le Glossaire de Francis a trouvé : Canaris (Amiral) - Allemagne nazie |
- | (1887-1945) Brillant officier de marine pendant la Première guerre mondiale, l'amiral Wilhem Canaris est nommé chef de l'Abwehr, en 1935, en même temps que contre-amiral. Canaris adopte dès 1940 une attitude hostile à l'égard d'Hitler et du nazisme. Fut-il un véritable espion ou un allié secret? Sans pouvoir le préciser avec certitude, on peut toutefois affirmer qu'il joua un rôle politique important pendant la guerre, grâce à ses multiples contacts secrets avec l'étranger. Après l'attentat manqué contre Hitler en juillet 44, il sera arrêté comme comploteur et pendu en avril 1945, peu avant la fin de la guerre.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : cool ! de françois delpla le lundi 06 avril 2009 à 20h05Si j'aborde en professionnel, avec les responsabilités qui vont de pair, un certain nombre de points d'histoire, particulièrement en l'an Quarante, je ne donne pas volontiers dans l'histoire des débats internautiques et aborde ceux-ci en me tournant vers l'avenir. Si donc vous admettez que Canaris n'a pas donné Sedan, je ne vais pas perdre une seconde à supputer si vous l'avez dit aussi nettement en début d'après-midi.
En revanche je relance ma question : quand donc commencerait sa trahison ? C'est vraiment une question et non un piège. Le sujet me paraît vierge et la bibliographie ci-contre, qui l'est de travaux universitaires, n'est pas pour me démentir.
Car il y a effectivement des apparences de fuites coupables (du point de vue gouvernemental allemand), de la part d'Oster notamment, le bras droit de l'amiral à la tête de l'Abwehr, et cependant, comme Ollivier lui-même le remarquait dans le débat précédent, la longévité de Canaris est, dans un régime encadré par une Gestapo qui ne plaisante pas, un mystère. J'en déduis, en tâtonnant et en le reconnaissant comme vous pouvez le constater, que des nazis fort haut placés étaient d'accord avec une partie, au moins de ces fuites, et qu'ils en tiraient profit.
C'est ici que nous retrouvons le Sichelschnitt. Pour que Hitler ait forgé l'expression il faudrait d'une part qu'il ait été dans un certain état de télépathie avec Churchill, ce qui en un sens n'est pas aussi absurde qu'il y paraît (je m'explique tout de suite sinon certains vont "partir" : les deux hommes sont fort obsédés l'un de l'autre et se flairent mutuellement)... mais surtout qu'il ait éprouvé le besoin d'en parler à quelqu'un. Car (il m'est revenu de le découvrir en 1997 quand j'écrivais La ruse nazie... du moins vous mets-je au défi, puisque c'est la mode, de trouver quelqu'un qui l'ait écrit avant moi) : le plan n'est pas couché sur le papier, même pour un cercle étroit d'officiers, du moins après la percée de Sedan; il est seulement prévu de faire le point et d'aviser, en fonction du nombre de soldats ennemis engagés dans le piège belge. Mais j'estime pour ma part qu'un plan d'encerclement dans la région de Dunkerque existe bel et bien dans la tête du dictateur et qu'il n'en a pas parlé à grand monde. Son complice principal, et peut-être unique, semble être Göring.
Il ressort de tout cela que les fuites d'Oster concernant une offensive massive, le 10 mai, vers les Pays-Bas, sans rien qui indique que l'effort principal sera porté au sud, servent à merveille les plans et les servent si bien que la direction nazie, mise au courant, n'y trouverait rien à redire. *** / *** |