le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : On change à nouveau de stratégie ? de Nicolas Bernard le vendredi 21 septembre 2007 à 13h46Après avoir minimisé la portée de la citation, après avoir nié vos propres propos, voilà que vous revenez à la mise en cause de l'authenticité de l'extrait ! J'ajoute au passage que je suis surpris de voir que vous n'avez pas procédé à une vérification parmi vos sources jusqu'à cette semaine, un mois et demi après que j'ai révélé ce petit scoop. Et ne venez pas nous causer de nos vacances, puisque vous avez eu largement le temps de poster plusieurs messages sur plusieurs fora de discussion aux mois d'août et septembre.
Deux historiens, l'un ouest-allemand, l'autre soviétique, mentionnent la citation litigieuse, à cette date précise et en des termes rigoureusement identiques alors qu'ils ont agi de manière totalement indépendante l'un et l'autre, le premier dans les années cinquante, le second dans les années soixante. Détail : l'historien soviétique affirme se baser sur la traduction russe, Dvevnik natchal'nika General'novo chtaba soukhopoutnykh sil Germanii, General Poskolvnika F. Galdera.
Bref, ces faits établissent qu'il est absolument invraisemblable que deux historiens situés de chaque côté du Rideau de Fer aient tous les deux inventé une telle citation.
Il y a donc lieu d'en déduire que vous commettez une erreur, comme tel avait été le cas s'agissant de Jacques Baynac, que vous aviez accusé un peu vite d'avoir inventé une citation d'un quotidien régional - alors qu'après vérification ladite citation existait. J'avais pour ma part commis l'erreur de vous croire, mais il se trouve que contrairement à vous, j'ai présenté mes excuses pour cette erreur. Curieusement, rien n'est venu de votre part. Mais il est vrai que, comme dans bien d'autres cas (notamment l'affaire Yamamoto) vous avez parfois la fâcheuse habitude de lire trop vite vos documents, et de ne surtout pas l'admettre.
Bref, avant de conclure à la fausseté de l'information, je vous prierai de bien vouloir effectuer de plus amples vérifications, soit que votre édition ne soit pas aussi complète que vous le prétendez, soit qu'il y ait eu erreur de retranscription de la part des éditeurs. A supposer, bien évidemment, que vous soyez de bonne foi...
Pour revenir au sujet, vous répliquez - enfin - que "si Hitler dit cela c'est qu'il cause, un point c'est tout ! Il fait miroiter l'expansion à l'est car il va avoir sous peu à justifier, si Churchill tombe, une paix à l'ouest générale et "généreuse"." Une telle objection n'est pas convaincante. Elle suppose déjà que Hitler épargnera la France, ce qui n'est pas démontré, et l'est encore mois à la lumière des plans de campagne pour le mois de juin 1940, qui visent un écrasement total de notre pays après l'échec de la manoeuvre diplomatique dunkerquoise. Elle s'avère d'ailleurs contradictoire : si Hitler cherche à rassurer ses généraux, pourquoi prendre le risque de les inquiéter en évoquant un futur front russe ?
Pourquoi ne pas tout simplement admettre que Hitler mentionne ses projets d'expansion orientaux parce qu'il nourrit de tels projets ? Bref, pourquoi tenez-vous tant à en faire un dirigeant modéré, somme toute classique dans ses ambitions, à la manière d'un historien que vous réprouvez, A.J.P. Taylor ?
De toutes les manières, votre objection ne répond nullement à la problématique centrale. Vous prétendiez que Hitler n'avait pas l'intention de s'attaquer à Staline et d'exterminer les Juifs, jusqu'à ce que Churchill manifeste un grand esprit de résistance en massacrant Mers el Kébir, et vous vous fondiez sur la prétendue absence, avant le 3 juillet 1940 et ce dans le contexte de la débâcle française, de propos hitlériens hostiles à l'Union soviétique. Bref, vous avez fait des journaux des généraux allemands Halder et Jodl une preuve (vous aviez vous-même porté au pinacle les "propos d'époque" aux dépends de Mein Kampf !). Conséquence : à supposer que ces derniers aient fait état d'une humeur belliqueuse du dictateur à l'égard de l'Est, il fallait admettre que votre thèse se désintégrait.
Eh bien il se trouve que le général Halder évoque une telle agressivité, ce à la date du 2 juin 1940, dans le contexte d'une victoire militaire totale contre la France. Hitler affirme clairement qu'il va conclure la paix avec la Grande-Bretagne, puis qu'il va s'en prendre aux Soviétiques. Ce sont là deux des objectifs fixés par Mein Kampf, ouvrage ici confirmé par des propos d'époque.
Mais cette fois, vous n'en tenez aucun compte, et préférez imaginer je-ne-sais-quelle théorie totalement indémontrable, outre de remettre en cause l'authenticité de cette citation.
En d'autres termes, vous refusez catégoriquement de prendre en considération une telle preuve, dont vous contestez à la fois l'authenticité et la portée - quelle cohérence ! Vous ne semblez même pas chercher à vous demander si vous-même n'avez pas commis d'impair, en la circonstance, vous ne paraissez même pas réfléchir à la validité de votre thèse, et vous ne donnez pas vraiment l'image d'un adulte, capable de se remettre en cause.
Quant à Ian Kershaw, je ne vois pas de quoi vous parlez. J'ai parfois du mal à saisir votre style rédactionnel - visiblement, je suis loin d'être le seul ! ;-) *** / *** |