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Le massacre de Katyn - Victor Zaslavsky
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")

Dans ce texte :

Un accident de Nicolas Bernard le mardi 06 octobre 2009 à 17h15

La thèse de l'accident a le mérite de la vraisemblance, et d'être soutenue par des éléments révélés par un pseudo-historien qui s'était acharné à vouloir démontrer la culpabilité... de Churchill, ce qui ne manque pas de sel.

Rappel des faits : en fin de soirée du 4 juillet 1943, près de deux mois après l'annonce de la découverte d'un charnier d'officiers polonais à Katyn (officiers massacrés par les Soviétiques, pain bénit pour la propagande nazie), le Liberator qui transportait le général Sikorksi s'écrasait près de Gibraltar, quelques instants après avoir décollé de l'aérodrome britannique.

Sa mort fut une véritable catastrophe pour le gouvernement polonais en exil. Sikorski, héros de guerre, politicien doué, homme intègre, incarnait la résistance polonaise à l'envahisseur nazi. Avec lui disparaissait, en plein contentieux avec Moscou, le seul individu suffisamment charismatique pour défendre avec le brio requis les intérêts de la Pologne face aux prétentions soviétiques. Ce alors que le Kremlin prenait prétexte du désarroi polonais consécutif à la découverte du charnier de Katyn pour se désolidariser des collègues du général.

Les circonstances de la mort de Sikorski ont fait l'objet d'une petite polémique récemment ressuscitée. Accident ou sabotage ? En ce qui concerne la seconde hypothèse, rien n'est venue la confirmer. Aucune trace de sabotage n'a été relevée. Aucune preuve n'a été apportée.

En revanche, l'hypothèse de l'accident est bien plus crédible. Voici pourquoi.

Un sac postal avait été retrouvé sur la piste d'atterrissage, étant tombé du Liberator qui allait s'écraser en mer, non loin de là. Or tous les témoins ont affirmé que la porte arrière de l'appareil avait été fermée avant le décollage. De même le mécanicien navigant avait signalé que "tout était en ordre dans la cabine, ce qui impliqu[ait] que les trappes des soutes à bombes [avaient été] bien fermées" (David Irving, La mort mystérieuse du général Sikorski, Robert Laffont, 1969, p. 221).

Comment ce sac avait-il pu s'échapper de l'avion ? Le pilote, flight commander tchèque du nom Edward Prchal, seul survivant de l'accident, supposa, si l'on en croit Irving, que le sac n'avait "pu être perdu que par l'ouverture du logement de la roue avant du train d'atterrissage".

Je cite David Irving (op. cit., p. 221-222) :

"C'est possible. Dans le Liberator aménagé en transport, le poste bombardier, dans le nez vitré de l'appareil, était utilisé comme soute et on y mettait du courrier. En principe, les sacs étaient arrimés, l'écoutille fermée.

"Mais le dimanche matin, 4 juillet, vers 7 heures, un homme est monté à bord prendre des sacs de courrier. On ne l'a su que par hasard au cours de l'enquête. Prchal, Kelly, son mécanicien navigant et les autres l'ignoraient. Le caporal Hopgood, de garde dans l'appareil, a déclaré : "L'homme est allé dans la soute à bombes AVANT prendre les sacs... Il l'a vu aller vers l'avant. La soute à bombes était aménagée en compartiment voyageurs. Le wing-commander Falk pense que Hopgood a voulu dire dans le compartiment du bombardier à l'avant.

"L'homme de l'A.D.R.U. prend son ou ses colis. Il déplace les autres sacs pour trouver ceux qu'il cherche et il referme mal l'écoutille (nous restons dans le domaine des hypothèses). Le mécanicien, dans sa dernière inspection de l'avion, durant le point fixe en bout de piste, constate que les trappes de soutes à bombes sont bien fermées mais ne pense pas à se rendre dans le compartiment du bombardier où, à sa connaissance, personne n'est entré.

"Les trépidations des moteurs, le roulis de l'appareil qui roule pour aller en bout de piste secouent les sacs, les font glisser et l'un d'eux passe dans le logement de la roue avant du train. Quand l'avion démarre pour décoller, il tombe sur la piste.

"Voilà qui expliquerait la perte du sac postal que retrouvera le lendemain le mitrailleur William Miller.

"Mais où un sac est passé, un autre peut suivre. Un second sac de courrier prend donc le même chemin et va à son tour tomber par l'ouverture. A ce moment, l'avion a décollé. Prchal rentre son train. La roue avant en remontant repousse le sac postal dans l'appareil. Elle le repousse au dessus d'elle, jusqu'à le plaquer contre le plancher du poste de pilotage et contre les câbles des gouvernes de profondeur qu'il bloque.

"Quand l'avion s'écrase en mer (ou au cours du repêchage), ne serait-ce que parce que la pression d'huile est tombée dans les vérins du train d'atterrissage, le sac est libéré et devient une épave comme les autres. C'est un sac ; en principe, il contient des lettres, du papier. Il n'a pas plus laissé de traces sur les câbles métalliques qu'un tampon de chiffons et les experts ne pourront déceler les points de friction en cherchant des éraflures qui n'existent pas."


David Irving a au moins précisé que cette hypothèse n'était pas de lui, mais de "certains milieux" (p. 221). Il ajoute également, p. 223 : "L'hypothèse est séduisante. Mais ce n'est qu'une hypothèse."

Cela étant dit, comme l'a dit le wing-commander Falk, cité par Irving, p. 222-223 : "Après avoir étudié les conclusions de la commission d'enquête, je suis maintenant plus convaincu que jamais que cette explication est la seule qui cadre au mieux avec les témoignages dont nous disposons. Pas une seule déposition n'infirme l'hypothèse ; plusieurs l'étayent."

Mais David Irving, remarquable crétin quand il s'y met, finira par nier l'évidence, et malgré son enquête qui établissait la certitude de l'accident, prétendra par la suite (mais pas dans son livre, soit par prudence, soit que l'éditeur ait fait son boulot de correction) que le crash de l'appareil était d'origine criminelle, et que Winston Churchill a commandité le meurtre du général polonais ! A cet effet, il falsifiera carrément le Journal du Gouverneur de Gibraltar de l'époque pour démontrer son "hypothèse".

Bref, c'est sans doute un sac postal qui, en bloquant indirectement les commandes de l'appareil, est à l'origine de l'accident.

*** / ***

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.1 s  3 requêtes