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Mémento des principaux mouvements politiques collaborationnistes
sous Vichy.
- PPF : Parti Populaire
Français (Jacques Doriot) - organe de presse: "Le Cri du Peuple de
Paris"
- MSR : Mouvement Social Révolutionnaire (Eugène
Deloncle)
- CSAR : Comité Secret d'Action
Révolutionnaire - appelé par dérision "La Cagoule". - organe de presse:
"La Vie nationale".
- RNP : Rassemblement National
Populaire (Marcel Déat) - organe de presse: "L'Oeuvre".
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La Parti franciste (Marcel Bucard) - organe de presse:
"Le Francisme".
- PFNC : Parti Français National
Collectiviste (Pierre Clementi) - organe de presse: "Le Pays
Libre".
- La Ligue française (Pierre Constantini) -
organe de presse: "L'Appel".
- Le Front franc
(Jean Boissel) - organe de presse: "Le Réveil du Peuple".
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Le Feu (Maurice Delaunnay) - organe de presse: "La
Tempête".
- Le Groupe Collaboration (Alphonse de
Châteaubriant) - organe de presse: "La Gerbe".
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France Libre - France libre |
- | Mouvement politique et militaire, créé en juin 1940 par le Général Charles de Gaulle. Déniant toute légitimité au Maréchal Pétain, elle s'opposera militairement à ses forces pour obtenir le ralliement partiel de "l'Empire". En 41 et 42 elle fut la seule force militaire française présente sur les champs de bataille aux cotés des Britanniques . Ensuite son autorité fut acceptée par les mouvements de résistance intérieurs puis, par les autres forces françaises présentes à l'extérieur du territoire. En 1944 la France Libre rétablira la république tout en participant à la victoire contre les nazis.
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Gaulle (Charles de) - CDG - France libre |
- | A hissé le grade de Connétable bien au dessus de celui de Maréchal, fut il de France. Le site officiel
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- | Nom donné à l'ensemble colonial français à la péninsule qui comprenait les trois ky (provinces) viêtnamiens: la Cochinchine (au sud), l'Annam (au centre) et le Tonkin (au nord) ainsi que le Cambodge et le Laos.
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- | Le terme "Indochine" apparaît pour la premiere fois vers 1813 et regroupe le Tonkin, l'Annam, la Cochinchine, le Laos, le Cambodge.
Le terme s'écrit de trois façons: Indo Chine, Indo-chine ou Indochine. Le terme n'existe plus après le départ des Francais.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Seconde Guerre Mondiale - SGM |
- | Les anglo-saxons écriront WW2 ou WWII pour World Ware Two. Bon à savoir pour une recherche utile sur le Web.
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- | Le mot Vietnam (le sud des Viet) désignait le royaume qui s'étendait au XIXe siècle de la porte de Chine à la pointe de Ca Mau. C'est ainsi que l'empereur Gia Long avait baptisé son pays. Les monarques qui le précédèrent l'appelaient Dai Viet (le grand Viet). Ming Mang, qui succéda à Gia Long en 1820, renomma le pays Dai Nam (le grand sud), mais cette appellation n'arriva pas à supplanter la précédente dans l'usage courant. Les Français utilisèrent le mot An Nam (sud pacifié) que les Chinois employaient couramment pour rappeler que "pendant mille ans, le Nan Yue (Nan Viet ou Viet du sud) fut une marche méridionale du Céleste empire". En reprenant cette appellation, les Français signifiaient qu'ils succédaient au "suzerain" précédent, d'autant que le roi Tu Duc avait fait appel à l'empereur de Chine contre les Français. Les nouveaux maîtres firent plus en réduisant le royaume d'Annam à la portion congrue: la partie centrale du royaume. Le nord et le sud, baptisés respectivement Tonkin et Cochinchine, furent soustraits à l'autorité (toute théorique) du monarque "protégé".
(Définition de Pierre Brocheux extraite du livre de Marc Ferro: "Le livre noir du colonialisme"). (LB)
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Dans ce texte : Au sujet d'Argenlieu... de Christian Favre le mardi 01 mai 2012 à 09h21Voici l'avis (plutôt critique) de David Schoenbrun
Pendant la même période, les ides de mars 1946, les Français et les Vietnamiens se dirigeaient inéluctablement vers un affrontement qui allait donner lieu à l'une des tragédies les plus longues et les plus destructrices de ce siècle tragique et sanglant. Un personnage anachronique était en train de semer à Saigon les graines de la catastrophe à venir. II s'appelait Georges Thierry d'Argenlieu, et le général de Gaulle l'avait désigné pour être le haut commissaire de la France en Indochine.
L'Indochine se composait de trois pays, le Vietnam, le Cambodge et le Laos, chacun ayant sa propre histoire, sa dynastie régnante, et théoriquement son gouvernement autonome. En réalité, chacun était une possession de la France, dirigée par des Français. L'amiral d'Argenlieu avait été l'un des « Compagnons » gaullistes des premiers jours de la France libre. Il était sorti à l'occasion du monastère où il s'était retiré après la Première Guerre mondiale. Moine d'un ordre carmélite où il s'appelait Père Louis de la Trinité, il représentait une résurgence des croisés médiévaux de Cluny. C'était un prêtre-guerrier. Avant de démissionner, de Gaulle lui avait remis ses instructions pour rétablir la souveraineté de la France sur ses colonies après la reddition japonaise.
J'ai eu l'occasion de rencontrer d'Argenlieu avant son départ pour Saigon et de converser avec lui. Son intention d'écraser impitoyablement la moindre insurrection, le moindre mouvement d'indépendance, me terrifia tout à fait.
Le nouveau gouvernement socialiste anglais, comprenant que la Seconde Guerre mondiale avait modifié l'ordre ancien, s'apprêtait à accorder son indépendance à l'Inde. Clement Attlee, qui avait remplacé Churchill comme Premier ministre, avait déjà évoqué la notion d' « auto-gouvernement » pour l'Inde, ce qui représentait un pas considérable en direction de l'indépendance. La guerre avait secoué l'immense territoire chinois, le sortant d'une longue torpeur et de la soumission au règne étranger. La Chine, maintenant libre, allait devenir une puissance majeure en Asie. Comment les Français pouvaient-ils ne pas comprendre, ne pas lire le message inscrit sur le mur? Comment l'Indochine pouvait-elle, prise entre la Chine libre et l'Inde libre, rester le vassal d'une France affaiblie et diminuée?
Le chef vietnamien d'un mouvement de guérilla clandestin qui avait travaillé en collaboration étroite avec les agents américains envoyés au Vietnam par le général McArthur sortit de la clandestinité après la capitulation des Japonais. Il s'appelait Ho Chi Minh. Les guérilleros, qui émergèrent avec lui, formèrent un Comité national de libération du peuple. Ce comité se réunit et « élut » Ho Chi Minh président du « Vietnam libre ». Il n'y avait pas de troupes françaises à Hanoi, dans le Nord-Vietnam, pour lui faire obstacle à ce moment-là.
David Schoenbrun Ainsi va l’Amérique de Roosevelt à Reagan p.185 *** / *** |