le Glossaire de Francis a trouvé : - | Lors de l'offensive des Ardennes en décembre 1944, deux missions de commandos furent planifiées et reçurent les noms de code "opération Autour" (Stösser) et "opération Griffon" (Greif).
L'opération Autour, confiée au lieutenant-colonel von der Heydte, était destinée à faire sauter des parachutistes sur les Hautes-Fagnes avec l'objectif de prendre le contrôle des ponts et carrefours sur les routes des Ardennes.
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- | Soldat faisant partie d'un goum. (voir "goum").
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Finalement déçue par "Indigènes".... de Leon le lundi 09 octobre 2006 à 10h04Bonjour à tous !
Bon, après un mois de plâtre, 10 jours au Canada (ah ! grandiose inauguration du nouvel Opera de Toronto, avec en spectacle d’ouverture « Le Ring des Nibelung » de Richard Wagner… ), et une semaine de rangement-ménage-lessives, je reviens avec plaisir vers vous.
Je suis allée voir hier soir le film « Indigènes ». Sans doute attendais-je trop de ce film dont on a tant parlé… j’ai été déçue et j’aimerais en parler avec vous.
Je résume rapidement les détails cinématographiques gênants. Arcole avait raison, même pour moi qui ne suis absolument pas spécialiste du matériel militaire, certaines choses m’ont interpellée : de semble-t-il bizarres uniformes pour les officiers français (breloques dorées aux cols, manteaux gris clair, sous-pulls marron foncé ?…), une profusion de modèles de casques, (on en a déjà parlé), des gourdes et tentes modèle « decathlon »… Il y a aussi cette femme à Marseille ; certes les Françaises se jetaient au cou des « libérateurs », mais couchaient-elles aussi facilement à l’époque, j’en doute … et puis, avaient-elles vraiment le loisir, même à Marseille, d’avoir une mise en plis impeccable, un maquillage parfait, les fringues « couture » ? et aussi, les mamies alsaciennes avaient sans doute un accent plus prononcé, en tout cas, en Alsace le 15/1/45, il y a avait de la neige, beaucoup de neige… et puis est-il probable de faire « tenir » un village à 4 soldats venus d’on ne sait où, dont un Goumier « échappé » de sa compagnie… ? Il n’y a pas assez de monde dans ce film, pas assez de bruit non plus, ils se promènent dans la forêt Vosgienne comme s’ils allaient aux champignons, tout est calme autour d’eux.
Mais bref . Ce qui m’a le plus gênée est la récurrence du discours revendicatif. De même qu’il est stupide de réduire et d’associer l’oeuvre de Wagner à la passion « mélomaniaque » hitlérienne, j’ai trouvé dommage de « réduire » l’oeuvre de ces troupes indigènes à quelques manifs indépendantistes dans une cour de cantonnement. Je n’ai lu que quelques livres sur la Campagne d’Italie et celle des Vosges-Alsace, mais dans ce que j’ai lu, les phénomènes contestataires sont pratiquement absents, en tout cas marginaux. Il y avait mille autres problèmes à régler au quotidien ! Les hommes du film pensent « trop » a leur avenir, une pensée à mon avis peu réaliste dans ce contexte précis. Comme dans toutes les guerres, les hommes vivaient et mouraient au jour le jour.
Le budget n’avait bien sur rien d’Hollywoodien, ce qui explique la « presque ridicule » évocation de la Campagne d’Italie : une petite attaque de place forte tenue par 3 allemands et voilà. On le sait, la campagne d’Italie a duré 9 mois, de Naples à Sienne, dans des conditions de difficultés souvent extrêmes, rarement au soleil, en tout cas.
Les troupes coloniales ont largement participé à la Libération de Toulon, de Marseille, des Alpes… ils n’ont pas été propulsés dans un bal musette après avoir traversé négligemment un champ d’oliviers. Faute de financement et face aux difficultés techniques de réalisations de scènes de guerre, j’aurais peut-être opté pour un « résumé » en texte des batailles d’Italie et de Provence, précisant les effectifs engagés et perdus, pour me focaliser sur les combats des Vosges et d’Alsace (mais pas à 4 personnes !), vraiment représentatifs du rôle des coloniaux dans la Libération de la France, puisque tel était le but recherché.
Le réalisateur aurait pu rendre, à mon avis, un hommage infiniment plus grand, plus touchant et plus vrai en évoquant tout simplement les multiples combats et batailles auxquels ont participé (très souvent malgré eux) ces hommes, leurs souffrances, leurs difficultés, plutôt qu’en martelant de façon régulière ce qu’ils attendaient de leur participation dans cette guerre. Je ne suis pas sure qu’avant le 8/5/45, ils aient « attendu » quoi que ce soit.
Et puis, à la fin, le texte affiché a l’écran, qui parle des pensions non payées… Un texte informatif sur le nombre d’hommes engagés depuis 43, les morts, les malades, les disparus, l’entrée en Allemagne, cela m’aurait davantage fait vibrer (et/ou réfléchir) que de savoir qu’on devait encore de l’argent à ces combattants oubliés.
Non, décidément, peu d’émotion dans ce film, je pensais naïvement y retrouver en images bouleversantes les épisodes vécus par mon père et ses camarades… euh… oui, on voit bien un chauffeur de (bien sûr cynique) colonel, mais ce n’est vraiment pas ce que j’attendais. Dommage.
Qui parmi vous a vu ce film finalement ?
Tiens, un détail qui vous surprendra peut-être : ce film sera très prochainement programmé au… Québec, très friand de créations culturelles françaises ! Ce film trouvera sans doute un écho parmi les 49% d’opprimés-québecois francophones.
A bientôt !
Frédérique
en bonus: quelques images du nouvel Opera de Toronto *** / *** |