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Au sommaire du n° 4 de Francis Deleu le dimanche 28 février 2010 à 11h40

Passeur d'Histoire

Entretien avec Patrick Desbois

Les recherches initiées par Patrick Desbois en Ukraine en 2003, connues sous le nom de "Shoah par balles" et qui se développent actuellement dans toute la partie de l'ex-URSS envahie par l'Armée allemande, constituent l'un des apports récents le plus précieux à l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.
propos recueillis par François Delpla, le 24 novembre 2009

"C'est une autre Carthage" : c'est par ces mots que Harry L. Hopkins, compagnon de Roosevelt, puis conseiller du président Truman, commente les ruines de Berlin lorsque, en route pour Moscou pour ce qui devait être sa dernière mission, il survole la capitale du défunt Reich. Carthage rime avec ravage : Berlin, bombardée par les Alliés, pilonnée par les orgues de Staline, objet d'un Strassenkampf (combat de rues) acharné, est détruite à 90 %. Son aspect lunaire évoque à l'humaniste Hopkins la destruction de la prestigieuse et fière cité punique par les légions du général Scipion, qui gagna, dans cette victoire le cognomen d'Africanus.
par Johann Chapoutot

Au début du XXe siècle, l'Espagne est une puissance sur le déclin. En 1898, à l'issue de la guerre hispano-américaine, le royaume a dû renoncer aux derniers joyaux de son empire colonial : les Philippines, Cuba et Puerto Rico. Seuls la Guinée, le Maroc et le Rio de Oro demeurent sous sa souveraineté. Au traumatisme de la défaite face aux Etat-Unis se sont ajoutées les rébellions au Maroc ayant débouché sur la sanglante guerre du Rif de 1921 à 1926. Ces deux conflits outre-mer n'auraient guère eu plus d'incidence, si l'Espagne n'avait par la suite connu une succession de graves crises de régimes et de troubles politiques. Le climat latent est à la guerre civile.
par Yann Mahé

A la différence de l'été 1914, les premiers temps de la guerre en septembre 1939 ne sont pas marqués en France par des combats immédiats, mais par le processus de passage à l'état de guerre. Organe discret mais essentiel de l'appareil de défense, les services de renseignements n'échappent pas à cette transition.
par Sébastien Laurent

Les Chroniques de mars 1940

Le monde colonial en 1939

"Les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures" [mais aussi] "le devoir de les civiliser [...] ces devoirs ont souvent été méconnus dans l'histoire des siècles précédents [...]. Mais de nos jours, je soutiens que les nations européennes s'acquittent avec largeur, grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de la civilisation. Jules Ferry, 28 juillet 1885.
L'entreprise coloniale et ses justifications, glaçantes aux oreilles du citoyen européen du XXIe siècle, sont largement admises pour la plupart des contemporains du XIXe et du début du XXe siècle. La colonisation apparaît alors souvent non seulement économiquement et stratégiquement profitable mais aussi politiquement, philosophiquement - voire "racialement" - légitime.
par Vincent Bernard

La France, l'Empire et la guerre - Entre slogans et réalités politiques, économiques et militaires.

Quels furent réellement le poids politique, économique et militaire des colonies dans le conflit qui se déclenche le 3 septembre 1939 ? Traiter de l'apport de l'outre-mer nous plonge au coeur des équivoques et mythologies qui caractérisent le fait colonial et conduit à aborder les ambiguïtés et les atermoiements qui marquent la doctrine politique et militaire française de l'entre-deux-guerres.
par Eric Deroo et Antoine Champeaux

A la recherche de l'empire perdu - Les ambitions coloniales du IIIe Reich.

Arrivée tardivement dans le cénacle des puissances coloniales, la jeune Allemagne unifiée se taille entre 1884 et 1914, dans le Pacifique et surtout sur le continent africain, un empire outre-mer conséquent bien que morcelé et d'une valeur limitée tant au plan économique que stratégique. Parallèlement, elle se dote d'une puissante flotte de guerre capable de soutenir ses ambitions mondiales en pleine ascension.
par Vincent Bernard

"Ainsi, par haine du bolchevisme, une partie de la bourgeoisie française est tombée rapidement dans une stupéfiante indulgence à l'égard de l'Allemagne hitlérienne. [...] Et pendant ce temps, étonnante contradiction, ce sont les communistes qui clament le danger allemand ! Ah, drôle d'époque." Henri de Kérillis, Français ! Voilà la guerre, 1937
par Vincent Bernard

Les Chroniques d'avril 1940

En vérité, il n'y avait pas la moindre chance pour que l'on aille se battre en Norvège. Entre les deux guerres, ce pays était superbement ignoré des grandes puissances, et il s'en accommodait parfaitement. D'ailleurs, si l'on ne s'était pas battu en Scandinavie durant la Grande Guerre, pourquoi le ferait-on lors d'un nouveau conflit ? De l'avis général, le "coin tranquille de l'Europe" était voué à le rester. Mais le destin en décidera tout autrement....
par François Kersaudy

Dès septembre 1939, le gouvernement français organise la mobilisation scientifique. Le CNRS est né de la volonté de se préparer à une guerre longue, qui aboutit aussi aux premières recherches sur la bombe atomique.
par Nicolas Chevassus-au-Louis

Le nom d'Oswald Mosley est bien oublié aujourd'hui. Tout au plus a-t-on évoqué la mémoire du "fondateur du parti fasciste britannique lorsque son fils, max, s'est trouvé impliqué en 2008 dans l'un de ces scandales à connotation sexuelle que la presse populaire d'outre-Manche affectionne.
par Philippe Chassaigne

- À lire (rubrique assurée par Nicolas Bernard et Thomas Rabino)

- À lire - section jeunesse (rubrique assurée par Rolande Causse)

Selon le mot célèbre du général de Gaulle, "la politique de la France ne se décide pas à la corbeille", on pourrait se demander si aujourd'hui, elle ne se décide pas à l'IFOP, à IPSOS, au CSA ou à TNS-SOFRESS
par Vincent Bernard

Avec l'arrivée de Hitler au pouvoir en 1933, l'industrie cinématographique allemande va, sous l'action néfaste de Joseph Goebbels, ministre de la Propagande, peu à peu se révolutionner, véritablement muter, pour devenir au fil des années une entité grotesque et parfaitement repoussante.
par Jérémy Ferrando

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