le Glossaire de Francis a trouvé : France Libre - France libre |
- | Mouvement politique et militaire, créé en juin 1940 par le Général Charles de Gaulle. Déniant toute légitimité au Maréchal Pétain, elle s'opposera militairement à ses forces pour obtenir le ralliement partiel de "l'Empire". En 41 et 42 elle fut la seule force militaire française présente sur les champs de bataille aux cotés des Britanniques . Ensuite son autorité fut acceptée par les mouvements de résistance intérieurs puis, par les autres forces françaises présentes à l'extérieur du territoire. En 1944 la France Libre rétablira la république tout en participant à la victoire contre les nazis.
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Gaulle (Charles de) - CDG - France libre |
- | A hissé le grade de Connétable bien au dessus de celui de Maréchal, fut il de France. Le site officiel
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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CNRS - Centre national de Recherche scientifique - France |
Dans ce texte : Opération Rapkine et "France for Ever" de Francis Deleu le samedi 12 septembre 2009 à 12h28Bonjour,
Le biochimiste Louis Rapkine avait été, dans les années 30, la cheville ouvrière des comités venus en aide aux scientifiques allemands et autrichiens persécutés par les nazis. En juin 1940, Rapkine est à Londres où il est rejoint par quelques scientifiques français dont Henri Laugier [*], directeur du CNRS démis de ces fonctions par Vichy. Ce petit groupe de savants français parvient à convaincre le gouvernement britannique d'accueillir les chercheurs français désireux de poursuivre la lutte. Le drame de Mers el-Kébir contrarie les plans d'exfiltration. La rupture des relations diplomatiques entre la France et la Grande-Bretagne rend quasi impossible de faire franchir la Manche aux chercheurs désireux de se mettre au service de l'Angleterre.
Louis Rapkine et Henri Laugier décident alors de rejoindre les Etats-Unis.
Avec l'aide financière de la Fondation Rockefeller, une trentaine de savant arriveront aux Etats-Unis. Quelques noms : le mathématicien André Weil, le généticien Boris Ephrusi, le biochimiste Théophile Kahn, les physiciens Pierre Augier et Francis Perrin, ce dernier suivi un peu plus tard par son père Jean Perrin (prix Nobel). Quelques-uns parviennent à gagner les Etats-Unis sans l'aide de Rapkine et Laugier, comme l'ethnologue Claude Lévi-Strauss ou le physicien Léon Brillouin.
Sont-ils pour autant Français Libres ? Pour répondre à nos interrogations, un extrait du livre de Nicolas Chevassus-au-Louis, "Savants sous l'Occupation" : *** En décembre 1941, quand les Etats-Unis déclarent la guerre à l'Allemagne et au Japon, le plan Rapkine-Laugier prend fin. L'ambassadeur américain à Vichy est rappelé et l'action des deux hommes, qui est toujours restée dans le cadre de la légalité, ne peut se poursuivre.
Rassurés sur les intentions de De Gaulle, Laugier et Rapkine vont se mettre au service de la France libre.
Après un séjour à l'université de Montréal, Laugier reviendra à New York, où il sera un des animateurs de l'association France Forever. Rapkine s'investira dans la création du Bureau scientifique de la France libre à New York, chargé de mettre au service de l'effort de guerre américain les chercheurs français réfugiés. La quasi-totalité des trente-quatre scientifiques exfiltrés en seront des membres enthousiastes, malgré les réticences de l'armée américaine qui rechignera jusqu'au bout à les employer. *** Bien cordialement,
Francis.
[*] En juin 1940, Henri Laugier, Henri Longchambon (co-directeur du CNRS), les physiciens atomistes Hans Halban et Lev Kowarski (tous deux collaborateurs de Frédéric Joliot au Collège de France) ont quitté Bordeaux à bord d'un navire charbonnier tirant derrière lui un radeau avec 26 bidons d'eau lourde (la quasi totalité du stock mondial). L'eau lourde, indispensable au contrôle des réaction de fission nucléaire, échappera ainsi aux convoitises des Allemands.
Longchambon rentrera en France tandis que Halban et Kowarski poursuivront leurs travaux au service de la Grande-Bretagne.*** / *** |