le Glossaire de Francis a trouvé : Aubry (Henri) - Résistance (France) |
- | Membre du mouvement "Combat", chef régional de la région R2 (région de Marseille).Il est nommé chef d'Etat-major de l'AS (Armée Secrète) après l'arrestation de Morin-Forestier en mars 1943
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- | Maîtresse de René Hardy.
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Hardy (René) - Résistance (France) |
- | Ingénieur SNCF, recruté par le mouvement "Combat", chef du NAP-Fer (Noyautage des Administrations Publiques - la SNCF.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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AFN - Afrique Française du Nord |
- | Territoire de l'Empire français.
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Dans ce texte : Eh bien... de Nicolas Bernard le dimanche 01 avril 2007 à 16h56> J'aimerais poser une question liée à Caluire,
> disons un peu plus personnelle, à Nicolas Bernard.
> Elle ne comporte nulle
> malice ou espièglerie à effet retard.
> Sincèrement, depuis le temps que vous réagissez
> en ligne et avec la masse d'éléments en votre possession,
> pourquoi n'avez-vous pas encore déposé chez des éditeurs,
> spécialisés ou non, un manuscrit de votre version de
> l'affaire de Caluire ? Ça offrirait aux lecteurs une
> référence compacte; vouloir retrouver - et relire - vos
> interventions en ligne sur Caluire est un travail
> quasiment impossible, une mission de bénédictin.
Sincèrement, c'est assez difficile à expliquer.
En premier lieu, je n'ai pas de contact dans le monde de l'édition, ce qui ne facilite pas les choses, en particulier sur une affaire où l'Université a un tel droit de regard. Je ressens une certaine méfiance envers le monde universitaire, pour les mêmes raisons que vous. Par ailleurs, et au risque de paraître idiot (une fois encore), je ne suis pas certain d'avoir la... disons, "légitimité" pour le faire.
En second lieu, je suis loin d'être un grand chercheur, du style Cordier ou Baynac, et je me suis contenté de travailler, jusqu'à présent, sur les sources déjà accessibles. Il est vrai qu'en 60 ans, je pense qu'on a fait le tour de tout ce qu'il y avait à dire sur Caluire. De ce point de vue, Henri Noguères, Henri Michel, Daniel Cordier, et, il faut l'avouer, Jacques Baynac, ont accompli un immense travail de collecte de pièces et de témoignages. Cela dit, ce sont les procès de 1947 et 1950 qui constituent la mine d'informations qui, à mon sens, permettrait à elle seule de classer l'affaire, car presque toutes les informations clefs en sont issues (à l'exception des interrogatoires menés en AFN et en Angleterre en 1943-1944, de la révélation du rôle exact de Bénouville dans les années 80). Mais après tout, qui sait ? Peut-être tous les documents allemands pertinents n'ont-ils pas tous brûlés à la Prinzalbrechtstrasse en 1945...
Reste que, pour faire bref, deux-trois points m'interpellent encore, sans qu'ils ne remettent en cause mon opinion sur le rôle de Hardy :
1) le rôle exact de Lydie Bastien (mytho ou victime ?) : la "rapidité" du retournement de René Hardy, de même que les circonstances de son identification exacte ("Didot"), me laissent penser qu'elle en savait peut-être beaucoup, et qu'elle a peut-être contribué (volontairement ou non) à aider Barbie en cette affaire (mais, si oui, comment ?) ;
2) cette histoire assez ahurissante, rappelée par Jacques Baynac quoique connue depuis 60 ans, selon laquelle Henri Aubry a déclaré avoir confié certaines informations à un Résistant, qui de mémoire se faisait appeler André, lequel était en réalité pro-allemand. On a beaucoup causé, sur ce pauvre Aubry, et j'estime que son rôle doit être cerné avec perfection, de manière à lui éviter ces accusations, certes souvent insinuées, de trahison portées à son encontre.
En troisième lieu, rédiger une synthèse sur Caluire prendrait peut-être plus de temps que prévu. Et j'aurais vraiment voulu en causer avec Jacques Baynac : il ne m'aurait peut-être pas convaincu, mais au moins aurait-il signalé la moindre imperfection. *** / *** |