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comparaison : de Laurent Laloup le vendredi 13 octobre 2006 à 20h18

Il est légitime pour tout auteur d’avoir des positions personnelles et de les développer. Je comprend parfaitement que l’on ne goûte pas la position des français libres, et que l’on soit plus sensible au sort des troupe légalistes.
Mais doit-on émettre sans cesse des contre-vérités, même exprimées sous les cache-sexe que sont les guillemets ou les citations hasardeuses.
L’argumentaire de promotion du livre de Wailly, et ses conclusions, affirment qu’il est temps de regarder le passé sans passions, avec recul , sans esprit partisan. Son objectif est loin d’être atteint.
Je pourrais , outre les exemples déjà cités, multiplier les passages discutables du livre . Cela me ferait du bien, soulagerait ma colère contenue, mais serait vite ennuyeux pour les lecteurs (déjà que…).

Un seul exemple. Le même fait, raconté par Wailly, puis par Davet :

Extrait de « Syrie 1941, La guerre occultée « de Henri de Wailly
« Nombreux dans l’arme du train, les Indochinois sont très sollicités. Des Indochinoises sont censées attirer des hommes. Larminat, à leur égard, se décide même pour la manière forte : « ils seront désencadrés et pris à notre compte sans autre forme de procès, écrit-il dans une note à Catroux, sauf ceux qui réclameront formellement de partir. Le cas échéant, il sera expliqué qu’ils mourront de faim et de froid en France et qu’ils ne pourront être renvoyés chez eux. » Partis bien malgré eux chez les gaullistes, les indochinois refuseront plus tard cet enrôlement , « pleurant et se roulant à terre, s’accrochant aux quelques cadres français qui leur restent, tous demandant à être embarqués aussitôt pour la France » »

extrait de « La double affaire de Syrie « de MIchel-Christian Davet


« Les deux milliers d’Indochinois des troupes du Levant sont l’objet de sollicitations particulièrement énergiques. Appartenant aux troupes du génie, leur ralliement serait précieux. Alors qu’il est sur le point d’être embarqué, un bataillon indochinois est transporté à Damas. Une note de l’état-major du général de larminat, adjoint du général catroux, indique « « ils seront désencadrés et pris à notre compte sans autre forme de procès, écrit-il dans une note à Catroux, sauf ceux qui réclameront formellement de partir. Le cas échéant, il sera expliqué qu’ils mourront de faim et de froid en France et qu’ils ne pourront être renvoyés chez eux. ». Les soldats refusent de monter en camion, se couchent par terre, pleurent, vocifèrent. On doit renoncer à l’opération. »

Dans le premier livre, le lecteur peut croire que tous les Indochinois refusèrent le ralliement, alors que vraisemblablement il ne s’agissait que d’un bataillon. Hypothèse crédible, car comment expliquer autrement la présence d'indochinois à Bir Hakeim ?
De même, l’auteur (Wailly) ne s’avance-t-il pas trop en qualifiant la note de l’EM de de Larminat, de manière forte ? Ne peut-on pas juger que ce « désencadrement » était inévitable et justifié, pour tenter de recueillir le choix des Indochinois ? (On peut aussi se demander quel fut le sort de ces Indochinois rapatriés en France occupée )


Cordialement
Laurent

PS : Faudrait aussi revenir aussi sur cette affirmation prétendant que les 75 de Bir Hakeim sont une réalisation vichyste . Non je m’arrête là, il y aurait tant de choses à dire…..Je passe à un autre livre…

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