La description du sujet
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Mémento des principaux mouvements politiques collaborationnistes
sous Vichy.
- PPF : Parti Populaire
Français (Jacques Doriot) - organe de presse: "Le Cri du Peuple de
Paris"
- MSR : Mouvement Social Révolutionnaire (Eugène
Deloncle)
- CSAR : Comité Secret d'Action
Révolutionnaire - appelé par dérision "La Cagoule". - organe de presse:
"La Vie nationale".
- RNP : Rassemblement National
Populaire (Marcel Déat) - organe de presse: "L'Oeuvre".
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La Parti franciste (Marcel Bucard) - organe de presse:
"Le Francisme".
- PFNC : Parti Français National
Collectiviste (Pierre Clementi) - organe de presse: "Le Pays
Libre".
- La Ligue française (Pierre Constantini) -
organe de presse: "L'Appel".
- Le Front franc
(Jean Boissel) - organe de presse: "Le Réveil du Peuple".
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Le Feu (Maurice Delaunnay) - organe de presse: "La
Tempête".
- Le Groupe Collaboration (Alphonse de
Châteaubriant) - organe de presse: "La Gerbe".
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Livres de Guerre - LDG - Divers |
- | LdG? Mais vous y êtes! C'est "Livres de Guerre"!
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Le financement des "oeuvres" de Rex avant la guerre de Francis Deleu le vendredi 03 août 2007 à 20h04Bonjour et bienvenue sur "Livres de Guerre". Vos questions nous ont incité à proposer le remarquable ouvrage de Martin Conway en regard duquel nous avons déplacé le débat. (La présentation est celle de l'éditeur ... en attendant mieux).
Vous souhaitez des réponses s'appuyant sur des sources historiques sérieuses ! Tant mieux ! Mais laissez-nous le temps de retourner nos bibliothèques. Mais déjà, à la première question :
Je me pose différentes questions à propos de Léon Degrelle et de son mouvement, Rex. En parcourant une dispute sur la toile, j'ai lu qu'il avait reçu un subside de 100 000 Reichsmark avant la guerre. Degrelle s'en défend vigoureusement dans ses souvenirs. Est-ce qu'une source historique sérieuse atteste de ce « don » ?
Pour nos lecteurs, ouvrons une petite parenthèse à propos de l'aide italienne accordée à Rex.
Dans son "Journal politique 1937-1938", Ciano, ministre des Affaires étrangères sous Mussolini, note : J'ai décidé d'accorder de nouveau leurs subsides aux rexistes : 250.000 lires par mois" Cette aide n'est pas contestée par Degrelle qui écrit dans "La cohue de 1940" :
*** Sur les conseils de Mussolini (...) certains de nos camarades romains avaient financièrement épaulé nos jeunes organisations, matériellement dépourvues de tout". *** Martin Conway, "Degrelle, les années de collaboration", p.33) : En 1936 Degrelle visite l'Italie et le mouvement Rex reçoit une aide substantielle du régime fasciste italien.
A propos de l'aide accordée par le Reich !
Pendant l'été 1937 Degrelle flatté par l'attention qui lui témoignent les nazis se rend en visite privée en Allemagne où une rencontre est organisée avec Hitler.
Les deux hommes ont une conversation de peu de portée pratique, mais Degrelle reste en contact intermittent avec les dirigeants allemands dont il reçoit une aide matérielle limitée(Conway, p.33)
En janvier 1940, Degrelle prend contact avec l'ambassade d'Allemagne à Bruxelles afin d'obtenir le financement d'un journal supposé défendre la politique de neutralité de la Belgique face aux critiques des Alliés.
Cette demande d'aide financière a-t-elle abouti ?
Ecoutons ce qu'en dit l'ambassadeur du Reich à Bruxelles qui, le 1 février 1940, adresse à Berlin le télégramme secret suivant :
*** Le leader rexiste Degrelle désire publier un journal du soir, sans affiliation politique, sous le nom de "Journal de Bruxelles, en plus du "Pays Réel". La ligne principale doit être la défense de la neutralité belge. Par sa liaison avec l'ambassade, Degrelle a demandé une subvention. Ce projet mérite considération, spécialement du fait que nous avons intérêt à ce qu'il y ait des violations de la neutralité par nos ennemis, et que les éventuels efforts antineutralistes de certains groupes belges soient systématiquement dénoncés par un quotidien belge. Le Pays Réel est moins adapté à ce but, parce qu'il est l'organe du mouvement d'opposition rexiste. Comme l'ont montré les récentes perquisitions au domicile de quelques rexistes, il est sous la même menace que la presse nationaliste flamande et communiste, qui ont été interdites il y a quelque temps. Cependant, en apparence, Le Journal de Bruxelles ne doit pas avoir de rapport avec Degrelle et le mouvement rexiste. Ceci offre de plus grandes possibilités de défendre le point de vue allemand et de favoriser la propagande allemande. Du fait de l'exceptionnelle capacité de Degrelle comme journaliste et propagandiste, le nouveau journal a l'espoir de devenir un succès!
J'ai désapprouvé la requête initiale pour un subside sous forme d'une souscription de dix mille abonnements pour un an, pour des raisons de devises étrangères et dans le but d'éviter des engagements à long terme. Mais je recommanderais une subvention de dix mille abonnements de trois mois, payables par versements mensuels. Degrelle a accepté. Les fonds nécessaires seraient de 12.600 reichsmarks par mois, en devises étrangères. Cependant, la prolongation de ce soutien doit être envisagée au-delà des trois premiers mois, parce que le journal ne sera pas capable d'exister autrement. Le montant dépendra alors du succès et de l'attitude du journal. Prière de télégraphier la décision !
Signé: von Bülow-Schwante ***
Les historiens belges, J. Gérard Libois et J. Gotovitch, "L'An 40" indique qu'aucune réponse ne serait parvenue à l'ambassadeur allemand. Le quotidien neutraliste ne fut jamais créé. Selon toute vraisemblance, Berlin ne partageait pas les vues de von Bülow.
Enfin, en réponse indirecte à une question de l'historien J. Willequet "D'où venait l'argent que Rex dépensait à profusion ?"
*** La seconde affaire [après celle de la demande de subvention] se fonde sur une dénonciation faite à la gendarmerie par un ancien mandataire rexiste de 1939 en rupture ouverte avec Degrelle. Selon lui, des livraisons de papier auraient été faites gratuitement pour "Le Pays Réel", en provenance d'Allemagne, et l'opération aurait été camouflée par de savantes manoeuvres de clearing.*** J. Gérard Libois et J. Gotovitch, "L'An 40", p.35)
Bref ! Si aucune source n'atteste formellement d'un subside de 100.000 reichsmarks, il est probable que le mouvement Rex fut "aidé" de manière indirecte et de façon limitée. Il en sera autrement après mai 1940.
Bien cordialement,
Francis.*** / *** |
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