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Freefrench - Jacques Ghémard
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Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Gaulle (Charles de) - CDG - France libre
-

A hissé le grade de Connétable bien au dessus de celui de Maréchal, fut il de France.
Le site officiel


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


GPRF - Gouvernement Provisoire de la République Française - France libre
-

Issu du CFLN (Comité français de libération nationale), le GPRF est formé le 2 juin 1944. Dirigé par le général de Gaulle, le GPRF s'installe à Paris le 25 août, après la libération de la capitale et sera le gouvernement de la France jusqu'en janvier 1947, date de l'établissement de la IVe République. Réunissant à l'origine les grandes familles politiques de la Résistance, il se présente alors comme un gouvernement d'union nationale.

Dans ce texte :

Sétif : synthèse de Francis Deleu le lundi 17 décembre 2007 à 19h44

Bonsoir,

Pour les LdGistes oubliés par le Père Noël et qui n'auraient pas trouvé le "Dictionnaire De Gaulle" au pied du sapin, reprenons ci-dessous une synthèse signée Guy Pervillé, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Toulouse et spécialiste de la guerre d'Algérie. L'historien anime ses propres pages. Elles méritent le détour.
Enfin, l'historien publie une longue série d'articles soit autant d'éclairages sur de nombreux aspects méconnus de la guerre d'Algérie : textes

SÉTIF (mai 1945).

Au moment où le Gouvernement provisoire de la française (GPRF) quitta Alger pour Paris, en septembre 1944, le général Catroux fut remplacé au gouvernement général par le diplomate Yves Chataigneau, intellectuel et militant socialiste, qui voulu encourager les nationalistes modérés souhaitant sincèrement une fédération avec la France. Mais les nationalistes intransigeants du Parti du peuple algérien (PPA) prirent la direction des "Amis du Manifeste et de la Liberté" (AML) en mars 1945. Les militants du PPA prêchaient l'indépendance totale arrachée par une insurrection avec l'appui de la Ligue arabe récemment fondée. Ils avaient l'intention de proclamer gouvernement provisoire présidé par leur chef, Messali Hadj. Celui-ci tenta de s'évader de sa résidence surveillée le 16 avril 1945, mais fut éloigné au Sahara le 23, puis le 30 à Brazzaville.
Le 8 mai, jour de la capitulation allemande, les AML furent autorisés à défiler sans drapeaux ni slogans politiques. En plusieurs endroits la police intervint pour enlever des drapeaux et des banderoles interdits; à Sétif, à Bône et à Guelma, il y eut des morts parmi les manifestants ; à Sétif, une partie d'entre eux massacra une vingtaine d'Européens dans les rues. Entraînés par des militants appelant au djihad, les paysans des environs de Sétif et de Guelma s'attaquèrent aux représentants de l'administration et aux civils européens. L'armée, composée en partie de troupes musulmanes, intervint avec l'appui de l'aviation et de la marine, ainsi que des "gardes civiques" levées dans la population française.
Le bilan de la révolte est connu : 102 morts - dont 14 militaires, et 2 prisonniers italiens -, 110 blessés et 10 femmes violées du côté français. Celui de la répression - 1.165 morts selon le général Duval - est resté controversé. Des estimations officieuses ont circulé: 5.000 à 6.000, 6.000 à 8.000, voire 15.000 à 20.000 morts. Les nationalistes algériens ont retenu le nombre de 45.000 morts, voire davantage, mais sans démonstration probante. En outre, la justice militaire jugea 3.630 personnes, en condamna 1.868 à des peines de prison et 166 à mort - 33 furent exécutées. Selon Albert Camus, "les massacres de Sétif et de Guelma ont provoqué chez les Français d'Algérie un ressentiment profond et indigné. La répression qui a suivi a déve­loppé dans les masses arabes un sentiment de crainte et d'hostilité".
Suivant les instructions très fermes du général de Gaulle, le gouvernement général interdit les AML, arrêta Ferhat Abbas, leur président, et mit en cause des "provo­cateurs hitlériens". Les communistes (qui soutenaient le GPRF tout en attaquant l'administration vichyste mal épurée) firent l'amalgame entre les colons fascistes et les "pseudo-nationalistes" du PPA, puis dénoncèrent les horreurs de la répression. Les nationalistes mirent en cause un complot de l'administration contre les AML. Celle-ci préparait en effet leur inter­diction depuis des mois, parce qu'elle savait que le PPA les utilisait comme cou­verture pour ses préparatifs d'insurrection. Mais le déclenchement des troubles n'avait pas été prémédité, le PPA étant privé de stratégie depuis l'éloignement de son chef.
La droite française d'Algérie mit en cause la faiblesse du gouverneur général Chataigneau, réclama sa destitution, l'abro­gation des réformes, et le retour à une poli­tique d'autorité. Mais le GPRF lui renouvela sa confiance et présenta son programme de réformes à l'Assemblée consultative. De son côté, le PPA clandes­tin avait critiqué la spontanéité anarchique de la révolte, et conclu qu'il faudrait préparer méthodiquement la revanche.
(pages 1068/1069)
Bonne lecture,
Francis.

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