le Glossaire de Francis a trouvé :

Dans ce texte :

précisions de 13emeDBLE le vendredi 05 juin 2009 à 21h47

deux précisions à ce stade du débat :

- il n'y eut pas de combattants noirs en Afrique du Nord dans les forces du Commonwealth (je n'ai pas vérifié pour la 1ère BFL), seulement des indiens, et des supplétifs noirs maintenus en arrière (dans les troupes Sud-africaines principalement). La seule unité Sud-africaine capturée avec ses services arrières le sera à Tobrouk : une immense foule de prisonniers sera faite, avec parmi elle de nombreux noirs. Le contexte tactique (pas combattants et peu de résistances) et national (les prisonniers étaient pris en charge par les italiens) expliquent donc aisément l'absence démontrée d'exécution sommaire.
Sur la question des indiens, qui opposèrent de fortes résistances avant d'être submergés à plusieurs reprises, les documents démontrent un taux de pertes (ratio tués / prisonniers) bien plus élevé (notamment au début d'El Alamein dans le box d'El Mreir), qui peut laisser supposer que le soin apporté à la sauvegarde des prisonniers ne fut pas aussi rigoureux que s'agissant d'unités néo-zélandaises, britanniques ou australiennes... Mais dans le désert, la poussière, peu de témoins ou de traces... ("dans l'espace personne ne vous entend crier", c'était Alien non ? ;-))

- en revanche, en juin 40 en France, nous avons systématiquement le même schéma : forte résistance sénégalaise, avec après la reddition des exécutions sommaires.
à noter que l'on n'est pas nécessairement "juste après" mais "après", c'est à dire que comme pour beaucoup de crimes de guerre, ils vont être le fait de services arrières ou d'unités de soutien et non d'unités combattantes.
C'est ce dernier point qui me fait douter de l'innocence totale de la 7. Panzer-division dans ce qui s'est passé à Airaines : si Rommel et ses avant-gardes sont à 50 km deux jours après leur passage à cet endroit, les unités des colonnes et des échelons sont encore là, mélangées à d'autres...
La démonstration de l'article cité par Lemay (qui ne démontre rien lui-même) m'a donc depuis le début parue sujette à caution (surtout que le Capitaine N'Tchoréré, aurait été abattu au pistolet puis son corps passé sous un Panzer... je dis "aurait" car je compte vérifier cela à Fréjus prochainement, cet officier noir et brillant appartenant aux troupes de marine).

Enfin, sur les causes de ces actions inexcusables et contraires à toutes les Loies de la guerre :
la "honte noire" y est pour beaucoup (créée et amplifiée par la propagande nationaliste puis nazie en Allemagne), mais elle démontre aussi que les soldats de la Wehrmacht ont parfaitement "intégré" le postulat d'une hiérarchie des races. Et ils s'y trouvent en haut évidemment. Le soldat présneté comme "modèle" que fut Rommel en est l'illustration : il est l'archétype de l'officier pseudo-apolytique de la Wehrmacht, mais qui a intégré les principaux fondements de la "dogmatique nazie". un exemple ? la manière dont il traitera les "latins".
Personne ne peut contester que si Rommel avait été présent à l'Est, il s'y serait comporté comme les autres : apportant soutien matériel et silence complice aux agissements des Einsatzgruppen...

C'est à mon humble avis pour cette raison que cet exemple a sa place dans un article sur la nazification de la Wehrmacht (même si cette hiérarchisation des races est antérieure au nazisme). mais je suis un piètre exégête et je cède bien volontiers la place à l'auteur lui-même pour nous éclairer sur ce point.

CM

PS : je viens d'arrêter la lecture de Lemay à la phrase suivante : "Il s'avéra en effet que certaines unités italiennes tenant la ligne de défense de Solloum étaient équipées de pièces d'artillerie capturées à des troupes australiennes durant la Première guerre mondiale...."
Je ne ferais pas l'injure aux membres de ce forum de préciser que durant la Grande guerre, italiens et australiens étaient alliés... que Solloum était à l'arrière des positions frontalières... que l'artillerie italienne sur place était d'origine italienne (les allemands en revanche avaient deux batteries de canons Skodas de 14...).
C'est trop pour moi, et je retourne à des lectures plus sérieuses, bien que plus arides : les Gliederungen de ma 334. Infanterie-division (dont les annexes comportent une foule de documents français, avec notamment des listes de noms.... de français soutenant les allemands / déclarant leurs armes / sollicitant un laissez-passer...).

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