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le Glossaire de Francis n'a rien trouvé dans :

D'un autre côté... de Nicolas Bernard le vendredi 12 février 2010 à 15h23

... il faut tenir compte d'un facteur qui n'est pas négligeable : l'appui anglo-américain. Churchill se démène, depuis le 22 juin 1941, pour assister Staline, sur tous les plans (militaire, politique, psychologique même). Roosevelt redoute également un effondrement soviétique, et a formulé des garanties, en particulier depuis la visite de son conseiller Harry Hopkins au Kremlin le 30 juillet 1941. Toutefois, l'aide militaire anglo-saxonne tarde à se mettre en route de manière conséquente, pour d'évidentes raisons logistiques. Elle n'en existe pas moins, sachant que la route de Mourmansk et celle de l'Iran sont toujours libres. A ce titre, une mission militaire anglo-saxonne conduite à Moscou par le Britannique Lord Beaverbrook et l’Américain Averell Harriman en septembre 1941 a promis aux Soviétiques la livraison, à compter du 1er juillet 1942, de 400 chars et 300 avions par mois (chiffres susceptibles d’augmenter par la suite).

Qui plus est, à la différence du cas français de juin 1940, Staline n'ignore pas, en octobre 1941, ce grâce à Richard Sorge et au décodage des codes militaires nippons par les services du Chiffre soviétique, que le Japon va entrer en guerre en Asie du Sud-Est. Cette perspective, avec le durcissement des relations germano-américaines, rend de plus en plus crédible un engagement militaire des Etats-Unis à court terme.

Les assurances occidentales auraient-elles poussé Staline à ne pas céder, malgré la perte de Moscou ? On ne le saura jamais. Ce que l'on sait, en revanche, c'est qu'à la mi-octobre 1941, bref à l'instant décisif, les Britanniques et les Américains perdent le contact avec le gouvernement soviétique, dans la mesure où Staline et Molotov, qui sont demeurés à Moscou, ont contraint les missions diplomatiques étrangères à quitter la capitale pour rejoindre Kouybichev, ambassadeurs inclus. En d'autres termes, alors que Staline hésite toujours, ses alliés ne sont plus là pour le conseiller. C'est finalement en son "âme" et "conscience" que Staline a décidé de ne pas abandonner, et cette décision, il l'a prise seul. Aurait-il agi de même si les Allemands avaient directement foncé sur la capitale au lieu de tenter de la déborder au nord et au sud ?

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