le Glossaire de Francis a trouvé : - | Ensemble des documents historiques concernant une période donnée.
(Merci Laurent PP)
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- | La recherche, l'établissement et l'analyse en vue d'une synthèse critique de "toutes" les lectures historiennes d'un événement ou d'une période. (Vichy, Indochine, Algérie...)
(Merci René)
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Zone - Résistance (France) |
- | En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.
En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")
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- | Libre jusqu'en 1942 et l'invasion et l'occupation par les troupes allemandes de tout le territoire français. Elle devient alors Zone Sud (ZS).
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SS - Schutzstaffel - Allemagne nazie |
- | "Echelon de protection" ou "Section de protection".
Créée en 1923, la SS est d'abord la garde prétorienne de Hitler. Sous l'impulsion de Heinrich Himmler qui en prend la tête le 6 juin 1929, elle devient la police du Reich. A partir de 1937, la SS est chargée de la gestion du système concentrationnaire.
Himmler portera le titre de "Reichsfürher-SS".
A partir de 1935, la SS se subdivise en différentes branches notamment:
- SS Verfügungstruppe (troupes mises à disposition), organisées militairement et qui deviennent, au début de la guerre, les Waffen SS.
- SS Totenkopf (tête de mort) chargées de la garde des camps de concentration.
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Dans ce texte : Historiographie de Nicolas Bernard le vendredi 08 janvier 2010 à 10h26> Pourtant les chiffres, les faits et les meilleurs auteurs
> parlent.
Quels chiffres, quels faits, quels auteurs démontrent que le régime de Vichy a mené une - imaginaire - politique de sauvetage des Juifs de France qui aurait abouti à ce que les trois quarts des Juifs de France n'ont pas été déportés ?
Comme l'a indiqué Raul Hilberg en 1998, "Vichy a souvent fait plus que les Allemands pour capturer des juifs, étrangers ou citoyens français", ce qu'il a d'ailleurs pu développer de manière plus conséquente dans son livre Exécuteurs, victimes, témoins, Gallimard, 1994, et coll. Folio-Histoire, 2004 (notamment p. 131-136).
A ce titre, Hilberg, après une première approche datée et lacunaire de cette question, se bornait à adhérer aux conclusions de Serge Klarsfeld, selon lequel "Vichy a contribué efficacement à la perte d'un quart des juifs de France" (Vichy-Auschwitz. La Solution finale de la Question juive en France, Fayard, 2001 p. 368), mais "les Français ont puissamment aidé au salut de trois quarts des juifs de France" (ibid., p.369).
Avant eux, Léon Poliakov avait eu l'occasion de dénoncer, en 1968, "la promptitude avec laquelle le maréchal Pétain et son gouvernement adoptèrent une politique raciste de leur propre cru", politique qui irait aux devant des attentes de l'occupant, notamment au cours de l'été 1942, comme le précisera plus tard l'historien français : "Ainsi s’engagea un maquignonnage compliqué dont, du côté français, Pierre Laval devint la figure clef. La première contre-proposition du gouvernement de Vichy, caractéristique pour le climat xénophobe de l’époque, consista à offrir aux S.S. les Juifs étrangers de la « zone libre » mais à réclamer en échange une exemption collective pour les Juifs français des deux zones. Les négociateurs allemands y acquiescèrent, sans cacher à Laval que le tour des Juifs français viendrait à son heure, et sans doute y consentirent-ils d’autant plus facilement que leur interlocuteur leur faisait sur le champ une autre suggestion : débarrassez-nous non seulement des Juifs étrangers, mais aussi de leurs enfants !" (voir mon article)
Malgré une petite phrase ambiguë, inscrite dans un ouvrage datant de 1951 (et qui, en fait, à la relecture, n'est finalement pas favorable au régime du Maréchal Pétain), Poliakov n'attribuait certainement pas le sauvetage des trois quarts des Juifs de France à Vichy (voir mon article) : "Il n’est pas facile de donner un compte-rendu de ces activités, il s’agissait d’initiatives individuelles et spontanées, sans lien entre elles : de nombreux épisodes de cette épopée de fraternité et d’amour humains ne peuvent qu’échapper à tout jamais à l’historien. […] Réfléchissant à ces années et à ces tribulations, l'auteur de ces lignes croit pouvoir conclure que si les activités de sauvetage purent se poursuivre sur une si large échelle et avec relativement peu d'aléas, c'est qu'à partir de 1942 elles bénéficièrent de la complicité, au moins passive, de la grande majorité des Français, le rôle actif restant, naturellement, aux tempéraments capables d'enfreindre la loi au nom d'un impératif éthique et qui sortaient du commun."
Bref, l'historiographie, sur cette question, est sans équivoque : "Si les trois-quarts des Juifs de France ont échappé à la déportation, le doivent-ils au gouvernement de Vichy ? Cette fois, la réponse est négative sans réserve." (André Kaspi, "Vichy a-t-il sauvé les Juifs ?", in Les Collections de l'Histoire, n°3 octobre 1998, "Auschwitz et la Solution Finale", p.56-59). *** / *** |