le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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SGM - Seconde Guerre Mondiale |
- | Les anglo-saxons écriront WW2 ou WWII pour World Ware Two. Bon à savoir pour une recherche utile sur le Web.
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Dans ce texte : Le "J "sur le passeport de Christian Favre le vendredi 13 août 2010 à 08h30Dans le dernier Hebdo (n°32 p. 47) on peut lire ceci: (la note n'apparaît pas sur internet)
1938, sollicité par Berne, Berlin appose un tampon "J" sur les passeports des Juifs allemands et autrichiens
L'idée que c'est la Suisse qui a proposé le J vient de l'Américain Eizenstat dans son rapport concernant l'attitude suisse pendant la SGM, mais c'est faux. Voici les raisons de cette initiative dont la Suisse s'est excusée il y a quelques années:
Herbert R. Reginbogin « Guerre et neutralité » p 145 note 267
Max Keller, «Eine unglaubliche Verwechslung», in: Schweizerzeit, N° 19, 4 septembre 1998. Le reproche fait à Heinrich Rothmund d'avoir été le responsable de l'introduction du tampon «J» repose sur une fatale erreur. L'idée du tampon «J» ne peut être mise sur le compte de la Suisse: l'ancien fonctionnaire fédéral :Max Keller correspondit longuement avec l'ancien rédacteur en chef du Beobachter, Peter Rippmann, à propos de la controverse concernant le tampon «J», à la suite de laquelle Peter Rippmann a reconnu que «le Beobachter avait effectivement commis une erreur, les rôles du chargé d'affaires allemand Köcher et du Suisse Rothmund avant été intervertis d'une manière fatale». En clair: le rédacteur en chef Rippmann avait, en 1954, confondu les deux personnes et attribué les paroles de Köcher à Rothmund. Ce qui fut à l'origine de la légende de la prétendue «proposition» suisse. Voir: http//www.luzi-stamm.ch/ziele/weltkrieg/08.pdf.
«En raison de l'importance qu'ont la correspondance échangée entre le Dr Rippmann et moi-même, et son aveu, pour la recherche historique future et la responsabilité politique, j'ai remis des photocopies des documents y relatifs aux Archives fédérales à Berne. De même, j'ai informé la Commission Bergier des points essentiels de l'aveu du Dr Rippmann. En outre, j'en ai informé la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI). Ses prises de position et son attitude m'ont incité, voici environ un an, à m'occuper de la question du tampon < J >, Alors que le Dr Rippmann a eu la sagesse et la grandeur d'âme de reconnaître le malentendu, la FIS a refusé de prendre en considération la nouvelle situation ainsi créée, considérant ma présentation des faits comme une simple < opinion > , alors que le Dr Rippmann la considérait de son côté comme exacte pour l'essentiel.» Cf. également Max Keller, «Das Ende der J-Stempel-Saga», Schriftenreihe Pro Libertate, N° 11. Berne, 1999, et F. F. Müller, «Stockholm und der J-Stempel», in: Neue Zürcher Zeitung (NZZ), 3 janvier 2000. La Commission Bergier, pour sa part, ne s'est pas occupée de la thèse de Max Keller.
Jean-Jacques Langendorf « la Suisse dans les tempêtes du XXè siècle » p. 132
L'Appenzellois Johannes Baumann, qui présida dès 1934 aux destinées du Département de justice et police ne possédait certainement pas le format d'un Motta, d'un Minger, d'un Obrecht, d'un Kobelt, voire d'un Pilet-Golaz. Ce juriste, qui fournit de remarquables prestations dans son domaine spécifique (Code pénal; révision du code des obligations, etc.) dut affronter les méthodes inédites mises en œuvre par le Reich, qui ne reculait pas devant l'atteinte à la souveraineté nationale (affaire Jacob). Pour mieux faire face, il recourut à des moyens qui, initialement, auraient répugné aux Suisses mais qui les acceptèrent en raison de 1a situation nouvelle, comme 1e renforcement des compétence du procureur fédéral ou la création d'une police fédérale, sans parler de l'arrêté fédéral sur la protection de la sécurité de la Confédération. Après l'affaire Gustloff, c'est Baumann qui réclama l'interdiction immédiate des organisations nationales-socialistes en Suisse, et ses collègues du Conseil fédéral le suivirent dans cette voie. Mais le nom de Baumann reste également attaché à l'apposition de la lettre « J » sur les passeports des Juifs. En 1926, un accord entre l'Allemagne et 1a Suisse avait supprimé l'obligation du visa pour les deux pays. A la suite de l'annexion de l'Autriche, les ressortissants de cette nouvelle province allemande (« Ostmark » ) reçurent des passeports allemands, ce qui leur permettait par conséquent d'entrer librement en Suisse. C'est alors que cette dernière envisagea de réintroduire l'obligation du visa afin de mieux contrôler les réfugiés désireux de demeurer sur son territoire, mesure à laquelle les Allemands s'opposèrent. Finalement, fin septembre 1938, il fut décidé d'apposer la lettre « J » sur tous les passeports des Israélites allemands. Durant les négociations, Heinrich Rothmund - chef de la division de police - demanda que tous les passeports des candidats à l'entrée en Suisse soient munis d'une « mention » (« Vermerk ») qui leur permettrait alors d'obtenir un visa en Suisse. Aussitôt les Allemands émirent une contre-proposition: les noms des Israélites pourraient être soulignés en rouge, ou bien leurs passeports dotés d'un « J ». Il est donc clair que cette idée provenait de la partie allemande et non, comme l'écrit Eizenstat dans son rapport (I, p. X), de « la Confédération [qui] persuada d'apposer la lettre J dans les passeports de personnes juives ». Notons en passant qu'à cette époque la mention de la religion (et de l'état civil) figurait sur les passeports helvétiques. Notons aussi qu'à la même époque le « Reichs¬anzeiger » publiait quotidiennement, par ordre alphabétique et sur plusieurs pages, les noms de tous ceux qui avaient été déchus de la nationalité allemande, Juifs dans leur écrasante majorité mais aussi sociaux-démocrates, communistes, témoins de Jéhovah etc., et qu'il aurait suffi aux autorités fédérales concernées de les consulter pour savoir qui était juif ou qui ne l'était pas, les noms des Israélites étant automatiquement précédés des prénoms Sara ou Israël. Relevons aussi que c'est Rothmund lui-même - qui pour beaucoup est devenu une sorte d'incarnation du mal - qui avait émis de sévères réserves contre cette mesure qui fut acceptée non seulement par Baumann mais aussi par 1e Conseil fédéral dans son ensemble
I1 est ainsi clair que l'idée est venue du côté allemand - *** / *** |