le Glossaire de Francis a trouvé : - | Lors de l'offensive des Ardennes en décembre 1944, deux missions de commandos furent planifiées et reçurent les noms de code "opération Autour" (Stösser) et "opération Griffon" (Greif).
L'opération Autour, confiée au lieutenant-colonel von der Heydte, était destinée à faire sauter des parachutistes sur les Hautes-Fagnes avec l'objectif de prendre le contrôle des ponts et carrefours sur les routes des Ardennes.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Zone - Résistance (France) |
- | En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.
En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")
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DCA - Défense Contre Avions - Divers |
- | Défense anti-aérienne.
Les Anglo-Saxons diront AA (Anti-Aircraft).
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DIA - Division d'infanterie algérienne - France |
QG - Quartier Général - Divers |
- | Plus petit que Grand Quartier Général... forcément.
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Dans ce texte : Plage de la Foux de Leon le mercredi 03 janvier 2007 à 10h22Extrait de "Ma dernière Vie":
"A perte de vue des bateaux couvrent la mer, on s’interpelle de bateau à bateau. Toute l’Armée française est là , celle qui vient directement d’Afrique du Nord, impatiente d’entrer dans la bataille, celle qui a combattu en Lybie, en Italie, celle qui stationnait en Corse. A seize heures, nous jetons l’ancre à un mille de St Tropez. Une cinquantaine de bateaux nous entoure. Dans la baie, sont déchargés les deux landing crafts . Le matériel commence à être transbordé, les camions amphibies font les allers-retours. Seuls les chauffeurs restent à bord, nous descendrons avec nos propres véhicules.
Vers vingt heures, arrivent soudainement sur nous huit avions de la Luftwaffe. Trois bombes encadrent notre bateau, d’autres atteignent leur objectif. Notre DCA tire sans relâche, le ciel est en feu dans le crépuscule, un « joli spectacle » écrira plus tard Bertrand . Quatre avions ennemis tombent, en flammes, dans les flots sombres. Mais un bateau de transport de troupes a été touché. Quelques cris retentissent tandis qu’à son tour, la plage est mitraillée. On apprendra plus tard que plusieurs hommes sont morts, là , à quelques mètres du rivage, avant même d’être descendus de leur Liberty Ship. Et sur la plage, on relèvera quatre-vingts morts et blessés, de braves types qui, en ce jour sublime, auraient probablement mérité plus de chance.
Parmi les morts, Manseur, le fidèle chauffeur de Monsabert, qui klaxonnait hier encore sur le campo de Sienne. Il n’avait jamais quitté le général, depuis cinq ans. Ils se portaient mutuellement la baraka, comme l’aimait le dire ce sous-officier « indigène », qui portait autour du cou une médaille de la Vierge. Le général l’a laissé dix minutes sur la plage, le temps d’un aller-retour en vedette vers le Batory du général de Lattre. Il a suffi qu’ils se séparent quelques instants pour que la baraka les abandonne .
Un orage d’été méditerranéen, diluvien, s’abat sur nous.
Encore une aile froissée pour la jeep de Bertrand ! Il tenait à descendre le premier du landing craft qui nous mène à la plage, il a coincé la voiture d’un copain !
Déjà les membres du QG et les soldats de la 3e DIA ont quitté la plage 262. Ils ont suivi hier soir, arme en bandoulière et sacs sur le dos, les chemins balisés par le Génie, laissant la route aux hordes de véhicules. Pour eux, la France, c’est d’abord cette route poussiéreuse, minutieusement délimitée par les démineurs . De nuit, ils ont rejoint Cogolin, à quatre kilomètres de là .
Sur leur passage, les volets s’ouvrent. De timides voix de femmes, presque des murmures, escortent leur arrivée : « Français ? … Vous êtes… les Français ? » Puis vient un cri de délivrance qui s’étrangle dans un sanglot de bonheur et réveille les enfants : « Ils sont là ! Ils sont là ! Les Français sont arrivés ! » Dans la nuit, les larmes ne se voient pas.
Je descends enfin mon command car de la péniche. Avant même la zone de regroupement prévue pour le « dé-waterproofing », je m’arrête quelques instants sur le sable. Comme tous ceux qui foulent aujourd’hui le sol qu’ils ont quitté des années auparavant, je me penche et prends furtivement dans mes mains un peu de cette terre de France, que j’ai tant espéré sentir sous mes doigts. Je la porte à mes lèvres. Il n’en faut pas plus pour chavirer le cœur d’un homme. Vingt mois que je rêvais de ce bref moment de recueillement, de ces délicieuses secondes de solitude, volées à l’indescriptible agitation qui m’entoure ! Une virile pudeur me fait bientôt reprendre mes esprits. Je laisse filer le sable entre mes doigts et remonte en voiture."
Frédérique *** / *** |