le Glossaire de Francis a trouvé : Champion (Lucien) - Belgique |
- | Général Major e.r. des Chasseurs Ardennais. Auteur du livre "1940 - La Guerre du sanglier".
|
- |
Mémento des principaux mouvements politiques collaborationnistes
sous Vichy.
- PPF : Parti Populaire
Français (Jacques Doriot) - organe de presse: "Le Cri du Peuple de
Paris"
- MSR : Mouvement Social Révolutionnaire (Eugène
Deloncle)
- CSAR : Comité Secret d'Action
Révolutionnaire - appelé par dérision "La Cagoule". - organe de presse:
"La Vie nationale".
- RNP : Rassemblement National
Populaire (Marcel Déat) - organe de presse: "L'Oeuvre".
-
La Parti franciste (Marcel Bucard) - organe de presse:
"Le Francisme".
- PFNC : Parti Français National
Collectiviste (Pierre Clementi) - organe de presse: "Le Pays
Libre".
- La Ligue française (Pierre Constantini) -
organe de presse: "L'Appel".
- Le Front franc
(Jean Boissel) - organe de presse: "Le Réveil du Peuple".
-
Le Feu (Maurice Delaunnay) - organe de presse: "La
Tempête".
- Le Groupe Collaboration (Alphonse de
Châteaubriant) - organe de presse: "La Gerbe".
|
Flandin (Pierre-Etienne) - France |
- | (1889-1958) Pierre-Étienne Flandin occupe le portefeuille des Affaires étrangères du 14 décembre 1940 au 9 février 1941. En mars 1938, lors de l'Anschluss, il s'opposa à toute intervention en faveur de l'Autriche. Après Munich, il avait adressé à Hitler un télégramme de félicitations, ce qui provoqua, notamment, la scission de son propre parti, l'Alliance démocratique. Pendant la drôle de guerre, il a fait partie du Comité de liaison parlementaire pour la défense de la paix. Il vota les pleins pouvoirs à Pétain. En octobre 1942, il passera en Algérie. Arrêté en décembre 1944, il sera condamné en juillet 1946 à cinq ans de dégradation nationale, peine relevée aussitôt.
|
- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
|
Dans ce texte : Quelques éléments de M. B. le lundi 07 décembre 2009 à 22h14Bonjour François,
Il me faudrait vous répondre de façon circonstanciée et très détaillée et je n’en ai guère le temps en ce moment. J’espère toutefois que les éléments ci-dessous apporteront quelques précisions.
Une parenthèse tout d’abord : vous considérez Borne et Dubief comme des gens obnubilés par le Laval de 1940. Pourtant, ces chercheurs – dans La crise des années trente, référence citée par moi préalablement – insistent clairement sur le fait que « l’image de Pierre Laval ne doit pas être obscurcie par le rôle qu’il a joué entre 1940 et 1944 ». Il est donc délicat, je crois, d’écarter d’un simple revers de la main l’apport de ces historiens au débat. Il convient d’être pris en compte.
Sur le fond, il me semble plutôt que c’est avant tout le front négocié à Stresa – bien plus qu’un pacte franco-soviétique inopérant – que vient dynamiter l’accord naval anglo-allemand ; c’est d’ailleurs aussi le point de vue de Léon Noël. Dès la signature du pacte franco-soviétique, tout le monde sait – Litvinov (cf Sabine Dullin et ses Hommes d’influences, Payot, 2001, page 133 et suivantes) et Anglais compris – que ce texte est inapplicable pour deux raisons : absence de protocole militaire mais surtout recours imposé au Conseil de la SDN et conformité des modalités de l’assistance envisagée avec les stipulations des accords Locarno… De fait, pour les Britanniques et les Allemands, le pacte franco-soviétique est un coquille vide alors que les accords de Stresa, eux, jettent les bases d’une collaboration franco-italienne potentiellement plus dangereuse pour Berlin, désormais à la merci d’une action conjointe à laquelle Londres serait incapable de s’opposer (c’est bien là le sens profond de cet accord qui n’est pas « naval » pour rien : marine italienne et française ont été limités à parts égales au début des années vingt (lors de la conférence de Washington) bien en deçà des tonnages alloués au Royaume-Uni et ont été par conséquent les grandes perdantes en la matière : la provocation de Londres est donc sensible).
Sur la question sarroise, Barthou ne s’est jamais engagé aussi clairement que le fit Laval plus tard. Avant sa mort, la question du plébiscite de janvier 1935 était encore loin mais Barthou annonçait déjà des difficultés dans le mémorandum qu’il adressa à la SDN en août 1934 et il exigeait d’ailleurs également que fût étudiée la possibilité d’organiser un deuxième plébiscite (Voir Haim Shamir, La plébiscite de la Sarre et l’opinion publique en France, Revue d’histoire moderne et contemporaine). En déclarant se désintéresser de la question, Laval fait ostensiblement un geste d’ouverture en direction de l’Allemagne.
J’ajoute que Barthou, au moment sa mort, avait déjà bien engagé la France dans la négociation avec les Soviétiques et s’était dès la fin de l’été 1934 orienté dans la direction d’un accord strictement bilatéral avec Moscou (cf Le projet de pacte oriental, dans GMCC déjà cité) au détriment d’une large entente à l’est qu’il avait échoué à mettre sur pied. À partir de ce moment, Pologne et Allemagne ne sont plus consultées alors que ces puissances avaient pourtant été associées, mais sans succès et pour cause, jusqu’à cette date. Laval ne pouvait – au sein d’un cabinet (Doumergue puis Flandin) reposant sur les mêmes arbitrages politiques hexagonaux (radicaux) – renoncer simplement à la politique de son prédécesseur, devenue en outre une figure nationale à la suite de son assassinat. La seule liberté qui restait à Laval était de parler de nouveau aux Allemands ; ce qu’il fait dès son arrivée au Quai d’Orsay. Au Sénat, en décembre, il déclare : le « gouvernement français ne fera jamais rien qui justifie l’Allemagne à croire que nous entendions pratiquer vis-à-vis d’elle une politique d’isolement. Le rapprochement franco-allemand dans le cadre international est une garantie de la paix ». D’ailleurs, Laval, après la signature d’un protocole avec Litvinov le 5 décembre 1934, ne reprendra ses négociations avec les Soviétiques qu’en mars 1935 seulement… c’est-à-dire après le rétablissement du service militaire outre-Rhin.
En somme, il faut tout autant nuancer l’analyse traditionnelle présentant Barthou comme le champion tout catégorie de la résistance à Hitler, que celle tendant à nier la réelle différence d’approches entre le ministre bibliophile et son successeur. *** / *** |