le Glossaire de Francis a trouvé : - | Lors de l'offensive des Ardennes en décembre 1944, deux missions de commandos furent planifiées et reçurent les noms de code "opération Autour" (Stösser) et "opération Griffon" (Greif).
L'opération Autour, confiée au lieutenant-colonel von der Heydte, était destinée à faire sauter des parachutistes sur les Hautes-Fagnes avec l'objectif de prendre le contrôle des ponts et carrefours sur les routes des Ardennes.
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Combat - Résistance (France) |
- | L'un des premiers mouvements de résistance en Zone Sud. Fondé par Henri Frenay. Le mouvement "Combat" est issu de la fusion du MLM (Mouvement de Libération Nationale)d'Henry Frenay et Bertie Albrecht avec le Mouvement des Démocrates Chrétiens "Libertés".
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Frenay (Henri) - Résistance (France) |
Gaulle (Charles de) - CDG - France libre |
- | A hissé le grade de Connétable bien au dessus de celui de Maréchal, fut il de France. Le site officiel
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Moulin (Jean) - Résistance (France) |
- | (Bézier 1899 - en déportation 1943)
Préfet à Chartres, il fut mis en disponibilité en juin 1940 par le gouvernement de Vichy.
À Marseille, il rencontra Henri Frenay et rejoignit Londres. Parachuté en zone sud en 1942, il fut chargé par le général de Gaulle de rassembler la Résistance française et constitua l'Armée secrète. Délégué général au Comité national français de Londres, il créa une administration de la Résistance et organisa les services communs à tous les mouvements et réseaux. Fondateur et premier président du Conseil national de la Résistance, qu'il réunit pour la première fois le 27 mai 1943 à Paris, il fut livré par trahison à Caluire, le 21 juin 1943. Torturé, il mourut au cours de son transfert en Allemagne le 8 juillet 1943.
[Source : Dictionnaire des personnages in La France en guerre, du Front populaire à la victoire 1943 - 1945 (Histoire de France illustrée), (s. dir. Ph. Masson), Paris : Larousse-Sélection du Reader's Digest, 1988] Compagnon de la Libération
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Zone - Résistance (France) |
- | En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.
En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")
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- | Désigne la Zone Libre (ZL) ou Zone Non Occupée (ZNO) avant l'invasion et l'occupation par les troupes allemandes, en 1942, du Sud de la France.
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BBC - British Broadcasting Corporation - Grande-Bretagne |
MUR - Mouvements Unis de la Résistance - Résistance (France) |
- | Créée à l'instigation de Jean Moulin en janvier 1943, l'organisation fusionne les trois grands réseaux de la Zone Sud: "Combat", "Libération-Sud" et "Franc-Tireur".
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Dans ce texte : Moulin... Frenay... de René CLAUDE le dimanche 27 avril 2003 à 15h43Bonjour,
Je persiste à dire que Jean Moulin a été, est et sera régulièrement réactivé en tant que "mythe absolu" en fonction des besoins "opportunistes" des défenseurs de ce que je nomme, de façon certes un peu provocatrice, la ligne historiographiquement correcte gaullienne pour l'étude de la Résistance, qui n'est pas la seule, of course, mais qui a pris une importance parfois un peu totalisante: celles et ceux qui tentent d'en discuter les postulats - toujours édictés à partir d'un point de vue trop strictement "gaullo-moulinien"- risquant d'être anathèmisés et ostracisés par leurs confrères et une partie de la critique qui ne peut imaginer une autre grille de lecture, faute d'études pertinentes à ce jour...
C'est pourquoi l'oeuvre biographique ET critique entreprise par Robert Belot me parut salutaire en vue d'un rééquilibrage historique (équité légitime) et, pourquoi ne pas l'admettre, "mythologique". Frenay n'ayant eu jusqu'à sa mort que ses livres (maladroits et obsessionels) pour essayer de dire ce qu'il partagea avec les gaullistes de Londres et Jean Moulin mais aussi ce qui les divisèrent et conduisit à la neutralisation de la ligne Frenay : autonomie relative des mouvements (et sa position paradoxale sur l'Armée secrète), indépendance politique et revendications fédéralistes pour l'après-guerre, entre autres thèses d'une pensée plus complexe que les réductions et autres récupérations qui lui furent imposées dès la fin des années 40 aboutissant- j'en m'en fis aussi l'écho ici, je l'admets volontiers- à une sorte de "diabolisation" des cadres de "Combat" dont le paroxysme fut atteint dans la navrante représentation filmée de Caluire pour TF1: "Jean Moulin, une affaire française", ce honteux "machin" télévisuel, à la limite de la délation, les producteurs ayant attendu la mort de Bénouville pour le diffuser.
Je citerai Belot :
" Le monde de la Résistance est un univers impitoyable ! Et au même moment, grâce notamment à ses causeries à la BBC, Frenay devient un homme public, présenté comme un héros par la presse britannique (note: je l'ignorais). Le "Daily Mail" à qui il accorde un entretien, titre à la une : "Frenay, the Man who fooled the Gestapo". (processus de mythification en route...) Il y a bien un projet de NEUTRALISATION du chef de "Combat" : la lenteur avec laquelle son voyage fut décidé, la longueur de son séjour à Londres qui le coupe de ses troupes comme du noyau dur du nouveau pouvoir. (note : alors à Alger !). On a finalement toléré sa délégation pour le calmer. Claude Bourdet, resé en France l'a bien vu. Il lui fait parvenir ce télégramme en août 1943 : "Avons eu vent bruit source assez sûre selon laquelle tu serais retenu force. Stop. Préviens en ce cas démission éclatante de résistance moi-même Barrès (Bénouville), Bresse et certainement TOUS CHEFS (je souligne) service zone Sud plusieurs chefs région mouvement probablement suivi nombreux chefs départementaux. Stop. Lancerions tracts gros tirage stigmatisant procédé inadmissible. Affection. Lorrain."
On perçoit très bien le POUVOIR REEL sur les résistants de l'intérieur que possède Frenay à ce moment de la guerre, mais il ne crée pas la scission et joue le jeu pourtant amer du consensus, en se pliant à la discipline des Français de Londres autour de de Gaulle qu'il soutient jusqu'au bout CONTRE GIRAUD, contrairement à ce que j'ai pu lire ici ou là.
Belot encore:
"Mais Frenay de son côté, ne semble guère pressé de retourner en France, malgré les objurgations de Bourdet et de Bénouville, comme en font foi les télégrammes qui se trouvent dans le fonds de la Délégations des MUR en Suisse. Le 10 septembre, Frenay leur faire parvenir un télégramme par lequel il les informe qu'il vient d'accéder à plusieurs documents de la Gestapo "qui indiquent que son retour est attendu pour procéder à son arrestation" : "Tout le monde ici (à Londres) désapprouve mon retour, équivalent selon eux à un suicide et risques graves pour mon entourage. Je ne peux et ne veux pas..."
Et Belot de conclure:
"Bel exemple de naïveté politique du chef de "Combat".
(p. 422- 423)
Cordialement,
René Claude *** / *** |