La description du sujet
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§:c ( | | le Glossaire de Francis a trouvé : Combat - Résistance (France) |
- | L'un des premiers mouvements de résistance en Zone Sud. Fondé par Henri Frenay. Le mouvement "Combat" est issu de la fusion du MLM (Mouvement de Libération Nationale)d'Henry Frenay et Bertie Albrecht avec le Mouvement des Démocrates Chrétiens "Libertés".
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Troupes d'occupation - TO - Divers |
- | Pseudonyme de Jean Bruller (voir sous Bruller).
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Zone - Résistance (France) |
- | En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.
En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")
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- | Libre jusqu'en 1942 et l'invasion et l'occupation par les troupes allemandes de tout le territoire français. Elle devient alors Zone Sud (ZS).
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Dans ce texte : Robert Paxton s'explique de Francis Deleu le dimanche 17 juillet 2011 à 17h39Bonsoir,
En 1973 paraissait (en traduction française) La France de Vichy de Robert Paxton. L'ouvrage provoqua, nous le savons, un déluge de protestations. Elles n'empêchèrent pas la jeune génération d'historiens de s'emparer du sujet et de reléguer les livres de Robert Aron, chantre de la thèse du « bouclier », en troisième rangée des bibliothèques ou dans les caves humides.
Dans le dernier numéro d'Histoire(s) de la Dernière Guerre, Robert Paxton, interrogé par Thomas Rabino, revient sur sa carrière et ses multiples apports sur le régime de Vichy. Nous retiendrons qu'un seul point, celui qui fait encore controverse sur tous les forums WWII : la présence et le nombre des troupes d'occupation en France.
Rappelons ce qu'écrivait Paxton dans l'avant-propos de la réédition de son livre (pp. 11 et 12) : (...) Hitler souhaitait toujours que l'occupation de la France demande le moins de soldats possible. Après le départ des unités massées en France pour l'opération Seelöwe contre l'Angleterre, en décembre 1940, il n'y aura plus de forces d'occupation considérables, qu'elles soient militaires ou policières : la plupart des Allemand en état de combattre qui resteraient sur le sol français furent envoyés sur le front russe à l'été 1941, ne laissant derrière eux que 60 bataillons de Landesschütz (30 à 40.000 hommes trop âgés pour le front [1]. Et les troupes allemandes qui revinrent en France en 1943, pour parer à la menace d'un débarquement allié, ne furent déployées que sur les côtes. Rita Thalmann avait donc quelque raison de se demander, en 1991, comment la « mise au pas » d'une nation de 45 millions d'habitants « avait pu atteindre de telles proportions en si peu de temps avec des effectifs ne dépassant pas 40.000 hommes, même après l'occupation de la zone dite libre » [2] Sans une administration française pour faire fonctionner le pays et une police française pour maintenir l'ordre, la tâche aurait été impossible. Aucune évaluation raisonnable du Diktat nazi ne saurait passer sous silence la relative faiblesse des troupes d'occupation.[1] Leur âge moyen était de 48 ans : Berd Kasten. « Gute Franzosen » : Die französische Polizei un die deutsche Bezatzungsmacht in bezetzen Frankreich, 1940-44, Sigmaringen, Jan Thorbecke Verlag, 1993, p. 56.
Voir aussi Hans Umbreit, Der Militärbefelshaber in Frankreich 1940-44, Boppard am Rhein, Harald Bildt Verlag, 1968, p. 46-51.
[2] Rita Thalmann, la Mise au pas : idéologie et stratégie sécuritaire dans la France occupée, Paris, Fayard, 1991, p. 11. Robert Paxton revient sur cette thèse si souvent remise en question. A la réflexion de Thomas Rabino : « ... Une question revient fréquemment au sujet des effectifs des troupes d'occupation allemandes. Vous écrivez qu'elles étaient 40.000, soit le total des troupes de maintien de l'ordre rattaché au Militärbefehlhaber in Frankreich (commandement militaire en France ». Ce chiffre est très contesté, notamment par l'universitaire Pierre Laborie. »
La réponse de Paxton :Au passage, le livre de Pierre Laborie L'opinion française sous Vichy, est magnifique. Mais le sens de cette polémique, c'est la dureté de l'Occupation. Est-ce que le territoire français étaient complètement couvert de soldats allemands, surtout après novembre 1942 (et l'occupation de la Zone « libre »), au point que personne ne pouvait bouger sans être vu, ou, est-ce que le calcul d'Hitler consistait à laisser les Français administrer eux-mêmes avec un nombre assez limité de troupes allemandes ? Hitler tenait à ne pas dépenser beaucoup d'hommes et de ressources nécessaires d'abord contre l'Angleterre, et surtout contre l'URSS.
Après l'invasion de l'Union soviétique, beaucoup de troupes de combat ont été envoyées à l'Est. Il restait donc des divisions de combat, qui attendaient le débarquement sur les côtes, et les 40.000 troupes d'occupation de l'administration militaire, parmi lesquelles on trouvait de plus en plus d'auxiliaires, d'Ukrainiens, et même, au nord de Bordeaux, des Indiens indépendantistes qui pensaient que la victoire d'Hitler aiderait à la libération de l'Inde du joug britannique. Et selon les archives allemandes, les divisions de combat sur les côtes avaient défense d'intervenir pour le maintien de l'ordre, pour ne pas gaspiller leurs ressources. On ne peut pas considérer les forces de défense des côtes françaises comme des forces de maintien de l'ordre, qui, elles, n'étaient pas plus de 40.000, et peut-être même pas au-delà de 30.000. Tout cela est blessant pour beaucoup de Français, parce qu'il semble ignoble qu'un nombre restreint d'Allemands ait pu réprimer la Résistance. Mais si les Allemands ont effectivement fait beaucoup de dégâts dans la Résistance, leurs troupes d'occupation ne l'ont pas vraiment réprimée. Ils ont détruit des poches de Résistance dans le Vercors, les Glières, tandis que les réseaux et les mouvements étaient surtout réprimés par la police allemande, aidée par des informateurs français ... Sans doute serons-nous mieux informé en fin d'année car Paxton ajoute :J'ai travaillé avec Peter Lieb, un Allemand, professeur à l'école militaire en Angleterre, spécialiste des forces d'occupation, sur un article qui fera le point là-dessus, et qui devrait paraître à la fin de l'année. Bien cordialement,
Francis.*** / *** |
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