le Glossaire de Francis a trouvé : - | (1894-1964) Paul Baudouin (1894-1964), directeur général de la Banque d'Indochine depuis 1930, ministre des Affaires étrangères de Pétain. Polytechnicien, inspecteur des Finances, il fut chef du cabinet technique de six ministres des Finances (Clémentel, Monzie, Caillaux, Painlevé, Loucheur, Doumer) en 1925 et 1926. Collaborateur de Paul Reynaud, Baudouin fut sous-secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil et secrétaire du Cabinet et du Comité de guerre du 30 mars au 5 juin 1940, puis sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères; il fut ministre des Affaires étrangères dans le cabinet Pétain le 16 juin, puis ministre-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères le 12 juillet. Il démissionne le 26 octobre, peu après Montoire, mais demeurera secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil jusqu'au 2 janvier 1941. Revenu à la tête de la Banque d'Indochine, il travaillera pour l'Intelligence Service à partir de mai 1942. Arrêté en mars 1946, il sera condamné en février 1947 à la dégradation nationale à vie et à cinq ans de travaux forcés. Placé en liberté surveillée en janvier 1948, il reprendra ses activités de financier.
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- | Jean Decoux est né a Bordeaux le 5 mai 1884.
Il est admis a l'école navale en 1907 à 17 ans. Il en sort en 1903, 19° sur 82. Il est un jeune aspirant de 2° classe.
Le 5 octobre 1904, il est aspirant de 1ère classe alors qu'il se trouve sur le croiseur Le Gatinat. En 1905, il embarque sur le croiseur Le Protet. Toujours très bien noté, il est enseigne de vaisseau le 5 octobre 1906 et se trouve sur le cuirassé Desaix en 1907. De 1909 à 1910 sur Le Patrie, la cannonière Surprise de 1911 à 1912 et le torpilleur d'escadre Hoche en 1913.
Lieutenant de vaisseau, le 5 octobre 1913, il commande alors le sous-marin Volta de 1914 à 1916. Il est au ministère de la marine entre 1917 et 1918 et est alors fait chevalier de la légion d'honneur, le 14 juillet 1917.Au commande de la cannonière Gracieuse de 1918 à 1919. Il rejoint ensuite l'école supérieure de la marine de 1919 à 1921. Il se trouve être capitaine de corvette a partir du 19 octobre 1920 puis il commande l'aviso Liévin de 1921 à 1922. Il est capitaine de frégate, le 24 avril 1923. Puis il épouse Suzanne Humbert le 19 mai 1923. Au service historique de la marine en 1923 puis à l'état-major en 1924. Il est aux commandes de l'aviso Cassiopée en 1925-1926 puis est officier de la légion d'honneur en 1926. Ministère de la marine, en 1927-28 ou on le retrouve adjoint du directeur du personnel militaire. Il devient capitaine de vaisseau en 1929. L'année suivante, il commande le croiseur Primauguet de 1930 à 1931. Etat-major de la marine des 1931, sous chef puis chef de la section d'étude des armements navales. Il est conférencier à l'école des sciences politiques en 1935 puis contre-amiral le 18 février 1935 et au ministère de la marine jusqu'en 1936 ou il est commandeur de la légion d'honneur, le 2 juillet. Il commande la 3° division de croiseurs en 1937-1938.
Il est nommé, le 19 janvier 1939, commandant en chef des forces navales en Extrême-Orient; il est vice amiral le 11 avril puis vice amiral d'escadre le 12 mai.Gouverneur général de l'Indochine, le 25 juin 1940, en remplacement du général Catroux. Il est grand officier de la légion d'honneur, le 1° juillet 1941.Haut commissaire de France dans le pacifique, le 19 décembre 1941. Le 6 janvier 1944, mort de son épouse dans un accident d'automobile. Elle est inhumée au couvent de filles de la charité de Saint-Vincent de Paul à Dalat ou elle se trouve toujours.
Le 9 mars 1945, c'est la fin de l'Indochine Française et placement en résidence jusqu'à son retour en métropole le 1° octobre 1945. Hospitalisé au Val de Grâce puis à Frênes, il est arrêté pour être traduit devant la haute-cour de justice. Le 3 mai 1946 par décret, il est révoqué sans pension. Il finit par obtenir le non lieu par décret le 3 mai 1949 avec effet le 6 juin 1949. Il sera réhabilité légalement le 4 novembre 1951 après parution au journal officiel. Il récupérera tous ses droits, titres, pensions ou décorations avec effets rétroactifs...
Il se remarie en octobre 1949, avec Marguerite Baehme mais elle décèdera en 1955. Tentative politique avec la création de l'Union des Nationaux et Indépendants Républicains (UNIR) de Jacques Isorni. Il meurt à Paris, le 20 octobre 1963. Ses obsèques ont lieu à la cathédrale Saint-Louis des Invalides en présences, entre autres, du Maréchal Juin et du général Weygand.
source: L'amiral Jean Decoux; le dernier gouverneur de l'Indochine de 1940 à 1945, Jacques Decoux; ALPE, 2009.
(Merci à Laurent Boussaton)
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- | Nom donné à l'ensemble colonial français à la péninsule qui comprenait les trois ky (provinces) viêtnamiens: la Cochinchine (au sud), l'Annam (au centre) et le Tonkin (au nord) ainsi que le Cambodge et le Laos.
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- | Le terme "Indochine" apparaît pour la premiere fois vers 1813 et regroupe le Tonkin, l'Annam, la Cochinchine, le Laos, le Cambodge.
Le terme s'écrit de trois façons: Indo Chine, Indo-chine ou Indochine. Le terme n'existe plus après le départ des Francais.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Sir (Basil Lidell Hart) - Grande-Bretagne |
- | Comme pour le Général Patton, je m'étonne de ne pas trouver mot sur ce grand écrivain, spécialiste des guerres mondiales.
Note : Le glossaire est en chantier permanent ! N'hésitez pas à participer et à déposer vos définitions ou courtes biographies.
FD
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Dans ce texte : De qui ? de Mahé Yann le vendredi 12 novembre 2010 à 17h45Bonsoir à tous,
Non ! Pour travailler le sujet à partir d'archives françaises, thaïlandaises et britanniques depuis maintenant plus de sept ans, c'est méconnaître totalement la réalité de la politique irrédentiste thaïlandaise : les prétentions des extrémistes du régime de Phibun Songkhram ne portent pas seulement sur le Cambodge, mais aussi sur le Laos perdu lors du véritable traumatisme national que constitua le coup de force français de 1893 !
Depuis les premiers programmes du parti des Promoteurs, porté au pouvoir par le coup d’Etat de 1932, aux brûlots incessants du très virulent ministre de la Propagande siamois Wichit Wathakan qui, d'une mauvaise foi évidente, assimile les Khmers à l'ethnie thaïe, en passant par les déclarations multiples faites des années durant par les gouvernants ex-siamois (rappelons que le changement du nom de Siam en Thaïlande le 24 juin 1939 répond à cette volonté d’en faire le pays de tous les thaïs) aux uns et aux autres (y compris au très francophobe ministre britannique à Bangkok Sir Josiah Crosby), sans oublier la carte irrédentiste du ministère de la Défense siamois placardée dans tout le pays en février 1936 (qui a fait l’objet de violentes protestations de la part des autorités indochinoises), tout désigne le Cambodge et le Laos comme étant les cibles de la politique irrédentiste de Bangkok. Nous sommes dans les années 1930 et la guerre mondiale ne change rien aux ambitions siamoises !
C'est ce qui est signifié de manière [mal] déguisée, par le régime fascisant du général Phibun Songkhram, dans le mémorandum transmis à Vichy le 17 septembre 1940 qui réclame, si mes souvenirs sont bons, un droit de préférence de la Thaïlande sur le Laos et le Cambodge en cas de transfert de la souveraineté française en Indochine, sous-entendu en cas d'invasion japonaise.
C'est également l'objet de la visite du pourtant pro-occidental colonel Prom Yothi à Tokyo ce même mois : en chemin, il s'arrête à Saïgon pour assurer Decoux que la Thaïlande n'entend que récupérer les territoires laotiens de la rive droite du Mékong. Quelques jours plus tard, à Matsuoka, il désigne clairement le Laos et le Cambodge comme étant les objectifs territoriaux de son royaume ! Ces revendications considérables, qui évidemment ne sont pas présentées directement aux Français – l’expulsion sans ménagement de l’ambassadeur de Thaïlande du bureau de Paul Baudouin à la remise du mémorandum du 17 septembre a été pour le moins explicite –, répondent très clairement aux aspirations d'une partie de la classe politique et de l'opinion thaïlandaise : le Laos est considéré comme une terre irrédente, le Cambodge ne serait que la cerise sur le gâteau étant donné que seule sa partie nord a, par le passé, été possession du royaume de Siam. Les Thaïlandais se contenteraient bien de sa partie occidentale (région rizicole de Battambang et productrice en saphir de Pailin) mais l’état de déliquescence de la souveraineté française en Indochine fin 1940, les poussent à revoir leurs ambitions de manière démesurée, ce qui n’échappe guère au ministère des Affaires étrangères nippon.
Et le royaume de l’Elephant blanc de joindre le geste à la parole à l’issue de la courte guerre franco-thaïlandaise : le 8 février 1941, en séance inaugurale de la conférence de paix de Tokyo, le chef de la délégation thaïlandaise, le prince Wan Waithayakon, présente son pays comme vainqueur du conflit et, en conséquence, remet au mémorandum dans lequel il réclame rien moins que la restitution de l’intégralité du Laos et du Cambodge, revendications qui menacent de faire capoter les négociations à peine entamées. Il est donc totalement faux de dire que la discorde porte uniquement sur les territoires de Battambang, Siem Reap et Sisophon !
Bien cordialement,
Yann Mahé. *** / *** |