le Glossaire de Francis a trouvé : Gaulle (Charles de) - CDG - France libre |
- | A hissé le grade de Connétable bien au dessus de celui de Maréchal, fut il de France. Le site officiel
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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AFN - Afrique Française du Nord |
- | Territoire de l'Empire français.
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Dans ce texte : Juin 1940 et le repli sur l'AFN de Emmanuel de Chambost le jeudi 05 juillet 2012 à 17h14Le chapitre 4, Les capacités de transport maritime, de Claude Huan, donnent quelques éléments sur la réalité de la prise en compte de l'hypothèse « Repli sur l'AFN » au cors des mois de mai et juin 1940. Je les livre, un peu brut de décoffrage, aux lecteurs de ce forum:
18 mai CQG demande que l'AFN fournisse des renforts.
20 Mai Weygand signe l'ordre de transfert des 84e et 85e divisions 84 vers la métropole. Reynaud demande que l'Afrique soit dégarnie au profit de la métropole.
21-25 mai, embarquement des 84e et 85e divisions (25000 hommes vers la métropole.
Début juin Reynaud décide de transférer vers l'AFN 234000 recrues incorporables les 8-9 juin.
3 juin L'Amirauté donne son accord pour le transport de 80000 hommes vers Casablanca.
Opposition de Noguès qui pense qui pense que l'environnement (Climat, encadrement, casernes) ne se prête pas à la formation de recrues.
Reynaud décide de passer outre et ordonne l'embarquement de 35000 hommes à Bordeaux pour le 20 juin.
12 juin, note de de Gaulle à l'Amirauté demandant le transport de 28000 recrues supplémentaires entre le 20 juin et le 15 juillet. L'Amirauté répond que c'est possible à condition d'être ordonné immédiatement et que l'on renonce aux transports prévus de troupes anglaises vers la France.
La note demande aussi d'étudier le transport en AFN de 870000 hommes (affectés spéciaux, spécialistes et autres) avec 600000 tonnes de fret, étalés sur 3 mois.
14 juin L'Amirauté répond qu'il faudra dix à trente jours pour rassembler les paquebots disponibles, environ 50, capables de transporter 150000 hommes. Conclusion de la note: « Les moyens nécessaires pour cette opération sont hors de proportions avec les ressources françaises et même alliées. En résumé, opération irréalisable et nuisible au ravitaillement du pays. »
14 juin au soir, note de l'Amirauté française à l'attaché naval de Londres: Général de Gaulle arrive à Londres le 15 juin avec comme premier point de l'ordre du jour, le transfert de 800000 hommes en AFN en 8 jour. Reynaud informe l'ambassadeur britannique de la mission de de Gaulle..
16 juin au matin: De Gaulle est reçu à Londres par Eden, ministre de la Guerre. De Gaulle propose que la Grande-Bretagne reçoive 80000 ouvriers et techniciens spécialistes de l'Armement et informe que la France a décidé de transférer 250000 hommes en AFN.
15-25 juin, les Anglais évacuent 185000 soldats britanniques, polonais et tchèques à partir de la côte Charente-Aquitaine
Le 16 juin, le port de Bordeaux est devenu plus ou moins inutilisable, les Allemands approchant de Royan. 250000 tonnes (25 paquebots) sont disponibles en Méditerranée..
23 juin, les Allemands arrivent devant Valence.
« Quant aux huit paquebots finalement prévus sur l'ordre de Reynaud pour évacuer en AFN depuis Bordeeaux les 35000 recrues, ils vont connaître des sorts différents, les équipages de trois navires se mutinent et refusent d'appareiller. Un quatrième est canonné devant Royan et doit faire demi-tour. Un cinquième saute sur une mine... Deux paquebots parviennent en AFN, mais sans recrues, le huitième s'arrête à Lisbonne, faute de charbon. »
Je cite encore Claude Huan: « En ce qui concerne les demandes de transports, l'expérience de l'année écoulée a confirmé qu'une période minimale de 8 jours était nécessaire pour réunir transports et personnel avec des navires français. On ne peut que s'étonner qu'aucun leader politique, partisan de la continuation de la lutte en AFN n'ait prévu la réunion des moyens nécessaires dès le début du mois de juin. »
Emmanuel *** / *** |