le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Anticommunisme et antinazisme de Nicolas Bernard le vendredi 08 juin 2007 à 14h41Pour rappel, je ne cherche pas à innocenter Pie XII. Je refuse de m'inscrire dans l'actuel débat entourant la responsabilité du Pape, cette polémique laissant de côté les véritables questions que tout historien doit se poser : qui était Pie XII ? Quelles furent ses décisions ? Quels éléments étaient à l'origine de sa politique ? Pie XII coupable ou pas, l'hypothèse relève du jugement moral dont je n'ai strictement que faire.
Pie XII était farouchement anticommuniste, mais était également antinazi. C'était aussi un fervent pacifiste. Comme bien d'autres, il considérait que la paix devait primer sur les idéologies. Un peu naïf, il ne savait que faire face aux Allemands, dont les uns étaient de charmants conservateurs qu'il appréciait, et dont les autres étaient de fervents nazis athées. Il n'a d'ailleurs pas su percevoir dans quel camp se situait Hitler. Ce d'autant que l'Eglise catholique allemande et autrichienne n'en faisait qu'à sa tête, et ne tenait guère compte des rappels à l'ordre du Vatican pour cause de catholicisme nationaliste. D'où des compromis plutôt forcés avec le Reich, desquels le Vatican sortait de plus en plus lésé.
L'affrontement germano-soviétique n'a pas été apprécié par Pie XII - en témoignent les édifiantes dépêches de l'ambassadeur français auprès du Saint-Siège, dès 1941. Reste qu'avec les revers allemands, le Pape s'est inquiété d'une victoire communiste - comme il se serait inquiété d'une victoire totale des nazis. Entre la peste et le choléra, difficile de choisir. Pie XII a choisi, non les nazis, mais les Allemands. Il se serait sans doute félicité d'une éventuelle réussite de l'attentat du 20 juillet 1944 : l'Allemagne serait enfin redevenue présentable, et aurait pu barrer la route au bolchevisme. Le nouveau gouvernement Beck aurait sans aucun doute bénéficié du soutien actif du Saint-Siège.
Soutien qui, contrairement à la légende noire, n'a guère été aussi actif dans la réalité, vis-à-vis des nazis. *** / *** |