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Histomag 39-45 - Forum LE MONDE EN GUERRE
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Brinon (Fernand de) - France
-

(1885-1947) Fernand de Brinon était désigné, le 3 novembre 1940, comme chargé de mission à Paris avec rang d'ambassadeur et recevait, le 18 décembre, le titre de délégué général du gouvernement français pour les territoires occupés. Avant guerre, il avait été rédacteur aux "Débats" jusqu'en 1930, puis directeur du quotidien financier "L'Information" jusqu'à sa démission en novembre 1938. Premier journaliste français à interviewer le chancelier Hitler ("Le Matin" du 22 novembre 1933), il a été membre du comité directeur de France-Allemagne fondé en 1935 par Otto Abetz. Membre du comité d'honneur du groupe Collaboration, il fait aussi partie du comité de fondation de la LVF, dont il deviendra le président en 1943. En septembre 1944, à Sigmaringen, Brinon sera président de la Commission gouvernementale formée avec Luchaire, Darnand, Déat et Bridoux. Il sera condamné à mort et exécuté en avril 1947.


Darlan (François) - France
-

(1881-1942) Commandant d'une batterie de canonniers marins pendant le Première Guerre mondiale, François Darlan est nommé en 1926, directeur du cabinet de Georges Leygues, ministre de la Marine. Il s'y consacra déjà à la rénovation de la flotte. En 1934, il reçoit le commandement de l'escadre de l'Atlantique; en 1936, chef d'état-major général de la Marine; en 1938, amiral de la flotte.
En juin 1940, il entre dans le gouvernement de Pétain comme Ministre de la Marine. En décembre 40, à la suite du renvoi de Laval, il est nommé vice-président du Conseil et est considéré comme le dauphin du Maréchal Pétain.
Présent à Alger, en novembre 42, lors du débarquement américain en AFN, Darlan se rallie à la cause alliée après s'y être opposé quelques jours. Il sera assassiné le 24 décembre suivant par le jeune Bonnier de la Chapelle.


France Libre - France libre
-

Mouvement politique et militaire, créé en juin 1940 par le Général Charles de Gaulle. Déniant toute légitimité au Maréchal Pétain, elle s'opposera militairement à ses forces pour obtenir le ralliement partiel de "l'Empire". En 41 et 42 elle fut la seule force militaire française présente sur les champs de bataille aux cotés des Britanniques . Ensuite son autorité fut acceptée par les mouvements de résistance intérieurs puis, par les autres forces françaises présentes à l'extérieur du territoire. En 1944 la France Libre rétablira la république tout en participant à la victoire contre les nazis.


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Sir (Basil Lidell Hart) - Grande-Bretagne
-

Comme pour le Général Patton, je m'étonne de ne pas trouver mot sur ce grand écrivain, spécialiste des guerres mondiales.

Note : Le glossaire est en chantier permanent ! N'hésitez pas à participer et à déposer vos définitions ou courtes biographies.

FD


LVF - Légion des Volontaires Français contre le bolchevisme. - Vichy
-

Créée en 1941, la LVF recrute des soldats français qui, sous l'uniforme nazi, combattent essentiellement sur le front de l'Est aux côtés des Allemands.
Dissoute en 1944, les membres de la LVF, seront intégrés dans une division SS connue sour le nom "La Division Charlemagne".

Dans ce texte :

Pétain et la LVF de Francis Deleu le lundi 04 juillet 2011 à 18h17

Bonsoir,

Saluons la synthèse sur cette Légion de Volontaires Français qui, il y a quelques temps déjà, fit couler beaucoup d'encre sur un autre forum. Quelques-uns d'entre-nous risquèrent, en gare de l'Est, une « zabralization » ... heureusement toute virtuelle.

Loin des polémiques anciennes, apportons quelques informations complémentaires susceptibles d'éclairer nos lecteurs et de poursuivre le débat : Pétain a-t-il soutenu la LVF ? Pétain et Vichy auraient-il été réticents à la création de la LVF. A la lumière des textes, examinons ce qu'il en fut exactement :

- Le 11 août 1941, par une lettre, Fernand de Brinon interroge l'amiral Darlan pour connaître la position adoptée par le gouvernement à l'égard de la LVF.
La réponse de Darlan datée du 21 août :

Vous m'avez demandé quelle attitude il convient d'adopter vis-à-vis de la Légion antibolchevique.
J'ai l'honneur de vous faire connaître que le gouvernement envisage avec intérêt ;a création de cette Légion des Volontaires Français, qui offre, dans son domaine, aussi bien politique que doctrinal, assez d'avantages pour que le gouvernement ne lui ménage pas son appui, dans toute la mesure où la situation le lui permet.
En autorisant les engagements pour la Légion des Volontaires, il semble que le gouvernement, lié par les clauses de l'armistice, ait pris, en faveur de la Légion, la mesure la plus favorable qu'il lui fût permis de prendre, dans l'état actuel des conventions.
Le gouvernement ne saurait aller au-delà, c'est-à-dire aider matériellement le recrutement et l'entretien d'une Légion de Volontaires que si le gouvernement et le haut commandement allemands lui faisaient savoir officiellement, au préalable, leur désir de voir la France représentée parmi les forces combattant le bolchevisme par une Légion de Volontaires qui serait le symbole de notre participation à la lutte anticommuniste.
- Le 23 octobre 1941, le journal Kölnische Illustrierte Zeitung publiait un article sur la LVF. L'article était illustré de plusieurs photos qui suscitent une réaction écrite de Pétain :
(...) La première, et la plus importante, photographie montre le chef de l'Etat, le vice-président du Conseil, le ministre de la Guerre et plusieurs hautes personnalités prêtant solennellement serment : il s'agit en réalité, du serment de la « Légion Française des Combattants », renouvelé, à Vichy, sous le présidence du chef de l'État, le 31 août dernier.
Les huit autres photographies représentent, dans ses différentes activités, la « Légion Française antibolchevique », avec des Français servant sous l'uniforme allemand (l'insigne tricolore français n'étant apparent que sur une des photographies)... La Légion Française des Combattants représente, bien que les autorités occupantes se refusent encore à la reconnaître, un Idéal et des traditions entièrement à l'image du sentiment national dans son unanimité. La Légion Française antibolchevique est un groupement nouveau, constitué en accord avec les autorités occupantes et qui, peut-être à cause de ceci, ne rencontre pas encore chez nous une grande faveur ... Il est inopportun et impolitique, de chercher à confondre ces mouvements contraires : pour celui-ci, j'en ai accepté d'abord, voire même, ensuite, encouragé la formation, et je suis cependant obligé d'agir avec prudence car je n'aime pas, vous le savez, heurter de front l'opinion de mon pays (danger qui eût été évité si les Autorités allemandes avaient permis que la Légion antibolchevique servit sous l'uniforme français); pour celui-là je désire qu'il conserve ses caractéristiques propres ...
[*]
Cette lettre montre combien Pétain était soucieux de son image de marque : ne pas heurter de front l'opinion publique, bien qu'il ait accepté d'abord, voire même encouragé ensuite la formation de cette Légion.

- Enfin le télégramme que Pétain adressa, en novembre 1941, au colonel Labonne, commandant la LVF. Le texte est reproduit sur Histomag et ci-dessous, avec quelques petites variantes :
Le message de fidélité que vous m’adressez, en votre nom et au nom de vos amis, avant de monter en ligne, a aussi profondément touché en moi le soldat que le chef de l’État.
A la veille de vos prochains combats, je suis heureux de savoir que vous n’oubliez pas que vous détenez une part de notre honneur militaire. Il ne peut pas être de tâche plus utile à l’heure présente que de rendre à notre pays confiance dans sa propre vertu,
Mais vous servirez la France d’une manière plus directe encore.
En participant à cette croisade dont l’Allemagne a pris la tête, acquérant ainsi et à juste titre la reconnaissance du monde en contribuant à écarter de nous le péril bolchevique, c’est votre pays que vous protégez ainsi, en sauvant également l’espoir d’une Europe réconciliée.
Pour ces raisons, l'amiral Darlan, ministre de la Défense Nationale, et moi-même vous souhaitons bonne chance dans l’accomplissement du devoir que vous avez choisi.
Pour ma part, je vous suivrai dans vos épreuves, de toute ma sollicitude, jusqu’au jour glorieux du retour dans votre Patrie.
Une part de notre honneur militaire ? Les thuriféraires du maréchal prétendent que l'autre part de l'honneur militaire était la France Libre. Selon toute vraisemblance, il s'agirait plutôt de l'Armée d'armistice et de l'Armée d'Afrique.

- Le même jour, Pétain adressa une autre lettre destinée aux sous-officiers de la LVF :
Le Maréchal, Chef de l'Etat Français, a été heureux de recevoir la photographie que lui ont fait parvenir dix-huit sous-officiers volontaires de la Légion Française contre le bolchevisme.
Il tient à les complimenter des nobles sentiments qu'ils expriment ainsi que de leur foi dans l'édification d'une nouvelle Europe et les assure qu'il les suivra affectueusement dans leur rude et glorieuse tâche.
Bien cordialement,
Francis.

[*] Par « Légion Française des Combattants » il faut entendre celle qui fut créée par la loi du 29 août 1940 visant à fusionner les diverses associations d'anciens combattants. Cette Légion était chargée de promouvoir la Révolution nationale. Elle jouera le rôle de courroie de transmission entre le sommet et la base de l'Etat. Elle sera les yeux, les oreilles et la bouche du Maréchal.

Par « Légion Française antibolchevique » » il faut entendre la Légion des Volontaires Français contre le bolchevisme - en abrégé LVF.

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