage contre la Grande-Bretagne, ou, du moins, qui pourraient représenter un danger pour elle (les communistes notamment). Les personnes figurant sur la page communiquée sont bien des agents, mais de l'Abwehr, pas du MI6. Ce dernier (appelé aussi Secret Intelligence Service) étant, tout le monde connaît James Bond, le service de renseignement – je précise pour d’éventuels lecteurs moins bien informés. Il faut relever que, dans le système britannique – comme c’est le cas dans le système américain et dans le système suisse – SR et SCE sont bien séparés dans des organisations propres, soit respectivement le MI6 et le MI5. L’Abwehr et le SD contenaient les deux.
Dans le fonds KV2, il y a des dossiers d'agents du SOE, par exemple, car ceux-ci sont parfois soupçonnés d'avoir tourné casaque en revenant à Londres. C’est le cas de Nicolas Bodington (KV2/830), mais rien n’a été démontré contre lui. Il y en a aussi qui concernent des agents du SIS, comme Karel Sedlacek (KV2/1657), car celui-ci, rattaché au service tchèque en exil, poursuit après la guerre son activité en faveur de son pays devenu communiste. Mais l’essentiel des personnes impliquées sont des agents au service de l’étranger, parfois capturés. Quelques exemples qui me sont chers parmi d’autres : Walter Schellenberg (KV2/99), Alexandre Rado (KV2/1647), Alexander Foote (KV2/1611), Rachel Dübendorfer (KV2/1619), Rudolf Rössler (KV2/1627), Wilhelm Höttl (KV2/412), etc. Aucun agent du MI6 parmi ceux-là.
Pour ce qui est de la page que vous mentionnez, je me permets de relever la première phrase du second paragraphe de la première description : "Dehn had been resident in Britain since 1936". De tout façon, le MI5 était actif à l'étranger, pas seulement en Grande-Bretagne.
Je vous accorde volontiers que les services britanniques n'ont pas cherché à faire croire à des fractions rivales au sein de leur gouvernement. Ce n'était pas tant la stratégie non plus. Ca ne veut pas dire qu'ils étaient plus mauvais au jeu de la mystification. Fortitude – pour ne prendre que la plus célèbre – a pas mal réussi aussi, je crois.
Il n’empêche pour moi – le concours du plus rusé me paraissant secondaire ici – que le cas d’Halina Szymanska doit être éclairci pour se déterminer sur la trahison ou la fidélité de Canaris. Et ce n’est pas seulement en disant que Hitler était plus rusé, que la ligne Canaris-(Gisevius)-Szymanska-MI6, initiée dès 1939, s’inscrit forcément dans ses plans. *** / *** |