le Glossaire de Francis a trouvé : - | A l'origine les Aryens désignaient un peuple de l'antiquité qui envahit le Nord de l'Inde vers 1500 avant J.-C. Le terme fut repris par les doctrinaires racistes, sans le moindre fondement scientifique, pour désigner les peuples du Nord de l'Europe représentant l'élément pur et supérieur de la race blanche.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Heydrich par Dederichs : réserves, réserves... de René CLAUDE le mardi 08 mai 2007 à 10h12Encore une biographie de haut dignitaire de l’Etat nazi. Il n’est pas question d’interdire à quiconque de lire ou d’écrire des biographies de nazis, mais on peut se poser quelques questions de principe. Dederichs a été comme tous les Allemands de sa génération fortement marqué par l’ombre du passé nazi. Il veut probablement participer à l’expiation collective et aussi faire œuvre utile : il pense comme Knopp que la vulgarisation de la connaissance historique du nazisme peut seule écarter le retour de la barbarie. Objectif classique de ce genre d’ouvrage. Pourquoi passer alors par Heydrich ? Sa biographie était à écrire. Mais aussi il semble que ce personnage incarne pour Dederichs de façon emblématique le nazisme : type aryen caricatural, mentalité militaire, discipline «allemande» poussée à l’absurde, froideur extrême, amoralité complète, approche technicienne du crime, ambition démesurée, tendances à la trahison même dans son camp par arrivisme total, absence de réflexion morale… Son goût pour la musique et sa galanterie renforcent le tableau du «monstre» en accréditant la piste d’une intelligence coupée de la sensibilité. Schizophrénie ?
Et plus loin :
Plus radicalement, si la connaissance des phénomènes historiques est la mission première de l’historien et si sa vulgarisation n’a rien de criticable, on peut se demander – par rapport à l’objectif de l’auteur - si la multiplication des ouvrages sur le nazisme et la fascination biographique pour les «monstres» nazis sont de nature à nous aider à ne pas retomber dans «le nazisme». Cette complaisance des auteurs et éditeurs à remuer le nazisme, au nom bien sûr du refus de l’oubli (la Mémoire) est peut-être une des formes de l’oubli même dont on prétend se garder, parce qu’on manque l’essentiel. On a l’impression de voir le Mal en face et le nazisme a quelques titres à cette réputation, mais pourquoi, au fait, le nazisme fut-il une abomination et représente-t-il une sorte d’idéal-type du Mal politique ? Les sarcasmes sur la famille Heydrich et son refus de repentance, la question du décompte des morts, la narration des crimes, la peinture glaciale du tueur en col blanc occultent que l’essentiel est la mise sous contrôle absolu des formes de la vie, notamment humaine, par tous les moyens de la science, avec l’aide technique zélée de «spécialistes» ambitieux et consciencieux, au service d’un pouvoir d’Etat servant lui-même une élite de sur-hommes définis par leur «race» et un savoir d’élite : une raison instrumentale prise pour la Raison, la Science, la Vérité, etc. (récupération des valeurs et des institutions du projet des Lumières !) le tout reposant sur un énorme trou noir moral… Chose qui fut et reste possible.
Deux extraits de la critique pertinente de Nicolas Plagne sur Parutions.com :
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