La description du sujet
Remarque :Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules
Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement
§:c ( | | le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Des archives parties en fumée de Francis Deleu le mardi 20 mai 2008 à 21h43Bonsoir,
Il est souvent question des archives! Mais quelle valeur accorder à celles-ci - du moins celles qui restent - sachant que dès qu'il y a péril en la demeure, ministères, ambassades, etc... s'empressent de les détruire ?
Un bel exemple narré par Robert Murphy, diplomate en poste à Paris en mai 1940. Le 14 mai, le Quai d'Orsay nous notifia qu'il brûlait ses archives et conseilla aux ambassades américaine et alliées d'en faire autant. Brûler les archives est un travail ardu. Nous avions une chancellerie moderne et une bonne chaudière qui facilita notre tâche. Quant à l'ambassade britannique, achetée par le duc de Wellington en 1815, elle avait conservé son système de chauffage primitif. Les Anglais avaient accumulé des quantités énormes de documents confidentiels. La suite ne manque pas de piquant ou comment, dans le pires moments, Churchill fait preuve d'un humour très britannique:Mon collègue Harold Mack me raconta cette anecdote: Le Premier anglais Winston Churchill avait répondu à l'appel affolé de Reynaud en prenant l'avion pour Paris le 16 mai; il dormit à l'ambassade cette nuit-là. Il faut avoir les circonstances présentes à l'esprit: la Hollande était occupée, la Belgique sur le point de subir le même sort, les armées française et anglaise se disloquaient. Churchill était accablé de soucis. Mais le lendemain matin, il convoqua Mack dans sa chambre à coucher et désigna par la fenêtre les superbes pelouses de l'ambassade, amoureusement cultivées depuis des générations et alors pelées par les feux allumés pour brûler les archives. "Que se passe-t-il ?" demanda le premier ministre. Mack l'informa avec hésitation de la perte de tant de précieux documents dont, il le sentait, l'historien Churchill serait atterré. Mais le premier ministre se contenta de grommeler: "Était-il nécessaire de mutiler ces magnifiques pelouses ?" Si Churchill s'inquiétait des pelouses de l'ambassade plutôt que des archives, au Quai d'Orsay la débâcle est à son comble à l'image de celle des armées:Je me rendis aux Affaires étrangères après l'ordre d'évacuation donné à son personnel. La cour du Quai d'Orsay présentait un spectacle de folle confusion. Un grand nombre de vieux autobus Renault réquisitionnés y stationnaient; des paquets de dossiers étaient jetés par les fenêtres pour y être chargés. D'autres brûlaient. Par la suite et pendant des mois, à chaque fois que j'avais affaire aux fonctionnaires des Affaires étrangères à Paris et à Vichy, ils étaient désemparés: personne ne retrouvait rien dans les archives; comment un département ministériel fonctionnerait-il sans ses paperasses ? Question insolente et insolite ! Les archives du Quai d'Orsay, relatives à la situation en Ukraine dans les années 30, auraient-elles échappé au feu. Aie ! La question risque de me mener au bûcher !
Bien cordialement,
Francis.*** / *** |
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