le Glossaire de Francis a trouvé : - | Lors de l'offensive des Ardennes en décembre 1944, deux missions de commandos furent planifiées et reçurent les noms de code "opération Autour" (Stösser) et "opération Griffon" (Greif).
L'opération Autour, confiée au lieutenant-colonel von der Heydte, était destinée à faire sauter des parachutistes sur les Hautes-Fagnes avec l'objectif de prendre le contrôle des ponts et carrefours sur les routes des Ardennes.
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- | Instituée le 30 janvier 1943, sous l'autorité du chef du gouvernement, Vichy se dote d'une troupe de choc, La Milice, sorte de garde prétorienne, chargée du maintien de l'ordre et plus particulièrement de la traque des communistes et des Résistants. A la tête de la Milice: Joseph Darnand.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Une "tragédie antique" de Francis Deleu le vendredi 04 mai 2007 à 12h49
Merci les Laurents (Boussaton et Laloup) !
Lorsque j'écrivais hier *** Le massacre de Guerry en est le prolongement dans le cycle infernal des représailles. Ce sera pour plus tard. *** je butais sur des discordances de lieux et de dates.
Pierre Giolitto parle de rafles de Juifs réfugiés à Bourges. Par ailleurs, le récit des tragiques journées de Saint-Amand-Montrond est inspiré des livres à Delperrié de Bayac, de Delalande (De la Milice au maquis) et d'Amouroux (La Grande Histoire des Français sous l'Occupation).
Ah ! Il y avait aussi le livre de Tzvetan Todorov, Une tragédie française, entièrement consacré à la terrible histoire de Saint-Amand.
Jacques écrivait plus haut : *** Je vais donc voir la page de cette charmante localité mais pas un mot sur cette histoire ***
Dans l'avant-propos de "Une tragédie française", Tzvetan Todorov écrit :
*** En ouvrant le journal ce matin, j'y ai aperçu à ma surprise le nom de la ville de Saint-Amand-Montrond. Il s'y trouvait à cause d'une affaire ancienne, un massacre particulièrement révoltant, datant du temps de l' occupation. Ma surprise avait deux raisons indépendantes. La première, toute fortuite, était que nous nous trouvions, mon journal et moi, à ce moment même, dans les environs de Saint-Amand, où j' étais installé pour l' année. La seconde, moins anecdotique, était qu'on ne parle jamais de Saint-Amand dans la presse « nationale ». Cette ville s'enorgueillit, Dieu sait pourquoi, de ce qu' elle se situe au centre géographique de la France (plus exactement, ce sont quelques-uns parmi les villages avoisinants qui se disputent ce privilège), mais cette information ne suffit tout de même pas pour attirer sur elle l' attention durable des grands médias. Frappée comme tant d' autres villes moyennes par la morosité générale, elle ne semble se distinguer que par l'absence de tout événement marquant: c'est vraiment le coin tranquille, il ne s'y passe, comme on dit, rien. C'est ici qu'aurait eu lieu, il y a cinquante ans, un événement particulièrement mémorable ? Et moi, qui fréquente la région depuis plus de vingt ans, je n ' en aurais jamais entendu parler ? Il y avait là de quoi réveiller ma curiosité.
J'ai demandé autour de moi : on n'était pas au courant des faits. Je me suis rendu à la bibliothèque de la ville : on en avait entendu parler, sans plus. Un groupe de juifs avait été raflé, pendant l'été 1944, à Saint-Amand, et ils avaient été tués dans les puits de Guerry, non loin de là. (...)
Peu à peu je me suis rendu compte que le massacre en question ne s'était pas produit en ce temps et lieu sans raisons, mais qu'il était plutôt l'aboutissement d'une série d'évènements non moins dramatiques, qui l'avaient précédé cet été-là. (...) ***
Une tragédie antique que l'on préfère oublier à Saint-Amand ou que certains historiens négligent(Alain Guérin dans sa monumentale "Chronique de la Résistance" n'en parle pas ou à peine) ?
Bien cordialement,
Francis. *** / *** |