le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : problèmes de nature différente de Christian Rossé le dimanche 15 août 2010 à 17h23Je vous remercie de ces précisions, mais ne suis pas sûr qu’elles contredisent mon propos – je ne suis d’ailleurs pas sûr non plus que vous soyez vraiment en désaccord avec moi.
Vous avez raison de faire état des Juifs autrichiens et tchécoslovaques. Je m’étais autorisé à les assimiler à des Juifs allemands, puisque leur émigration ne débute qu’après l’annexion de leur pays (ou région) respectifs par le Reich. Ces pays, lorsqu’ils étaient encore indépendants, n’ont, à ma connaissance, pas pris de mesure contre leurs ressortissants juifs.
Pour ce qui est de la Pologne, je crois savoir que ce pays connaissait un « problème juif » bien avant l’accession d’Hitler au pouvoir en Allemagne. Je ne sais donc pas s’il faut accorder sa compromission au crédit du Führer.
Les exemples de votre Ministre des Affaires étrangères et de la Palestine ne me semblent pas contredire ma position non plus. Ce n’est, je pense, pas des Juifs français que Bonnet accepte « d’accueillir » en Nouvelle-Calédonie, mais des Juifs issus de l’émigration. Je ne connais pas de mesures prises par le gouvernement français contre ses concitoyens de confession hébraïque avant sa mise sous tutelle par l’Allemagne.
Encore une fois, je ne nie pas le succès d’Hitler à avoir créé un « problème juif » au niveau mondial. Je le nuance simplement en précisant qu’il n’est lié qu’à l’immigration et que les autres pays – la Pologne étant à mettre de côté du fait d’un « problème » préexistant et indépendant de la politique nazie – ne l’ont pas étendu à leurs propres citoyens juifs.
Ainsi, lorsque vous écrivez :
« il ne s'agissait pas pour lui de "déjudaïser" l'Allemagne puisque l'émigration permettait au contraire à ses victimes de sauver leur peau, mais de faire du "problème juif" un problème mondial, appelant une "solution" à l'échelle planétaire, de manière à impliquer d'autres gouvernements en misant sur l'antisémitisme de leurs membres »
j’ai envie de nuancer en disant qu’Hitler n’a pas réussi à faire dans le monde entier ce qu’il a fait en Allemagne. Il y a à mon sens une différence essentielle entre son « problème juif » – éliminer les Juifs – et le « problème juif » que ce dernier a créé ailleurs – pas plus de Juifs. Ainsi, le Führer n’a pas réussi à exporter son « problème juif » existentiel, mais à créer ailleurs un « problème juif » d’une autre nature, lié uniquement à l’immigration et basé tout autant sur la xénophobie, les intérêts nationaux et la crainte d’une mise en danger de la culture nationale (qu’on retrouve dans l’utilisation du mot « Verjudung » que vous avez relevé chez Rothmund), que sur l’antisémitisme. *** / *** |