La description du sujet
Remarque :Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules
Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement
§:c ( | | le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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- | Chambre des députés (parlement) allemande. L'incendie criminel du 27 février 1933 sera le prétexte pour éliminer les partis politiques et instaurer un régime d'exception suspendant les libertés publiques.
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PS - Poste de secours - France |
- | Poste de secours à ne pas confondre avec un parti politique.
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SA - Sturmabteilung - Allemagne nazie |
- | Section d'assaut. Les SA constituaient les troupes de choc du NSDAP (parti nazi)formées en 1921 par Ernst Röhmer. Les SA jouent un rôle essentiel dans le putsch de la Brasserie en novembre 1923 ainsi que dans les combats de rue pour la prise du pouvoir par Hitler. Peu après la Nuit des longs couteaux, en 1934, Hitler se débarasse des principaux chefs SA devenus dangereux pour lui.
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- | Pour les distraits!
SA signifie également "Société Anonyme"... des fois où!
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Dans ce texte : L'incendie du Reichstag et l'historiographie de Francis Deleu le mercredi 20 février 2008 à 15h56Bonjour,
Etant circonspect de nature et accessoirement peu doué pour dénouer les fils d'une intrigue, je me suis imposé une descente - non pas aux enfers - mais dans mes caves humides pour vérifier ce que les historiens, biographes de Hitler ou spécialistes du 3e Reich, écrivent à propos de l'incendie du Reichstag.
Rappelons que Fritz Tobias a soutenu la thèse d'un Van der Lubbe seul responsable de l'incendie du Reichstag sans complicités extérieures. Selon Tobias, les nazis auraient simplement saisi cette opportunité pour museler l'opposition communiste. Notons que les résultats de l'enquête de Fritz Tobias furent publiés dans le journal "Der Spiegel" dès 1959 avant de paraître sous la forme d'un livre "Der Reichtagsbrand", Rastadt, 1962.
Que disent mes bouquins ?
- William Shirer, "Le Troisième Reich des origines à la chute", Stock, 1963 [1] On ne saura probablement jamais toute la vérité à propos de l'incendie du Reichstag. Presque tous ceux qui la connaissaient sont aujourd'hui morts, la plupart d'entre eux assassinés par Hitler dans les mois qui suivirent. Même à Nuremberg, le mystère ne put être entièrement éclairci, bien que l'on possède assez de preuves pour affirmer avec une quasi-certitude que c'étaient les nazis qui avaient préparé l'incendie et qui l'avaient exécuté à des fins politiques. (tome 1 p. 212) - Alan Bullock, Hitler ou les mécanismes de la tyrannie, Marabout Université, 1962 [2]
L'historien britannique en citant Tobiaz écrit :Goering avait trouvé là un bien beau prétexte pour attaquer les communistes; c'est pourquoi beaucoup pensent (et avec eux l'auteur de cet ouvrage) que l'incendie du Reichstag fut en fait organisé et perpétré par les nazis eux-mêmes. (tome 1, p. 254) - Enrique Leòn et Jean-Paul Scot, "Le nazisme des origines à 1945", Armand Colin, 1997.
S'agissant d'un cursus, les deux historiens ne font qu'effleurer l'incendie du Reichstag. Citant un texte (support du cursus) de André François-Poncet [3] :François-Poncet souligne l'utilisation constante que fait Hitler de l'incendie du Reichstag survenu le 27 février. Il le rappelle dans son premier discours pour accuser encore les communistes d'en être les incendiaires, alors que de très nombreux indices accusent Göring et les SA d'en être les responsables. (p.121) - François-Georges Dreyfus, "Le IIIe Reich", Editions de Fallois, 1998 (en collection Le Livre de Poche)
Il est le seul de ma collection de livres à adopter la thèse de Tobiaz.Le 27 février 1933, le Reichstag est ravagé par un incendie criminel qui l'endommage gravement. Un seul incendiaire est arrêté: c'est un communiste d'origine hollandaise, Marinus Van der Lubbe. Pendant longtemps, on s'est demandé si le feu n'avait pas été mis par les nazis eux-mêmes. Il semble établi aujourd'hui que Van der Lubbe, pyromane déjà connu des services de police, a agi de sa propre initiative. Mais les nazis s'emparèrent de l'occasion et accusèrent aussitôt les communistes d'avoir allumé cet incendie afin d'engager un processus révolutionnaire, ce qui était inexact. (p.113) Pour paraphraser Alan Bullock, la question essentielle n'est-elle pas : "A qui l'incendie a-t-il profité ?" ou - si l'on préfère - à qui profite le crime ?
Bien cordialement,
Francis.
PS. Et bien sûr - j'allais l'oublier - le livre de François Delpla, "Hitler", Grasset, 1999.
[1] Titre en anglais : "The rise and fall of the Third Reich", 1960
[2] Titre en anglais : "Hitler, a study in tyranny", 1962 (dans un réédition complètement révisée par rapport à la première édition de 1952)
[3] André François-Poncet : ambassadeur de France à Berlin.*** / *** |
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