le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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CDJC - Centre de Documentation juive contemporaine - France |
- | Le CDJC fut fondé en avril 1943 avec pour mission de rassembler les documents ayant trait à la persécution des Juifs, notamment économique.
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Dans ce texte : Sur la phrase de Poliakov de Nicolas Bernard le lundi 30 novembre 2009 à 13h24Les considérations de Léon Poliakov quant au rôle de Vichy dans la mise en pratique de la "Solution finale" en France ont été émises en 1951, et correspondaient à cette époque à un état très lacunaire de l'historiographie. Poliakov avait tenté de dresser un premier état des lieux de l'extermination des Juifs pendant la Deuxième Guerre Mondiale, à une période où tous les témoins ne s'étaient pas exprimés, où toutes les archives n'avaient pas été compulsées, ce qui explique les lacunes de son travail, lacunes qu'il ne contestait d'ailleurs pas.
Il s'avère, en toute hypothèse, que l'historiographie a, depuis, fait d'immenses progrès, ce qui a amené les historiens français à élaborer ce consensus indéniable : Vichy a mené une politique farouchement antisémite dont l'un des résultats a été la déportation de 75.000 Juifs de France, les autres Juifs ayant été sauvés par la population française.
En 1981, Jacques Delarue (qui, en l'occurrence, revenait lui-même d'assez loin) faisait valoir : "Pour conclure, l'administration, entité anonyme et multiforme, a exécuté fidèlement les consignes du gouvernement de Vichy. Celui-ci, avec des tergiversations, des périodes brèves de résistance aux volontés allemandes, des finasseries dont le résultat fut mince, a finalement exécuté ces volontés dans leurs grandes lignes. Il ne pouvait guère en être autrement car, en matière de racisme antijuif, Vichy n'avait pas attendu les contraintes de l'occupant mais avait au contraire pris les devants et demeurait prisonnier de ses textes législatifs du 22 juillet 1940 sur les dénaturalisations et des 3 et 4 octobre 1940 sur le statut des Juifs et l'internement des Juifs étrangers." (Jacques Delarue, "La police et l'administration", in C.D.J.C. : La France et la Question juive, éd. Sylvie Messinger, 1981, p.76-77)
André Kaspi écrirait également dans les années 1990 : "Si les trois-quarts des Juifs de France ont échappé à la déportation, le doivent-ils au gouvernement de Vichy? Cette fois, la réponse est négative sans réserve." (André Kaspi, "Vichy a-t-il sauvé les Juifs ?" in Les Collections de l'Histoire, n°3 octobre 1998, "Auschwitz et la Solution Finale", p.56-59).
Enfin, selon Serge Klarsfeld, "Vichy a contribué efficacement à la perte d'un quart des juifs de France" (Vichy-Auschwitz. La Solution finale de la Question juive en France, Fayard, 2001 p.368), mais "les Français ont puissamment aidé au salut de trois quarts des juifs de France" (op. cit., p.369). *** / *** |