le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Grigorenko est un dissident doublé d'un témoin précieux de Nicolas Bernard le jeudi 06 octobre 2011 à 17h13Grigorenko, à mon sens, est de parfaite bonne foi. C'est un dissident dans son expression la plus noble, qui a subi, à ce titre, le supplice des hôpitaux psychiatriques soviétiques. Cet homme issu du sérail, ce pur produit du système, a pris la décision de s'y opposer, et en a atrocement payé le prix. Il n'avait pas, alors, renié fondamentalement le léninisme, qu'il estimait perverti par Staline et ses successeurs. Rien de commun avec Rezun, lequel ne serait resté qu'un banal propagandiste si ses thèses n'étaient pas parues à un moment où l'anticommunisme primate reprenait du poil de la bête dans certains cercles universitaires.
L'autobiographie de Grigorenko reste un témoignage extraordinaire sur la société soviétique et son rapport à la guerre, un équivalent de ce qu'avait pu exposer Kravchenko dans J'ai choisi la liberté, d'autant qu'il émane d'un officier brillant, profondément impliqué dans l'élaboration de la doctrine militaire de l'U.R.S.S..
Pour autant, ses - apparemment brèves - observations sur le prétendu démantèlement de la "ligne Staline" sont critiquables, telles qu'elles sont retranscrites par "Suvorov" (je possède ses Mémoires, en version française d'ailleurs, mais je ne parviens pas à retrouver le passage, peut-être Christian Faivre, qui semble posséder l'ouvrage, pourra-t-il dénicher la page exacte):
1) Il semble évoquer un dynamitage de tous les bunkers, ce qui est techniquement aberrant et historiquement faux, comme je l'ai montré en citant divers travaux et témoignages russes.
2) En toute hypothèse, Grigorenko était affecté en Sibérie à compter de 1939 et jusqu'en 1943, et n'a pu assister aux travaux sur la "ligne Staline" et la "ligne Molotov", ce qui est de nature à relativiser ses observations.
Quant à Staline, il estimait - à l'instar de ses généraux - que l'Ukraine, cible désignée de Mein Kampf, pourrait constituer un but de guerre du Reich. C'est pourquoi ce secteur a fait l'objet d'un renforcement prioritaire, alors que le gros de l'assaut nazi ciblerait le Front de l'Ouest de Pavlov, en Biélorussie. *** / *** |