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Pétain - Trahison ou sacrifice ? - Michel Boisbouvier
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


SS - Schutzstaffel - Allemagne nazie
-

"Echelon de protection" ou "Section de protection".
Créée en 1923, la SS est d'abord la garde prétorienne de Hitler. Sous l'impulsion de Heinrich Himmler qui en prend la tête le 6 juin 1929, elle devient la police du Reich. A partir de 1937, la SS est chargée de la gestion du système concentrationnaire.
Himmler portera le titre de "Reichsfürher-SS".

A partir de 1935, la SS se subdivise en différentes branches notamment:
- SS Verfügungstruppe (troupes mises à disposition), organisées militairement et qui deviennent, au début de la guerre, les Waffen SS.
- SS Totenkopf (tête de mort) chargées de la garde des camps de concentration.

Dans ce texte :

Ben tiens de Nicolas Bernard le lundi 30 avril 2012 à 17h32

Modèle type du raisonnement négationniste :

1) un ex-médecin S.S. (présenté par Gerstein comme antinazi dans ses dépositions) écrit à la veuve de ce témoin, douze ans après la fin de la guerre, que son époux souffrait d'hypoclycémie (plus précisément de diabète) ;

2) donc ledit témoin n'est pas fiable ;

3) donc les chambres à gaz n'ont pas existé.

On appréciera la finesse du raisonnement. Que Gerstein ait été diabétique l'a-t-il empêché de gravir les échelons de la S.S. ? De travailler à l'Institut d'hygiène de la Waffen S.S. ? D'effectuer sa visite au camp d'extermination de Belzec ? De chercher à diffuser l'information de la "Solution finale" tout en livrant, au titre de ses fonctions, du Zyklon B aux usines de mises à mort ?

Par ailleurs, comme l'a fait remarquer, avec humour, Pierre Bridonneau,
"le docteur Pfannenstiel qui l'accompagnait, avait-il lui aussi le diabète ? Un équilibre physique et mental précaire ? Ce serait quand même curieux que tous les deux aient été diabétiques et qu'ils se soient trouvés en état précomateux, en même temps, devant la chambre à gaz. L'adage de jurisprudence Testis unus, testis nullus (témoin seul, témoin nul) qui fait entendre que le témoignage d'un seul est insuffisant pour établir la vérité d'un fait devrait conduire, logiquement, à produire un second témoin quand on en a un sous la main. Et de taille. Un professeur nazi, dont toutes les versions mentionnent qu'il était présent auprès de Gerstein, et qui a confirmé, après la guerre, devant un tribunal, qu'il se trouvait avec ce dernier."

En fait, l'allégation de "Lucien Bucéphale" a été repompée à partir des foutaises du négationniste Henri Roques, lequel a lui-même extrait la phrase de l'ex-médecin S.S. d'une biographie de Gerstein rédigée par Saul Friedländer (Kurt Gerstein ou l’Ambiguïté du Bien, Casterman, 1967, p. 152), qui avait également fait mention de cet élément dans un article du Spiegel paru le 6 janvier 1969.

Mais Friedländer n'en déduisait certainement pas que Gerstein était un malade mental victime d'hallucinations. Le diabète dont souffrait Gerstein, et qui l'amènera à être hospitalisé à diverses reprises en 1944, était vu par l'historien comme susceptible de jeter un éclairage sur sa personnalité, celle d'un S.S. livrant aux nazis, ses collègues de travail, le gaz servant à anéantir les Juifs, et celle d'un Résistant, traumatisé par le spectacle du gazage de Belzec, obsédé à l'idée de communiquer au monde l'indicible, de saboter de l'intérieur la machine du meurtre de masse. Friedländer insistait également sur les dépressions qui se sont abattues sur Gerstein, et qui peuvent expliquer son suicide. Ces maladies, en définitive, en disaient long sur la manière dont Gerstein a vécu, ou a souffert, son statut d'agent-double.

Le négationniste Henri Roques, recopié par "Lucien Bucéphale", n'a évidemment pas cherché à éclairer le contexte de la phrase du Dr. Nissen. Il la jette en pâture au lecteur de sa thèse en espérant - avec un brin de naïveté - qu'elle contribuera à discréditer Kurt Gerstein, ce témoin qui, décidément, agace singulièrement les négagas. Pas de surprise : le négationnisme est une anti-Histoire.

*** / ***

Consulter ou enrichir le Glossaire de Francis



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