le Glossaire de Francis a trouvé : Messmer (Pierre) - France libre |
- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Les héros d'Iwo Jima de Leon le dimanche 19 novembre 2006 à 12h41
Bonjour, Je suis allée voir "Mémoires de nos pères" hier soir avec mon époux.
Ce film dit tout. Alors... que puis-je dire de plus ?
Nul besoin de vedettes, (les acteurs sont des quasi inconnus), ni de caricature, ni de bavardages, ni même de héros... Clint Eastwood nous le dit rapidement: les vrais héros sont ceux qui n'en sont pas revenus, (comme le disait P. Messmer récemment à Grenoble !). Et même, sont-ils des héros ? "Tous les soldats se battent pour leur patrie mais meurent pour leurs camarades, leurs copains, celui de derrière, celui d'à côté. Ils n'ont pas conscience d'être des héros, c'est nous qui en faisons des héros, car nous en avons besoin."
Un montage haut de gamme, qui sollicite la concentration, un écoeurement que l'on partage d'ailleurs avec les "héros d'Iwo Jima", des images alternativement sales et grises ou outrageusement flamboyantes, des plages de lenteur, de silence, simplement habitées par la musique (composée par CL. Eastwood pour une bonne partie), des silences qui nous laissent le temps d'absorber, d'avaler, de respirer, de réfléchir.
Au delà de la "critique" de la société américaine de cette époque (ou d'une autre?), au delà de l'histoire elle-même que l'on peut connaître ou pas, au-delà des images de guerre qui n'ont effectivement rien à envier au Soldat Ryan, ce film nous plonge dans un profond malaise.
Nous sommes tombés d'accord avec mon mari pour remarquer que ce film reléguait (sans le vouloir bien sûr) "Indigènes" au rang d'opérette. Non pas pour sa forme (le budget n'est pas le même, toutefois le budget ne fait pas tout), ni pour son contenu (les deux histoires ne sont pas comparables -encore que- )mais pour le "traitement de l'information".
J'ai compris hier soir et sans doute beaucoup d'autres spectateurs avec moi, pourquoi nos pères, nos grands-pères, ne racontaient rien. Ou alors seulement des souvenirs de "joyeuse baignade dans le Pacifique".
A plus tard,
Frédérique *** / *** |