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[ 1939-45, AU JOUR LE JOUR ]
 
 
 
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Histoire(s) de la Dernière Guerre - collectif
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Combat - Résistance (France)
-

L'un des premiers mouvements de résistance en Zone Sud. Fondé par Henri Frenay. Le mouvement "Combat" est issu de la fusion du MLM (Mouvement de Libération Nationale)d'Henry Frenay et Bertie Albrecht avec le Mouvement des Démocrates Chrétiens "Libertés".


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


T4 - Allemagne nazie
-

T4 ou T-4 ou Aktion T-4.
Nom de code donné au programme d'euthanasie destiné à liquider les malades mentaux en Allemagne nazie.
En savoir plus en consultant le site - rubrique "articles".
Aktion T-4

Dans ce texte :

Le sermon de Mgr von Galen de Francis Deleu le mercredi 16 septembre 2009 à 19h30

Bonsoir,

Dès octobre 1939, Mgr von Galen, évêque de Münster, dénonce publiquement un décret prévoyant la mise à mort de tous les incurables, dans le cadre d’un programme général d’euthanasie.
Nous ne retiendrons cependant que le sermon du 3 août 1941 - le plus connu - dont il est fait mention l'article sur l'Aktion T4.

La première partie du sermon concerne les persécutions dont font l'objet les ordres religieux :

Extrait de la première partie :

A mon regret je dois vous informer que pendant la semaine passée la Gestapo a continué sa campagne d’annihilation contre les ordres catholiques. Mercredi 30 juillet, ils ont occupé le centre administratif de la province des sœurs de Notre-Dame à Mühlhausen (...) et ils ont déclaré que le couvent devait être dissous. La plupart des sœurs, dont beaucoup viennent de notre diocèse, ont été expulsées et elles ont reçu l’ordre de quitter le district le même jour. Jeudi, selon des sources fiables, le monastère des frères missionnaires de Hiltrup à Hamm a été également occupé et confisqué par la Gestapo et les religieux ont été expulsés. Déjà le 13 juillet, à propos de l’expulsion des Jésuites et des sœurs missionnaires de Sainte Claire de Münster, j’ai publiquement déclaré dans cette même église : Aucun des occupants de ces couvents n’est accusé de quelque offense ou de crime, aucun n’a été amené devant un tribunal, aucun n’a été reconnu coupable. J’entends que des rumeurs sont maintenant répandues dans Münster qu’après tout, ces religieux, en particulier les Jésuites, ont été accusés, ou même convaincus d’actes criminels, et même de trahison.(...)
La suite du sermon concerne spécifiquement le programme nazi d'euthansie :
Chrétiens chèrement aimés ! La lettre pastorale commune des évêques allemands, qui a été lue dans toutes les églises catholiques en Allemagne le 26 juin 1941, dit entre autres : Il est vrai que, dans l’éthique catholique, il y a certains commandements positifs qui n’obligent plus si leur observance provoquait des difficultés excessivement grandes ; mais il y a également des engagements sacrés dont en conscience personne ne peut nous libérer, que nous devons accomplir même s’il nous en coûte notre vie. Jamais, en aucune circonstance, un homme ne peut, sauf en cas de guerre ou de légitime défense, mettre à mort une personne innocente.

J’ai eu l’occasion, le 6 juillet, d’ajouter les commentaires suivants à ce passage de la lettre pastorale commune : Depuis quelques mois nous entendons des rapports selon lesquels des personnes internées dans des établissements pour le soin des maladies mentales, qui ont été malades pendant une longue période et semblent peut-être incurables, ont été de force enlevées de ces établissements sur des ordres de Berlin. Régulièrement, les parents reçoivent, peu après un avis selon lequel le patient est mort, que son corps a été incinéré et qu’ils peuvent recevoir ses cendres.
Il y a un soupçon général, confinant à la certitude, selon lequel ces nombreux décès inattendus de malades mentaux ne se produisent pas naturellement, mais sont intentionnellement provoqués, en accord avec la doctrine selon laquelle il est légitime de détruire une soi-disant "vie sans valeur" - en d’autres termes de tuer des hommes et des femmes innocents, si on pense que leurs vies sont sans valeur future au peuple et à l’état. Une doctrine terrible qui cherche à justifier le meurtre des personnes innocentes, qui légitime le massacre violent des personnes handicapées qui ne sont plus capables de travailler, des estropiés, des incurables des personnes âgées et des infirmes !


Comme j’en ai été bien informé, dans les hôpitaux et les hospices de la province de Westphalie sont préparées des listes de pensionnaires qui sont classés en tant que "membres improductifs de la communauté nationale" et doivent être enlevés de ces établissements et être ensuite tués rapidement. La première partie des patients est partie de l’hôpital de malades mentaux de Marienthal, près de Münster, au cours de cette semaine. Des hommes et des femmes allemands !

Allemands et Allemandes, le paragraphe 211 du Code Pénal est toujours en vigueur, et stipule: Celui qui tue un homme avec préméditation sera puni de la peine de mort. C'est probablement pour protéger de l'application de cette loi ceux qui tuent avec préméditation que l'on déporte au loin ces pauvres gens malades, membres de nos familles cependant, destinés à la mort. On donne ensuite comme cause du décès une maladie quelconque. Comme les cadavres sont immédiatement incinérés, ni la famille ni la police ne peuvent vérifier s'il y a eu vraiment maladie ou quelle a été la cause réelle du décès. Mais l'on m'a affirmé que ni le Ministre de l'Intérieur, ni le Secrétariat du Dr Conti, Chef National des Médecins ne dissimulent le fait qu'un nombre considérable de malades mentaux a été exterminé ou devra l'être: Pourtant, selon le paragraphe 139 du Code Pénal: celui qui a connaissance réelle d'un projet d'assassinat et omet d'en aviser soit les autorités, soit la personne menacée elle-même, en temps voulu, sera puni

Lorsque j'ai appris le projet de déportation des malades de Marienthal, avec le but déterminé de les achever, j'ai porté plainte par lettre recommandée, le 28 juillet, auprès du Procureur de la République du Tribunal Régional de Münster et, simultanément, auprès du Préfet de Police de la même ville. Voici la copie conforme de cette lettre:
Selon les renseignements qui me sont parvenus, au cours de cette semaine (la date a été mentionnée comme étant celle du 31 juillet) un grand nombre de malades hospitalisés à l'asile provincial près de Marienthal-Münster doit être transféré à l'asile d'Eichberg comme soi-disant "citoyens non productifs". De l'avis général, ils devront subir le même sort que ceux qui y ont déjà été transférés: ils seront tués avec préméditation.
Un tel procédé est non seulement en contradiction avec les lois divines et humaines les plus élémentaires mais encore il doit être puni de la peine de mort en vertu du paragraphe 211 du Code Pénal. Il est donc de mon devoir de citoyen de porter plainte en vertu du paragraphe ci-dessus mentionné et d'exiger la protection des citoyens menacés de déportation imminente et d'assassinat, et ce, devant les services compétents. D'autre part, je vous prie de me faire connaître le résultat de votre intervention.
D’information au sujet de ma démarche, aucune ne m’est venue en retour que ce soit du procureur ou de la police. J’avais déjà écrit le 26 juillet aux autorités de la Province de Westphalie qui sont responsables du fonctionnement de l’hôpital psychiatrique et des patients confiés à eux pour veiller sur eux et pour les soigner, protestant dans les termes les plus forts. Cela n’a eu aucun effet. Le premier transport des victimes innocentes sous sentence de mort a quitté Marienthal. Et de l’hôpital de Warstein, ce sont, comme je l’ai entendu, 800 patients qui ont été déjà enlevés.
Suit des citations de l'Evangile et leurs commentaires par Mgr Galen illustré par un exemple :
Je vous donnerai un exemple de ce qui se produit. Un des patients de Marienthal était un homme de 55 ans, un fermier d’une paroisse de campagne dans la région de Münster - je pourrais vous donner son nom - . Il a souffert pendant quelques années de perturbation mentale et a été donc admis à l’hôpital de Marienthal. Il n’était pas mentalement malade dans le plein sens du terme : il pouvait recevoir des visites et était toujours heureux, quand sa parenté venait le voir. Il y a seulement une quinzaine, lui rendirent visite son épouse et un de ses fils, un soldat qui se trouvait stationné au front et avait un congé à la maison. Le fils est très attaché à son père malade, aussi la séparation fut difficile… Qui sait si le soldat reviendra, s’il reverra son père, car il peut tomber au combat pour son pays.
Le fils, le soldat, ne reverra sans doute sûrement pas son père sur la terre car il a été depuis mis sur la liste des "improductifs".
Un parent, qui a voulu rendre visite au père cette semaine à Marienthal, s’en est retourné avec l’information que le patient avait été transféré ailleurs sur les instructions du Conseil des ministres pour la défense nationale. Aucune information ne pourrait être fournie sur le lieu où il avait été envoyé, mais les parents seraient mis au courant d’ici quelques jours. Quelle sera cette information ? La même que dans d’autres cas semblables ? Que l’homme est mort, que son corps a été incinéré, que les cendres seront remises contre paiement d’honoraires ? Car le soldat, risquant sa vie au champ d’honneur pour ses compatriotes, ne reverra pas son père sur terre, parce que des compatriotes à la maison l’ont tué. Les faits que j’ai énoncés sont bien établis. Je puis donner les noms du patient, de son épouse et de son fils le soldat, et de l’endroit où ils vivent.
Bien cordialement,
Francis.

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.16 s  3 requêtes