le Glossaire de Francis a trouvé : Frenay (Henri) - Résistance (France) |
Gaulle (Charles de) - CDG - France libre |
- | A hissé le grade de Connétable bien au dessus de celui de Maréchal, fut il de France. Le site officiel
|
- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
|
Dans ce texte : Du pouvoir, de Pétain et de l'apolistime... de René CLAUDE le samedi 07 juin 2003 à 11h59Bonjour,
Malgré son âge avancé et un "apolitisme" officiel mesuré mais discret en tout cas jusqu'en 1939, Philippe Pétain avait acquis au contact des milieux politiciens un sens de la manoeuvre étonnant. Il sut habilement mettre en avant sa légende de héros républicain rassembleur au-dessus des partis pour avancer sur le chemin vers le pouvoir suprême et pour cela parvint à obtenir un poste d'ambassadeur auprès de celui qui avait écrasé la légalité républicaine en Espagne. On peut dire que Philippe Pétain fit un stage anti-démocratique chez Franco...
Comme le souligne Francis en citant H. Bordeaux, ce poste d'ambassadeur fut l'antichambre du pouvoir pour le maréchal "double-face".
Une digression : à propos d'apolitisme guerrier, vous avez sans doute remarqué que, à quelques exceptions marquantes près : De Gaulle, les jeunes officiers portugais anti-salazaristes ou encore un Sankara en Afrique, les militaires qui se lancent en politique, par le jeu démocratique (parfois) ou par un putsch (en général), ne le "font pas par calcul politique"... C'est au nom de la Nation, de l'Ordre et - plus rarement - du Peuple qu'ils se sentent investis d'une mission "sacrée : vaincre l'anacharchie, la décadence et restaurer les valeurs "éternelles".
Le grande habileté de Pétain et de ses collaborateurs dès l'été 1940 fut de moduler leur discours et la propagande sur la notion de "salut national" et de "sauveur de la France", bien sûr apolitique.
R. Belot dans sa biographie politique de Frenay revient plusieurs fois sur cette volonté de se présenter aux Français comme sans parti (sous-entendu : ils étaient tous corrompus, enjuivés,etc.) et mû essentiellement par le sens du Sol. Il y a aussi un peu de ce vieux mythe populiste paysan du "Blut und Boden - le sang et le sol (natal) - revisité par les nazis dans cette exaltation de la "terre qui ne ment pas". Sans faire d'amalgames, on peut néanmoins relever que cette notion d'un pays purifié et apolitique se retrouve dans la plupart des mythologies totalitaires d'extrême droite dans les années 30 et 40. (Un mythe qui sera réactivé par certains mystiques de l'OAS comme Martel.)
Il serait intéressant de savoir à quel moment Pétain s'est découvert une volonté de pouvoir : dès les années 20, au moment du Front populaire ou dans les derniers mois de paix... ?
Très cordialement,
René Claude *** / *** |