le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : L'exécution de Mussolini de Nicolas Bernard le lundi 04 février 2008 à 18h33J'aurais également apprécié un procès de Mussolini, encore que je crois qu'il aurait réussi à en faire une tribune (contrairement à la légende, le Duce n'était pas aussi totalement à l'état de loque en cette belle année 1945), et que de vraies questions (genre les crimes du colonialisme italien) seraient tout bonnement passées à la trappe.
Sa mise à mort expéditive, qui s'accompagnera d'une sinistre profanation de son cadavre, amenènera tout de même bien des dirigeants italiens à pousser un soupir de soulagement. Un procès aurait ramené à la surface bien des secrets enfouis par les uns et par les autres depuis 1922.
A-t-il pour autant été la cible d'un complot britannique ? Le fait acquis est que le P.C.I. voulait sa peau, et l'a obtenue, sachant que tout semble s'être déroulé comme si les autorités gouvernementales italiennes se dessaisissaient du dossier. Et Churchill, alors ? Eh bien, figurez-vous qu'il a été suspecté. Le Duce en fuite transportait avec lui des documents confidentiels, et de mémoire il me semble bien que Churchill ait pris des "vacances" en Italie du Nord après la guerre pour retrouver ces documents. De là à accuser l'ex-Premier britannique d'avoir commandité l'assassinat, il n'y a qu'un pas que des faussaires ont allègrement franchi.
Dans les années 90 en effet, des documents sortis de nulle part ont "établi" que Mussolini avait été victime des Britanniques, Churchill tenant à supprimer un témoin gênant, s'agissant des relations anglo-italiennes de 1922 à 1945. Il est vrai que (je cause de mémoire) le Vieux Lion avait surtout cherché à pacifier la Méditerranée dans les années vingt, et dissocier le Duce du Führer, dans les années trente, le second étant considéré comme bien plus dangereux que le premier. D'où quelques yeux doux à l'égard du dictateur italien.
Un historien italien très réputé, Renzo de Felice, accorda foi à ces documents. Manque de chance, il s'agissait - déjà - de faux... Dommage pour l'historien italien, dont l'imprudence porta un coup assez net à sa réputation d'excellence, même si je vois là davantage un impair de sa part qu'un véritable signe d'incompétence, compte tenu de ses remarquables travaux sur le fascisme italien.
Bref, malgré quelques questions qui portent sur deux ou trois détails, l'exécution de Mussolini est bel et bien à mettre au "crédit" des communistes, lesquels ont sans doute bénéficié d'une approbation tacite des autres forces politiques italiennes de l'époque. *** / *** |