le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : L'Etat de Vichy et les aliénés ? Un ouvrage important. de René CLAUDE le mardi 27 février 2007 à 09h06Relevé dans Le Monde à propos d'un essai qui vient de paraitre chez Aubier, L'hécatombe des fous. La famine dans les hôpitaux psychiatriques français sous l'Occupation de Isabelle von Bueltzingsloewen :
Dans ce livre magistral, elle invalide toutes les thèses du prétendu génocide sans jamais oublier la souffrance des victimes. Et c'est au nom de la vérité historique qu'elle a su, dans un contexte passionnel, mener une enquête difficile sur la réalité de ce qu'elle nomme, à juste titre, "l'hécatombe" des fous : "L'enjeu n'est pas celui de la légitimité. Il est celui de la rigueur. Le devoir de mémoire n'a de sens que s'il est aussi un devoir de rigueur."
(...)
Utilisant la méthodologie historique, elle démontre, preuves et chiffres à l'appui, que le gouvernement de Vichy n'a jamais pris aucune mesure d'extermination guidée par un quelconque eugénisme. Avec minutie, elle précise que tous les hôpitaux psychiatriques (une centaine environ) furent bien touchés, entre 1940 et 1944, par une effroyable famine, au cours de laquelle près de 45 000 malades mentaux trouvèrent la mort : une mort lente, atroce, abjecte, qui, sans aucun doute - et les photographies le prouvent -, ressemble à celle des camps d'extermination.
Provoquée par la diminution des rations alimentaires, qui atteignait l'ensemble de la population, en faisant des ravages parmi les "gens de rien" - les plus démunis -, cette hécatombe fut prise en compte, dès 1940, par la plupart des médecins aliénistes, quelles que soient leurs orientations politiques : Paul Balvet, Henri Ey, Gaston Ferdière, etc. Certains commencèrent par nier la réalité en attribuant la mort à une cachexie due à la maladie mentale. D'autres au contraire prirent conscience plus rapidement du désastre de la famine et de leur impuissance à l'enrayer. Aussi se mobilisèrent-ils, à des titres divers, réclamant en vain aux autorités sanitaires l'attribution de denrées supplémentaires. Ils envisagèrent même de libérer les pensionnaires.
Lire :
Ce livre important rétablit les faits d'une réalité historique qui fut, une fois encore, prise en otage il y a une dizaine d'années au nom du fameux "devoir de mémoire" - si pratique car on peut y fourrer tout et son contraire en tapant sur l'affect - par des individus et des groupes partisans qui ne possédaient aucune réelle connaissance du dossier concernant la vie des asiles durant les années noires et sous le régime de Pétain. (Il faudrait parvenir à libérer la recherche historique des affects partisans... On peut rêver !)
RC *** / *** |