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Pétain - Trahison ou sacrifice ? - Michel Boisbouvier
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Pucheu (Pierre) - Vichy
-

(1899-1944) Normalien, Pucheu opta pour le journalisme économique. En 1926, il devint directeur des ventes du Comptoir sidérurgique de France pour ensuite occuper plusieurs fonctions d'administrateur de sociétés au sein du groupe financier Worms. Croix-de-Feu jusqu'en février 1931, il adhère au PPF de Doriot jusqu'en 1939. Durant la guerre, il occupe successivement les postes de Secrétaire d'Etat à la Production industrielle, puis Secrétaire d'Etat de l'Intérieur et enfin ministre de l'Intérieur jusqu'au retour de Laval le 18 avril 1942. En disgrâce, Pucheu rejoint le Maroc le 9 mai 1943. Malgré un sauf-conduit de Giraud, il sera placé en résidence surveillée. Tenu responsable notamment de la désignation des otages fusillés le 22 octobre 1941 à Châteaubriant, il sera condamné à mort le 11 mars 1944 par le tribunal militaire d'Alger et exécuté le 20.
Biographie de Pierre Pucheu


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


MBF - Militärbefehlshaber in Frankreich - Allemagne nazie
-

Littéralement: "Commandant militaire en France". En clair: l'administration militaire allemande en France. Elle est divisée en deux grandes sections: l’état-major de commandement et l’état-major administratif. L'une et l'autre sont responsables du maintien de l'ordre et de la sécurité.
L’état-major de commandement traite de la collaboration générale entre les autorités d’occupation et le gouvernement de Pétain, de la persécution des juifs, de la politique générale de représailles.
L'état-major administratif s'occupe plus spécialement d'organiser l'exploitation économique de la France au service de l'économie de guerre allemande.


SS - Schutzstaffel - Allemagne nazie
-

"Echelon de protection" ou "Section de protection".
Créée en 1923, la SS est d'abord la garde prétorienne de Hitler. Sous l'impulsion de Heinrich Himmler qui en prend la tête le 6 juin 1929, elle devient la police du Reich. A partir de 1937, la SS est chargée de la gestion du système concentrationnaire.
Himmler portera le titre de "Reichsfürher-SS".

A partir de 1935, la SS se subdivise en différentes branches notamment:
- SS Verfügungstruppe (troupes mises à disposition), organisées militairement et qui deviennent, au début de la guerre, les Waffen SS.
- SS Totenkopf (tête de mort) chargées de la garde des camps de concentration.

Dans ce texte :

Qui se répète le plus ? de Boisbouvier le lundi 18 janvier 2010 à 10h44

Les sempiternelles mêmes affirmations reviennent encore une fois, dont par exemple celle ci : "Est-il vrai que l'article 122-2 du code pénal stiple : "N'est pas responsable d'un crime la personne qui a agi sous la contrainte d'une force à laquelle elle n'a pu se soustraire " ?

Mais oui, Monsieur Boisbouvier, pour la 3e fois, je vous dis que ce texte existe mais qu'il s'applique à une menace immédiate comme une arme pointée vers l'auteur du crime et en aucun cas à des personnes qui ont la possibilité de s'enfuir.

Relisez mes réponses [] et [] et essayez de les incorporer dans votre raisonnement, tout comme les autres multiples réponses qui vous ont été faites.

Donc à la question "Est-il vrai, oui ou non, que la présence à Paris du MBF, d'abord, et du haut commandement SS, ensuite, constituaient cette force et cette contrainte ?" je réponds encore une fois non, chaque fonctionnaire de Vichy, pouvait démissionner, s'enfuir, et risquer un peu sa vie ce qui ne semble pas anormal dans un pays en guerre.

Pour interpréter cet article 122-2 à votre manière, il aurait donc fallu que vous trouviez des cas d'applications qui aillent dans votre sens. Vous n'en trouvez pas et donc vous ignorez les cas contraires...


Comme il m'est facile de vous répondre, Ghémard. C'est la France elle-même qui avait un pistolet sur la tempe et vous le savez bien. Certes, les responsables politiques et les fonctionnaires auraient pu tous se dérober et fuir (mon père l'a fait) mais il fut louable de ne pas le faire pour interposer cette force dilatoire et temporisatrice grâce à laquelle la communauté juive de France fut moins assassinée que les autres grandes communautés de l'Europe occupée. Même Klarsfeld en convient.
D'ailleurs, ce pistolet sur la tempe, Laval en sut quelque chose, il me semble. Et Pucheu aussi.
Bon ! je veux croire que vous êtes de bonne foi et je vous propose de réfléchir sur la base de ce texte un peu philosophique que j'ai adressé à un ami, d'ailleurs juif, en 2003. Il lui a semblé suffisant.

Michel BOISBOUVIER Paris le 13/12/03

à monsieur ...

Cher Monsieur,

Dans la controverse qui nous occupe (sans nous fâcher) force est de reconnaître qu’il y a désaccord profond entre Bedarida et Hilberg.
Le premier refuse tout effet « bouclier » au gouvernement de Vichy et le second écrit ceci (p.523) :
« Dans ses réactions aux pressions allemandes le gouvernement de Vichy tenta de maintenir le processus de destruction à l’intérieur de certaines limites. Celles-ci eurent essentiellement pour objet de retarder l’évolution du processus dans son ensemble. Les autorités françaises cherchèrent à éviter toute action radicale. Elles reculèrent devant l’adoption de mesures sans précédent dans l’histoire. Quand la pression allemande s’intensifia en 1942, le gouvernement de Vichy se retrancha derrière une seconde ligne de défense. Les juifs étrangers et les immigrants furent abandonnés à leur sort et l’on s’efforça de protéger les Juifs nationaux. Dans une certaine mesure cette stratégie réussit. En renonçant à épargner une fraction, on sauva une grande partie de la totalité."

Le choix de Sophie en quelque sorte.

C’est Hilberg qui a raison. Il donne de nombreux exemples de plaintes de hauts fonctionnaires nazis concernant les refus de coopérer de l’administration française et va jusqu’à dire (p.556) :
« …les discussions ne donnèrent aucun résultat. Pétain était opposé à la déportation des Juifs français (…) Le chef suprême des S.S. et de la Police Oberg informa alors Himmler de la situation. Himmler fit marche arrière et accepta, pour le moment, de ne déporter aucun juif de nationalité française. »

Eternel problème de ce qui divise la Droite et la Gauche si bien précisé par Péguy et par Max Weber.
« Vous avez les mains propres, dit Péguy à la Gauche (en l’occurrence aux gaullistes), mais vous n’avez pas de mains ».
Et, d’une façon moins poétique mais plus précise, Max Weber oppose « éthique de conviction » (la Gauche) à « éthique de responsabilité » (la Droite : en l’occurrence Vichy) qui oblige souvent à des compromis et même à des compromissions.
La question de savoir si Pie XII aurait dû dénoncer les camps relève de la même problématique insoluble.
Raymond Aron, mon maître en philosophie politique, disait opter pour la responsabilité et reconnaissait que Vichy ne pouvait guère agir autrement qu’il ne l’a fait.

A mon avis la famille Klarsfeld devrait se calmer.

Bien amicalement,

*** / ***

Consulter ou enrichir le Glossaire de Francis



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