Préfet à Chartres, il fut mis en disponibilité en juin 1940 par le gouvernement de Vichy.
À Marseille, il rencontra Henri Frenay et rejoignit Londres. Parachuté en zone sud en 1942, il fut chargé par le général de Gaulle de rassembler la Résistance française et constitua l'Armée secrète. Délégué général au Comité national français de Londres, il créa une administration de la Résistance et organisa les services communs à tous les mouvements et réseaux. Fondateur et premier président du Conseil national de la Résistance, qu'il réunit pour la première fois le 27 mai 1943 à Paris, il fut livré par trahison à Caluire, le 21 juin 1943. Torturé, il mourut au cours de son transfert en Allemagne le 8 juillet 1943.
[Source : Dictionnaire des personnages in La France en guerre, du Front populaire à la victoire 1943 - 1945 (Histoire de France illustrée), (s. dir. Ph. Masson), Paris : Larousse-Sélection du Reader's Digest, 1988]
Compagnon de la Libération
Ravanel (Serge) - Résistance (France) |
- | De son vrai nom Serge Asher. D’abord membre de "Libération" en 1943, ensuite affecté à l’état-major de l’A.S. (Armée secrète), arrêté en mars 43, évadé en mai, devient chef national des groupes francs des MUR. En novembre 44, il est nommé chef des FFI pour la région de Toulouse. |
SS - Schutzstaffel - Allemagne nazie |
- | "Echelon de protection" ou "Section de protection". |
Trois façons de voir selon Serge Dubois, trois et demie selon Francis Deleu ? Nombreux sont ceux qui ont éprouvé le sentiment de Daniel Cordier... Il est bien difficile d'approcher de la vérité historique dans cette affaire...
1 / Il y a ceux qui sont sûrs que Hardy est coupable avec le deuxième rapport de Kaltenbrünner et le rapport Flora, comme le dit Nicolas Bernard. lequel a écrit :
Certes, un certain nombre de participants, outre Aubry, ont reconnu avoir pu faire l'objet de filatures. Mais, en l'état du dossier, les seuls éléments fiables - et notamment les deux rapports SS Flora et Kaltenbrunner - désignent "Didot" (pseudo de Hardy) comme étant le traître.
2/ Il y a ceux qui pensent qu’il est innocent ; aucun de ses camarades dont il connaissait les sept ou huit adresses n’a été dénoncé, par exemple pour Ravanel.
Nicolas Bernard a écrit : Barbie tient à l'utiliser [Hardy] pour faire tomber l'homme qui obsède la Gestapo en France : Max, alias Moulin. Les autres n'ont aucune importance. C'est pourquoi, parce que le "boucher de Lyon" sait qu'il a attrapé une proie prometteuse, il lui faut éviter de griller Hardy, pas comme cet abruti de Dunker (Gestapo de Marseille) avec Multon.
3/ Il y a ceux qui doutent comme moi [Serge Dubois] et ils sont nombreux.
N.B. a écrit : De l'aveu de l'avocat de René Hardy lui-même, la chose jugée ne saurait avoir une portée absolue. […] les procès de René Hardy n'ont, quoi qu'on en dise, pas réfuté la thèse de la culpabilité. En 1947, il est acquitté sur la base d'un mensonge (il prétend ne jamais avoir été arrêté, et les témoins prétendant l'inverse sont écartés parce qu'anciens membres de la police allemande...). En 1950, il est acquitté pour cause de Guerre froide : les témoins qui corroborent sa trahison, les documents qui l'établissent, sont repoussés parce que d'origine nazie. [...]
Je pense que cette affaire est […] assez simple pour qui veut se donner la peine de l'étudier sérieusement. Mais elle a acquis, au fil des décennies, un haut degré de complication, liée d'une part aux spéculations fantaisistes des uns et des autres (et notamment... Hardy, obsédé par l'idée de se dédouaner par tous les moyens, y compris en faisant appel à un faux témoignage), et d'autre part à la pression politico-judiciaire pesant sur les acteurs et les chroniqueurs du drame. [...]
L'époque était terrible. Hardy a fait le choix de braver l'occupant, ce qui était courageux. Mais son courage s'est évanoui face à Barbie, soit par peur de la torture (ce qui est humain), soit par amour pour une femme qui travaillait en réalité pour son pire ennemi (ce qui reste humain). Je n'ai rien à ajouter à ce propos, sinon qu'il a trahi et qu'il ne s'en est, au final, jamais remis. Je pense que, comme d'autres, il est plus à plaindre qu'à condamner. Mais après tout, je m'exprime ainsi soixante ans après les faits, ce qui reste un peu facile.
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