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La France à l'heure allemande - Philippe Burrin
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Alliance (Réseau) - Résistance (France)
-

Fondé en octobre 1940 par Georges Loustaunau-Lacau. Arrêté ainsi qu'une grande partie de son Etat-major, Meric (Marie-Madeleine Fourcade) prend la tête du réseau. Le réseau Alliance est directement rattaché à l'IS (Intelligence Service) britannique.
Le 2 septembre 1944, 108 membres d'Alliance sont massacrés par les SS au camp de Struthof .


Cagoule
-

Sobriquet du CSAR (Comité Secret d'Action Révolutionnaire) (voir ce terme), mouvement clandestin créé en 1934 après l'échec du putsch du 6 février 1934, par les déçus de l'Action Française.


Doriot (Jacques) - Vichy
-

(1898-1945). Député communiste en 1922, Secrétaire général de la Fédération françaises des Jeunesses Communistes en 1923, maire de St-Denis en 1930, Jacques Doriot est exclu du Parti Communiste en 1934 pour avoir pratiqué une politique unitaire avec les socialistes.
En 1936, il fonde le PPF (Parti Populaire Français) d'inspiration nationaliste, fasciste et anticommuniste. Pendant la guerre, Doriot et son parti préconise une politique de collaboration avec l'Allemagne. En septembre 1941, il s'engage dans la LVF (Légion des Volontaires Français) et combat sur le front de l'Est sous l'uniforme allemand. Le 22 février 1945, il est tué dans sa voiture, mitraillée sur une route allemande par un avion.


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")

Dans ce texte :

1936, le choix de Pétain de Francis Deleu le lundi 07 décembre 2009 à 16h59

Bonsoir,

L'historiographie (à ma connaissance) ne s'est guère attardée sur les opinions politiques de Pétain avant-guerre.
Lors d'un débat sur la Cagoule, nous avions déjà noté "La sagesse d'attendre le moment favorable"

Ailleurs, nous écrivions :
Les raisons qui poussent Pétain à rester en retrait seraient, selon Griffiths, cité par Marc Ferro, contenues dans la remarque qu'il aurait faite à la fille du général Duseigneur, en 1938. Après l'échec du putsch de la Cagoule, en novembre 1937, celle-ci demanda à Pétain d'intervenir en faveur de son père. Pétain lui adressa la réponse suivante : "Il est possible que j'ai un rôle à jouer. Je ne peux pas me compromettre dans cette affaire."
Pétain se tenant en réserve de la Nation ? Et, comme le pense Marc Ferro, Pétain, prudent, très prudent, attendait son heure ?

En feuilletant le livre de Philippe Burrin, La France à l'heure allemande, l'historien publie et commente un entretien que Pétain accorda, le 28 février 1936, à l'ambassadeur d'Italie à Paris.
Pour éviter d'en altérer la teneur, nous le reproduisons in extenso (pp 67 et 68):

Dans l'entretien de 1936, il [Pétain] avait fait connaître son opposition au pacte franco-britannique. Sur ses préférences diplomatiques, un document inédit, tiré des archives italiennes et faisant rapport sur un entretien qu'il eut avec l'ambassadeur italien à Paris le 28 février 1936 - c'était l'époque de la guerre en Éthiopie et des sanctions contre l'Italie -, jette une lumière troublante. Pétain disait ne pas douter que l'Italie sortirait à son avantage du conflit en cours, car elle possédait en Mussolini un homme qui savait ce qu'il voulait, au contraire des gouvernements démocratiques dont l'indécision était pitoyable. Après avoir ajouté qu'il comprendrait un éventuel départ des Italiens de la SDN, organisme auquel il n'avait jamais cru, il se lança dans une diatribe contre l'Angleterre qui frappa d'autant plus le diplomate italien qu'elle avait été prononcée avec calme et sérénité. « L'Angleterre a toujours été l'ennemie la plus implacable de la France. » Elle n'a fait la guerre à ses côtés que dans la mesure où cela servait ses intérêts, puis elle avait pris le parti de l'Allemagne. « Pour toutes ces raisons, je vous dis que la France a deux ennemis héréditaires, les Anglais et les Allemands, mais que les premiers sont plus anciens et plus perfides; c'est pourquoi je pencherais pour une alliance avec les seconds qui garantirait la paix absolue en Europe, surtout si l'Italie se joignait à cette alliance. Dans ce cas, on pourrait résoudre tous les problèmes restés insolubles jusqu'à aujourd'hui, parce qu'une plus égale répartition des colonies britanniques permettrait de donner richesse et travail à tous.» Sans doute faut-il tenir compte de l'amertume laissée par les désaccords avec l'Angleterre l'année précédente et ne pas prendre ces propos pour un programme. Mais parle-t-on ainsi, à quatre-vingts ans, sans restituer des pensées remâchées ? Sur la foi de ces déclarations, Pétain se trouvait bien plus proche d'un Doriot que de Maurras.
Bien cordialement,
Francis.

*** / ***

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